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VIH/SIDA : LE PRESIDENT PATASSE APPELLE A UN FONDS DE SOLIDARITE - Centrafrique Presse - Centrafrique - 10/05/02

La première assemblée générale du Comité National de Lutte contre le Sida (CNLS) a pris fin, mardi 7 mai 2002 en fin d’après-midi, sous la présidence du chef de l’Etat centrafricain, Ange Félix PATASSE. Ouverte lundi 7 mai par le même Ange Félix PATASSE, président du CNLS, cette première assemblée générale avait pour but de faire le bilan d’une année d’activité du secrétariat technique mis en place en mars 2001 et de valider le plan cadre stratégique de lutte contre le sida.

Les débats relatifs à ce plan cadre stratégique ont été précédé, lundi 7 mai, de deux exposés consacrés aux résultats d’une enquête sur la situation de la pandémie et sur l’analyse de la réponse faite par la société centrafricaine aux problèmes posés par le sida, le but visé par cette analyse de la réponse étant de passer au crible toutes les actions et les plans mis en œuvre depuis l’apparition de la maladie afin de d’en tirer des conclusions permettant de construire un programme national meilleur. Il s’agit du plan d’urgence de 1987 – 1988 qui avait pour but entre autres de produire des matériels éducatifs sur le sida et de conduire des campagnes d’information et de sensibilisation. Il s’agit également des plans à moyens termes (PMT 1 et PMT 2), mis en place de 1989 à 1999 et de 1989 à 1993 dans le but de renforcer les actions de prévention et tenter de réduire l’impact de l’infection aux plans psychologique, médical et socio-économique.

La mise en oeuvre de ces différents plan n’a produit que des résultats mitigés, selon les experts du CNLS, et le processus de propagation de l’épidémie n’a pas été enrayé, de sorte que, à ce jour, la séroprévalence nationale est de 13,8 selon le rapport sur l’épidémie mondiale publié par l’ONUSIDA en juin 2000. Parmi les éléments contextuels déterminant l’épidémie, il a été relevé :
-la jeunesse de la population centrafricaine constituée à 55% de jeunes de moins de 20 ans,
- la pauvreté qui induit des comportements à risque,
- les facteurs culturels,
- les mouvements migratoires accentués par l’instabilité géopolitique de la décennie 1990,
- la ppratique du multipartenariat,
- la faiblesse du système éducatif, au sein duquel le VIH a été à l’origine de 85,71% des cas de décès enregistrés en 1996 et 1997,
- et le vide juridique.

Pour tenter de remédier à cette situation, le plan cadrre stratégique a retenu 4 principaux axes d’action qui sont les suivants :
- la prévention pour laquelle 36 centre de dépistage seront créés sur l’ensemble du territoire (4 à Bangui) et des actions en direction des groupes dits à risque afin de réduire leur vulnérabilité. Il s’agit notamment des jeunes de 10 - 25 ans, des militaires (avec le renforcement de la capacité du Comité Militaire de Lutte contre le sida), des migrants, des professionnels du sexe (par la promotion de l’utilisation du préservatif) et des usagers des axes routiers et fluviaux ;
- la réduction du manque d’information, en faisant appel à une firme de communication pour l’organisation des actions de sensibilisation de masse ;
- la prise en charge psycho-médico-sociale, qui passe par la réduction des coûts du traitement, la disponibilité permanente des produits, le renforcement des soins ambulatoires et palliatifs, le renforcement des capacités du personnel ne relevant pas du secteur médical, l’organisation des personnes vivant avec le VIH ainsi que la réalisation d’un suivi évaluation et
- les domaines dits transversaux, qui concernent notamment la recherche intégrant l’activité des tradipraticiens, l’évaluation de l’efficacité du traitement des enfants par les anti-rétroviraux et la délimitation d’un cadre juridique réclamé par le Chef de l’Etat et les personnes vivant avec le VIH.

Le coût estimatif de ce plan cadre, dont l’application s’étalera sur 3 ansn s’élève à plus de 24 milliards F CFA et se décompose de la manière suivante : 44% pour les actions de prévention, 38% pour la prise en charge des malades et 14% pour les domaines transversaux. Avec la validation de ce programme, mardi 7 mai 2002, la balle est dans le camp des partenaires au développement de la RCA pour aider le CNLS à mobiliser les ressources nécessaires à sa mise en oeuvre.
Auteur : La Rédaction Source : Rédaction Centrafrique-Presse

Lire l'article original : www.centrafrique-presse.com/articles.php3?id_art=1157

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