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FIÈVRE HÉMORRAGIQUE DE TYPE EBOLA : Quatre nouveaux décès dans l'Ogooué-Ivindo - L'union - Gabon - 22/02/02
Ce nouveau bilan, qui porte ainsi à 46 le nombre de morts depuis le déclenchement de l'épidémie, présente la situation à Makokou et à Mékambo, où sévit la maladie, à la date du 18 février 2002.

L'ÉPIDÉMIE de fièvre hémorragique virale de type Ebola continue d'endeuiller des familles dans la province de l'Ogooué-Ivindo. Selon le ministère de la Santé publique et de la Population, faisant dernièrement le point de la situation à la date du 18 février, quatre nouvelles victimes se sont ajoutées aux 42 annoncées en début de mois. Ce qui porte donc à 46 le nombre de morts depuis le déclenchement de la maladie.

Parmi les quatre nouveaux décès, trois ont été enregistrés à Makokou, respectivement les 10, 12 et 17 février, et un au village Ilahounéné, dans le département de la Zadié, le 16 du même mois. Ce nouveau bilan, selon les autorités sanitaires, intervient alors que les équipes nationale et internationale, "disposant de davantage de logistique, s'attèlent à éradiquer cette terrible épidémie".

Par ailleurs, "aucun cas confirmé n'a été enregistré en dehors de l'Ogooué-Ivindo", souligne le communiqué du ministère de la Santé, qui précise que "l'épidémie reste toujours circonscrite à la province de l'Ogooué-Ivindo, notamment dans les départements de la Zadié (Mékambo) et de l'Ivindo (Makokou)".

Au sujet donc des alertes signalées dans d'autres localités, les autorités sanitaires se veulent formelles : aucun cas n'est présent à Libreville. Oyem a par contre enregistré

un sujet suspect qui est décédé par la suite. On indique que ce dernier a eu un lien épidémiologique établi avec un cas décédé à Makokou le 4 février, dernier, mais que la première analyse biologique réalisée sur ce cas s'est avérée négative. Une biopsie cutanée de ce sujet, envoyée aux États-unis pour une analyse plus approfondie devrait dans les jours à venir confirmer ce résultat.

Du reste, par mesure de précaution, toutes les dispositions ont été prises en termes de surveillance épidémiologique, d'information-éducation pour la santé (IEPS), et de formation du personnel de santé", indiquent les responsables sanitaires. Lesquels soulignent qu'en ce qui concerne les alertes en provenance clé Franceville, "aucun foyer actif" n'a été décelé dans cette localité de la province du Haut-Ogooué.

En effet, les investigations effectuées par l'équipe pluridisciplinaire dépêchée sur place "ne révèlent rien de suspect", "les résultats des analyses biologiques des sujets présentant des fièvres sont tous négatifs".

RIPOSTE • Il faut signaler que l'alerte avait été donnée à la suite de l'évacuation d'une patiente de 48 ans originaire de Franceville au CHL pour une fièvre au long cours associée à une hémorragie digestive haute sur un terrain particulier. "Malgré l'absence de lien épidémiologique établi avec l'épidémie de fièvre hémorragique virale de type Ebola actuelle, indiquent les spécialistes de la Santé, cette patiente a été considérée comme cas suspect et de ce fait traitée puis isolée selon les règles d'usage".

Les investigations biologiques pour la fièvre hémorragique virale de type Ébola menée sur elle "montrent une antigénémie à virus Ébola négative, des immunoglobulines G positives et un PCR (amplification génomique) positif".

"Compte tenu de la durée prolongée de l'état fébrile (plus de 15 jours), de l'antigénémie négative et de la présene ce d'immunoglobulines G d'une part, et d'autre part l'absence de lien épidémiologique, il s'agirait probablement d'un cas atypique passé à l'étape de convalescence. Par conséquent, sans risque de contamination ou de transmission de la maladie".

"Par ailleurs, les prélèvements effectués chez les contacts les plus proches sont revenus négatifs à l'antigène Ebola. A la lumière de tout ce qui précède, l'hypothèse d'un foyer actif à Franceville est à écarter", conclut le document des autorités sanitaires. Lequel précise toutefois qu"'une équipe pluridisciplinaire a été dépêchée dans la province du Haut-Ogooué pour des enquêtes épidémiologiques et à la formation du personnel en vue d'une riposte éventuelle".

Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_21-22022002d.htm

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