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VIH/SIDA : La décentralisation de la lutte va commencer - Fraternité matin - Côte d'Ivoire - 24/04/02

D’ici à la fin de cette année 2002, toutes les mairies de notre pays devraient avoir en leur sein une cellule anti-sida, disposant d’hommes et de femmes bien formés pour sensibiliser et encadrer les populations sur cette pandémie.

C’est le noble objectif visé par le Projet d’appui aux opérations communales (PACOM) et la Banque mondiale qui ont accepté de financer un important séminaire de formation ouvert depuis lundi à l’hôtel Président de Yamoussoukro. Et qui regroupera jusqu’à samedi prochain, plus de 150 maires et agents municipaux. En effet, l’institution municipale est l’échelon de l’administration territoriale le plus proche de la population, et le maire, en tant que premier magistrat de la commune, est le mieux placé pour vivre et partager les joies et les peines de ses administrés. C’est pourquoi, mieux formés, ils peuvent construire une riposte mieux adaptée et efficace contre le Vih/Sida. Car, comme l’a souligné M. Coulibaly Gervais, directeur général de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, c’est près de 1,5 million d’Ivoiriens qui risquent cette maladie d’ici à l’an 2005 si une action de proximité n’est pas vigoureusement menée dans nos collectivités. C’est pourquoi, il s’est félicité de cette décentralisation de la lutte. Pour sa part, M. Djéha Djokouéhi, directeur de cabinet du ministre Sangaré Assana, devait dire un grand merci à l’Alliance ivoirienne des maires sur le Vih/Sida qui a initié ce séminaire, avant d’exhorter toutes les communes de Côte d’Ivoire à y adhérer pour une action plus concertée contre le mal du siècle. Cela, a-t-il dit, permettra la mise en service de la déclaration de Yamoussoukro faite par les maires le 30 novembre 1999. Pour le maire d’Abidjan, M. N’Koumo Mobio, président de l’Alliance, le sida n’est pas une fatalité. C’est pourquoi il a demandé au Pacom et à la Banque mondiale de continuer à les soutenir dans leur démarche. N’DRI CELESTIN

Des médecins de la Sous-région formés à mieux cerner la pandémie

Ils sont venus du Cameroun, du Togo, du Burkina Faso, du Niger, de Côte d’Ivoire pour prendre part à la onzième session du cours régional d’épidémiologie. Cette session qui a pris fin hier vendredi à l’Institut national de santé publique (INSP) d’Adjamé, a permis, pendant trois semaines aux médecins apprenants, de se familiariser selon Dr Ayé, avec l’étude des caractéristiques des épidémies et autres maladies dans la population. Le sida étant une pandémie, les participants à la rencontre scientifique d’Abidjan se sont donnés les moyens de rédiger désormais des enquêtes épidémiologiques, d’établir entre autres des plans de surveillance épidémiologique. C’est-à-dire, avoir par exemple une idée du taux de prévalence du sida notamment dans un espace sociologique et géographique donné. De sorte à amener les décideurs, techniciens ou autorités médicales, politiques, à prendre des mesures ad hoc.

Docteur Marie Laga, directeur du projet Retroci, organisateur principal de la présente édition, tout comme le Pr. Djeha, directeur de cabinet représentant les ministres Assana Sangaré (Chargée de la Lutte contre le sida) et Abouo N’Dori (Santé publique) et bien d’autres intervenants à la clôture de cet atelier, se sont félicités d’une chose : l’efficacité de ces cours qui concourent au renforcement des systèmes de santé publique. En marge de la cérémonie, l’équipe conduite par Dr Sankara Olga a été primée pour l’étude concernant l’ “ évaluation des pratiques de prévention des infections (au Vih-Sida) dans la maternité du CHU de Treichville ”. Ce travail a été motivé par un constat : le taux de prévalence à l’infection du Vih-Sida est de 10 à 12% en Côte d’Ivoire. Autres réalités : la femme représente la cible la plus vulnérable ; une féminisation progressive (marquée) à l’infection du Vih/Sida ; une prévalence élevée chez les femmes enceintes d’où les mesures de prévention à l’infection. Autrement dit, la maternité et le service gynécologique du CHU seraient des lieux à grands risques d’exposition au sang et au liquide biologique. Parce que le personnel médical ne prendrait pas suffisamment de précaution relativement au port de gants, à l’“aseptisation” des tables d’accouchement et des injections…

Au total, ce protocole qui a été primé met l’accent sur les risques d’infection dans les structures de santé (gynécologie, maternité…). DOUH-L-PATRICE

Médicaments essentiels: la liste complétée avec les anti-retro viraux

L’Organisation mondiale de la Santé (Oms) a annoncé le lundi 22 avril dernier la parution des premières directives thérapeutiques pour le traitement du Vih/sida dans des environnements pauvres. Parmi ces directives il y a l’inclusion des antirétroviraux dans la liste des médicaments essentiels de l’organisation. Parmi ces médicaments figurent la névirapine et la zidovudine – précédemment recommandées pour la prévention de la transmission mère-enfant mais aujourd’hui préconisées pour le traitement du VIH chez les adultes et les enfants.

Les nouveaux médicaments inclus dans la liste sont l’abacavir, la didanosine, l’éfavirenz, l’indinavir, la lamivudine, la lopinavir ; le nelfinavir, le ritonavir à faible dose, le saquinavir et la stavudine. Lorsqu’ils sont utilisés efficacement dans les associations recommandées, les antirétroviraux augmentent l’espérance de vie et améliorent la qualité de la vie des personnes infectées par le VIH. La décision d’ajouter les antirétroviraux à la liste fait suite à une recommandation du Comité d’experts de l’utilisation des médicaments essentiels, un groupe d’experts indépendant réuni par l’OMS. Elle se fonde sur une analyse rigoureuse des données actuelles concernant l’efficacité des anti-rétro viraux dans les pays en développement, qui montre que ces médicaments peuvent être utilisés de manière sûre et efficace dans les environnements pauvres. Les sélections effectuées par le Comité permettent de choisir entre différentes associations de plusieurs médicaments, dont beaucoup sont aujourd’hui d’un coût de plus en plus abordable dans les pays en développement. En Côte d’Ivoire tous ces médicaments anti-rétroviraux existent et souvent sous forme de générique.

La première liste modèle de médicaments essentiels a été publiée par l’OMS en 1977 et a été réactualisée depuis tous les deux ans. Elle doit servir d’exemple aux pays pour mettre au point leur propre liste de médicaments essentiels en fonction de leurs besoins de santé prioritaires. A la fin de 1999, 156 Etats membres de l’OMS avaient des listes officielles de médicaments essentiel ; 127 d’entre elles avaient été réactualisées au cours des cinq années précédentes. B. Z (Source Oms)

Lire l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=10600

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