Contactez_nous
La_santé_tropicale_sur_internet  
www_santetropicale_com
'' Nous avons opté pour des moustiquaires imprégnées dont l'efficacité dure cinq ans '' Le Pr. Same Ekobo, coordonnateur du comité de lutte contre le paludisme, apporte son éclairage. - Cameroon Tribune - Cameroun - 26/04/02

Quelle place occupe le paludisme dans le domaine de la santé publique?

Le paludisme est la première cause de morbidité au Cameroun. Si vous allez dans les grands hôpitaux, vous verrez qu'il représente á peu près 30 á 40% de consultations. Le paludisme représente également la première cause de mortalité. Au vu des fiches de relevés, vous constatez que 22 á 40% de morts sont dues au paludisme dans nos formations sanitaires. Maintenant, sur le plan économique, 26% d'absences au travail sont dus á la même cause. 40% des revenus sont consacrés á cette maladie. Tout cela est très important sur le plan socio-économique.

Quelles sont les actions concrètes que le comité national de lutte contre le paludisme a déjà menées?

Les actions sont multidirectionnelles. Il y a d'abord l'action sur la prise en charge, c'est á dire, comment traiter le paludisme. On développé des méthodes de traitement, en conseillant un médicament qui est l'amodiaquine. Ce médicament est accessible a la plupart des gens au niveau communautaire. Mais ça ne veut pas dire que c'est le seul médicament qui soigne le palu, en coût et en efficacité. Cependant, c'est le meilleur. Voyez-vous, le programme a fait des efforts pour mettre des réactifs á la disposition des laboratoires. Côté prévention, on a changé d'option. Désormais la femme enceinte ne va plus prendre sa prévention tout au long de sa grossesse. Ce sera deux á trois fois, et á des doses curatives de trois jours d'amodiaquine. C'est un soulagement. On fait appel aux ONG, aux médias, et aux responsables de l'éducation. Parce que, tout ce qu'on vient de dire, a besoin d'être relayé. Le programme reste ouvert á d'autres initiatives. On ne veut plus que le paludisme reste seulement aux mains du personnel de la santé. Tout le monde est concerné.

Qu'en est t-il de la moustiquaire?

C'est vrai que les gens se demandent où est ce qu'on trouve les moustiquaires. Je vous dis tout de suite que l'accent á été mis sur cet aspect de la prévention. On est en train de mettre en place le processus de distribution, et d'imprégnation. On n'a pas choisi la solution la moins coûteuse. Nous préférons les moustiquaires qui seront actives pendant cinq ans. Donc, on les imprègne une fois tous les cinq ans.

Financièrement, ce programme coûte quoi?

Il a déjà été déboursé un milliard de francs CFA. Le chef de l'Etat a été sensible á notre appel. Parce qu'il n'y a pas que le sida qu'on doive combattre. Dans le temps, il y avait des compagnes de pulvérisation... Ce sont ces compagnes qui ont entraîné la résistance des moustiques. Il faut au préalable étudier les comportements des moustiques. Il ne faut accueillir chez soi les gens qui disent qu'ils désinsectisent les maisons. Quelquefois, les produits ne sont pas adaptés.

Lire l'article original : 64.91.231.151/cgi-bin/polemedia.org/viewnews.cgi?id=1019845438

Retour actualités