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Paludisme : Les chercheurs proposent le G 25 pour en guérir définitivement - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 23/02/02
La maladie à laquelle sont exposées deux milliards 700 millions de personnes par an dans le monde, et où on enregistre 500 millions de cas cliniques par an, et qui occasionne 2 millions de décès dont un million d’enfants (soit 25% de la totalité de la mortalité des enfants) ne va-t-elle plus sévir grâce au G25 ?
Selon des chercheurs du laboratoire Inserm-Cnrs à Montpellier, le G25 guérirait du paludisme. Dirigée par le docteur Henri Vial, cette équipe soutient avoir trouvé la molécule miracle contre le paludisme. Les essais sont effectués sur des singes et des souris. Ce sont encore des essais en laboratoire.
Pour le moment, en essai sous forme de solution injectable le G25 serait capable “ de guérir définitivement des singes infectés ” par le parasite responsable de la majorité des cas de paludisme de par le monde (le plasmodium falciparum).
Le G25 qui semblerait “ extrêmement puissant et actif ” aurait raison de toutes les souches du parasite. Même celles qui résistent aux effets de multiples traitements. Résistance dont les spécialistes parlent avec beaucoup de prudence. Parce qu’elle est souvent provoquée par une mauvaise observance des traitements, par le mélange des molécules que par une inefficacité avérée du médicament. Bref. Le G25 viendrait à bout du parasite responsable du paludisme chez l’homme, quelque soit sa souche… Même à faible dose, le G25 serait efficace.
Déjà testé au Cameroun, il serait “ facile à fabriquer et à peu de frais ”, espérons aussi qu’il ne soit pas cher vendu pour prendre en compte la réalité endémique du paludisme dans nos pays.
Des pays qui s’interrogent sur le qualificatif donné au G25 à savoir qu’il “ guérit définitivement du paludisme ”. Est-il possible de guérir définitivement du paludisme, là où la piqûre de l’anophèle femelle et l’inoculation de son parasite sont quasi permanentes du fait de notre écosystème ? Le programme paludisme de Côte d’Ivoire conscient de cette endémicité parle plutôt de réduire les effets nuisibles des piqûres parce qu’il y aura toujours des moustiques. Guérir définitivement du paludisme, c’est de ne plus vivre dans nos pays où chacun de nous héberge en lui une certaine quantité de parasites.
Pour faire la maladie il y a un certain taux de parasites à atteindre et c’est ce qu’il faut éviter en se protégeant avec la moustiquaire imprégnée par exemple. Le traitement également toujours dans notre environnement ne devrait pas avoir pour but de détruire tous les parasites dans l’organisme mais de ramener le taux de parasite (parasitemie) à un seuil de non maladie.
Ne plus avoir de parasites dans le sang, c’est devenir un sujet neuf. C’est celui là-même qui, à la moindre piqûre fait une crise de paludisme. Comment guérir donc définitivement du paludisme dans un tel contexte ? Toute chose qui est attribuée au G25.
En tout cas les pays les plus concernés par le paludisme attendent beaucoup de ce produit miracle.

·En attenant Patoyoro

Avec le Colombien Emmanuel Patarroyo, l’on s’attendait à un vaccin contre le paludisme à l’horizon 2000. Mais jusque-là, il n’y a pas eu d’essais de vaccins concluant. Le docteur Patarroyo a impliqué aujourd’hui son fils dans cette recherche, de même que de nombreux pays regroupés dans un réseau où se font les essais. Ne dit-on pas que l’union fait la force ?
L’espoir selon les prévisions les plus optimistes est permis dans dix ans. Mais en attendant de piquer et d’inoculer le plasmodium falciparum… et le G25 promet de nous guérir définitivement… comme un vaccin curatif !
B. ZEGUELA

Lire l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=9724

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