Combien
sont-ils les Ong, les partenaires au développement, les membres
de la société civile, etc. qui mènent des activités dans le cadre
de la lutte contre le sida en Afrique de l’Ouest en général et en
Côte d’Ivoire en particulier ? Et surtout combien sont-ils à mener
une telle activité ou une telle autre ? Combien sont-ils à faire
les mêmes choses, dans les mêmes zones? Combien sont-ils à s’inspirer
des expériences des uns et des autres dans cette lutte ?
Tout se passe comme si l’essentiel est de faire quelque chose sans
que l’on pense à mesurer l’impact de l’action. Aussi la nécessité
de standardiser la catégorisation des interventions s’impose-t-elle
à un très haut niveau afin de faciliter la planification, la coordination,
le suivi et l’évaluation de toutes les activités anti-sida. L’atelier
qui a ouvert hier ses portes à l’hôtel Président de Yamoussoukro
veut harmoniser toutes les interventions dans le domaine du Vih/sida
en Côte d’Ivoire. Afin que, comme il a été donné de le constater,
80% des activités de lutte contre le sida ne restent plus concentrés
dans la seule ville d’Abidjan.
L’atelier de standardisation de la nomenclature des interventions
dans le domaine du Vih/sida en Afrique de l’Ouest, co-organisé par
les ministères de la Lutte contre le sida (MSL), de la Santé publique
(MSP), l’USAID à travers SFPS et l’Organisation ouest-africaine
de la santé (OOAS), veut développer un outil de recueil des données
à partir duquel sera mis en place un tableau de bord des interventions
et des intervenants dans le domaine du Vih/sida.
Les
données recueillies seront informatisées grâce à l’appui de l’université
de Tulane (Louisiane aux USA), qui a une grande expertise en matière
de développement de programmes informatiques de recueil de données.
Durant quatre jours, une cinquantaine de représentants d’Ong, d’entreprises
menant des activités de lutte contre le sida, des ministères de
la Lutte contre le sida (MLS), de la Santé publique (MSP), de l’Education
nationale, des Transports et de la Recherche scientifique de Côte
d’Ivoire, de l’OOAS et de SFPS, travaillent à évaluer les interventions
pour un meilleur impact dans les domaines de la formation, de la
prévention primaire, de la recherches des soins médicaux, du soutien
psychologique et social et du traitement médical. Et cela en vue
d’élaborer des outils simples mais efficaces de collecte de données
qui seront mises à la disposition des acteurs nationaux pour suivre
toutes les activités, toutes les interventions et tous les intervenants
dans le domaine de la lutte contre le Vih/sida.
La
standardisation de la nomenclature des interventions qui est en
train de se faire, permettra de comparer les activités, d’apprécier
l’impact des interventions de la lutte aussi bien au niveau des
pays qu’au niveau régionale. Elle permettra également une meilleure
planification stratégique. L’atelier de standardisation de la nomenclature
des interventions dans le domaine du Vih/sida en Afrique qui prend
fin demain a enregistré la présence de MM. James Allman, Bill William
Bertrand, Moussa Maïga, Aoussi Eba et le Pr Dosso Mireille, représentants
respectivement l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, l’université
de Tulaine, l’OOAS et les ministères de la Santé et de la lutte
contre le sida. B. ZEGUELA
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l'article original : www.fratmat.co.ci/story.asp?ID=10784
07/05/02
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