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Internet Gabon - Le 6 juin 2001
MÉDECINE ET PROGRES SCIENTIFIQUES : Le premier bébé éprouvette conçu au Gabon est né.

Le premier bébé éprouvette conçu au Gabon est né Issu de la fécondation in vitro des gamètes d'un couple ivoirien, ce beau petit garçon pesant 2, 9 kg à la naissance a vu le jour à la Polyclinique Ada, à Akébé-Ville, où le Dr Rose Nsa Ada Mvé a, en personne, réalisé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, l'accouchement de la parturiente.

UN peu plus d'un an seulement après le lancement officiel de ses activités, le Centre d'Assistance médicale à la procréation Anne Zan , situé à Angondjé (Libreville vient de récolter son premier fruit.
Annexe de la polyclinique Ada, à Akébé-Ville, cette structure chargée de venir en aide aux couples atteints de stérilité par des techniques d'assistance médicale la procréation, célèbre depuis jeudi à 22 heures la naissance de son tout premier bébé éprouvette.
Ce dernier est aussi le tout premier enfant né d'une fécondation in vitro en territoire gabonais.

Il s'agit d'un beau petit garçon pesant 2,9 kg à la naissance et qui est issu de la fécondation in vitro des gamètes d'un couple ivoirien ayant requis l'anonymat, mais le père et la mère sont respectivement âgés de 41 et 34 ans.
Selon des renseignements obtenus auprès du Dr Rose Nsa Ada Mvé, responsable de la polyclinique qui porte son nom à Akébé-Ville et qui a du reste réalisé l'accouchement, les deux époux étaient frappés d'une stérilité primaire"depuis dix-sept ans.
A la suite de plusieurs échecs qui ont finalement révélé l'impossibilité pour la femme de concevoir naturellement, les deux partenaires décident de recourir à la science, en s'adressant au Centre d'assistance médicale à la procréation Anne Zang d'Angondjé et se voient proposer insémination intra-conjugale.

C'est justement cette technique, réalisée en laboratoire qui leur a permis d'avoir, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, le premier bébé de leur union.
Elle consiste à prélever par masturbation les spermatozoïdes de l'homme et à les transférer dans l'utérus de la femme.
Au demeurant les couples-candidats à la fécondation in vitro doivent au préalable se plier à des contraintes.
Et les plus coriaces de celles-ci sont essentiellement liées au coût assez élevé de l'opération qui se chiffre, au bas mot à la coquette somme de 2 300 000 F CFA.

Comme on le voit, c'est finalement là tout de même un problème de santé publique qui devrait interpeller le gouvernement, dans la mesure où les couples à faible revenu et atteints de stérilité ne peuvent pas toujours réunir une pareille somme et donc jouir des plaisirs de l'enfantement.
En marge de la contrainte financière à laquelle les futurs parents doivent s'astreindre, il est aussi important de savoir que les porteurs du VIH, les personnes atteintes de l'hépatite B et C, ainsi que de toute autre maladie contagieuse sont dispensées de cette technique de procréation.
Enfin, il importe de souligner que le taux de réussite du transfert des embryons dans l'utérus se situe autour de 30 à 35% au cours d'une tentative.
Les couples désireux d'avoir, malgré eux, des enfants à partir de la fécondation in vitro doivent donc mûrement réfléchir avant d'entériner leur décision.
Dans tous les cas le Centre d'assistance médicale à la procréation Anne Zang, plus compétent en la matière, reçoit tous les jours tous ceux qui souhaitent en savoir avantage au sujet des bébés éprouvettes.
Source : Journal l'Union du 06/06/2001

Lire l'article original : www.internetafrica.com/gabon/actu/actu_06062001f.htm

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