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DEUXIÈME JOURNÉE AFRICAINE DE LUTTE CONTRE LE PALUDISME HIER Une tueuse redoutable à combattre - L'union - Internetgabon.com - 26/04/02

Principale cause de mortalité chez les moins de cinq ans la malaria n'épargne aucune couche sociale sur le continent. Cette seconde édition a mis un accent particulier en direction des populations les plus vulnérables : les enfants et les femmes en grossesse.

L'ETAT des lieux a de quoi inquiéter. Chaque année environ 300 millions de cas aigus de paludisme sont enregistrés dans le monde. Un million de personnes en meurent chaque année, avec 90% des victimes enregistrées sur le seul continent africain. C'est pour inverser cette tendance dévastatrice que les chefs d'États et de gouvernement africains ou leurs représentants réunis à Abuja Nigeria) ont pris l'engagement de "Faire reculer paludisme FRP" à travers la déclaration dite d'Abuja.

Dans le prolongement de cette déclaration, la journée du 25 avril de chaque année a été déclarée Journée africaine de lutte contre le paludisme. Hier, le Gabon, à l'exemple des autres pays africains, a célébré la seconde édition de cette journée symbolique. A Libreville le lancement de cette manifestation s'est effectué sur un site non moins symbolique : la SMI de la Peyrie. Le choix du lieu cadre avec la priorité de cette seconde édition qui met l'accent sur la protection de la femme enceinte et de l'enfance, deux couches particulièrement vulnérables.

C'est le ministre de la Santé publique, Faustin Boukoubi qui a procédé au lancement de cette journée en présence du représentant local de l'OMS et d'une importante délégation de futures ou néo mamans. Dans son propos de circonstance, le ministre de la Santé a - face à la menace du paludisme - voulu aller au delà de cette seule journée en appelant à un engagement actif des populations: "Je souhaite que la prise de conscience soit totale". En direction des femmes en grossesse, Faustin Boukoubi a insisté sur l'aspect prévention qu'elles se doivent d'avoir à l'esprit. Car il s'agit ici de sauver deux vies humaines. Une prévention qui passe par l'usage des moustiquaires imprégnées, la prise des antipaludiques prescrits par des médecins, l'hygiène, assainissement de l'habitat...

EFFORT

C'est le représentant local de l'OMS, Alain Brun, qui a livré le message circonstanciel du directeur du Bureau régional de l'OMS Afrique, le Dr Ebrahim Malick Samba. Le document fait ressortir, entre autres, le fardeau économique du paludisme sur l'Afrique. Ceux qui en sont atteints perdent en moyenne 12 jours de travail par an. Une récente étude de l'OMS indique que "le PNB des pays africains au sud du Sahara aurait été plus élève de 32% en l'an 2000 (...) si le paludisme avait été éliminé il y a environ 35 ans". D'un usage simple et bon marché, le directeur du Bureau régional de l'OMS a recommandé l'usage de la moustiquaire imprégnée pour la prévention contre les paludisme qui, aujourd'hui, connaît une pharmacorésistance.

Efficace, il y a une quinzaine d'années, la chloroquine ne soigne pas efficacement la malaria aujourd'hui. Sauf à recourir aux "médicaments les plus récents". Le Dr Samba a salué l'effort de certains États ayant réduit ou fait baisser les taxes et les prix des moustiquaires et des insecticides "pour respecter les engagements pris dans la Déclaration d'Abuja". Pour intensifier ce combat qui doit être mené jusqu'en 2010, le responsable de l'OMS Afrique a appelé à une action concertée entre gouvernements, ONG, secteur privé pour "Faire reculer le paludisme".

Le thème retenu cette année est : "Faire entrer le traitement du paludisme et les matériels imprégnés d'insecticides à domicile". Pour matérialiser ce thème en acte, des moustiquaires imprégnées, don du président de la République, El Hadj Omar Bongo, ont été remises à l'ensemble des femmes en grossesse ayant pris part à la cérémonie de la Peyrie. La même opération s'est poursuivie au sein des principaux hôpitaux et pédiatries de Libreville et d'Owendo. Outre la distribution des moustiquaires, la coordination du Programme national de lutte contre le paludisme que dirige le Dr Julienne Pakou a remis des prix d'excellence aux ONG et médias partenaires de la lutte contre le paludisme. Une lutte que le Dr Pakou veut constante et permanente.

Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_26042002c.htm

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