L'actualité

Notre métier d'éditeurs de revues médicales en Afrique francophone et au Maghreb, nous amène à suivre de très près l'actualité de la santé de ces pays.
Nous lisons la plupart des journaux spécialisés et sommes en contact avec de très nombreuses associations et ONG.
Nous fréquentons aussi certains forums spécialisés.

Dans notre développement Internet, nous avons pensé que toutes ces informations que nous recueillons quotidiennement ne pouvaient que vous intéresser.
C'est la raison de cette rubrique que nous mettrons à jour le plus régulièrement possible.

Afin d'être en harmonie avec la déontologie Internet, nous vous précisons que toutes nos sources sont informées des textes que nous leur empruntons afin de les mettre à votre disposition dans cette rubrique.

Toutefois, comme elles le précisent elles-même pour la plupart, nous vous prions de traiter les informations avec la plus grande prudence et de ne pas hésiter à suivre les liens que nous plaçons systématiquement à la fin des articles, afin de lire le document original et de contacter, le cas échéant, l'auteur ou le responsable de la publication.

Si vous souhaitiez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir suivre le lien afin de récupérer le document original et vous conseillons d'en informer les responsables.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur SantéTropicale.com

Santetropicale.com

Page d'accueil de Santetropicale.com La Bibliothèque de Santé tropicale Le Kiosque des revues médicales africaines Dictionnaire Internet Africain des Médicaments Web médical africain Annuaire de la santé en Afrique Qui contacter ?

L'actualité de la santé en Afrique

Eléphantiasis : Comme les couilles de l'éléphant. La maladie menace un milliard de personnes dans le monde - Mutations - Cameroun - 20/07/2004

Les testicules de Paul pèsent au moins cinq kilogrammes. Ce handicap qu'il a depuis six ans, ne lui permet presque plus de se déplacer, encore moins de porter un pantalon. Peut être encore un pagne. Dans son village sis à Koukoum par Eséka, en plus de la douleur physique, il doit supporter les regards des villageois, dont il est devenu la risée. C'est chacun qui trouve une cause mystique à ce phénomène qui n'est autre que la filariose lymphatique plus connu sous le nom d'éléphantiasis.

Tandis que certaines personnes soupçonnent une malédiction divine, d'autres parlent de conséquences d'une jeunesse mouvementée, passée à courtiser les épouses de ses aînés. Certains guérisseurs qu'il a rencontrés dès que les symptômes de la maladie sont apparus sont également de cet avis.

"L'évolution de ma maladie s'est faite en un temps record. Tout d'un coup, mes testicules ont commencé à démanger et à prendre du volume. Je suis allé chez un premier guérisseur qui m'a dit que j'avais une hernie, puis chez un deuxième qui attestait qu'on m'avait jeté un sort. Ne trouvant pas de suite favorable alors que mes bourses prenaient du volume et me faisaient atrocement mal, j'ai rencontré un médecin. Il me suit depuis un mois et j'ai espoir". Des propos de Paul qui est au stade ultime de l'éléphantiasis, une augmentation importante du volume d'un membre ou d'une autre partie du corps due à un oedème (infiltration des tissus par de la lymphe) de consistance dure donnant l'apparence d'un membre d'éléphant. La maladie sévit énormément dans le monde, menaçant de ce fait un milliard de personnes, parmi lesquels un tiers d'Africains.

Au Cameroun, aucune statistique récente n'est disponible sans les services de parasitologie des différents hôpitaux centraux approchés. Ce qui n'exclut pas, comme le témoigne le Dr Fotso, la présence d'un nombre important de personnes infestées par les vers parasites filiformes Wuchereria bancrofti et Brugia malayi, responsables de la filariose lymphatique. "Lesquels vivent presque exclusivement chez l'être humain. Ils s'installent dans le système lymphatique, le réseau de ganglions et de vaisseaux qui maintiennent le délicat équilibre hydrique entre les tissus et le sang et sont un élément essentiel du système de défense immunitaire de l'organisme. Ils ont une durée de vie de 4-6 ans et produisent des millions de microfilaires immatures (larves minuscules) qui circulent dans le sang", explique le Dr Amougou Oloa.

Moustiques

Le principal vecteur est le moustique qui transmet la maladie en piquant des êtres humains infectés et en absorbant alors les microfilaires. Celles-ci se développent ensuite pour atteindre le stade infectieux en 7 à 21 jours habituellement. Les larves migrent alors dans les pièces buccales du moustique qui lui servent à piquer, y attendent d'être inoculées dans la circulation sanguine d'un nouvel individu et achèvent ainsi leur cycle de développement.
Le développement de la maladie chez l'homme reste quelque peu énigmatique pour les scientifiques. Bien que l'infection soit acquise en général au début de l'enfance, il arrive qu'elle mette des années pour se manifester. De fait, de nombreuses personnes ne présentent jamais les manifestations cliniques extérieures de leur infection. Même en l'absence de symptômes cliniques, les études ont désormais révélé que ces victimes, apparemment en bonne santé, souffraient d'une pathologie lymphatique cachée ainsi que de lésions rénales.
Cette forme asymptomatique se caractérise le plus souvent par la présence de milliers ou de millions de microfilaires (les parasites au stade larvaire) dans le sang et de macrofilaires (vers adultes) dans le système lymphatique. Selon le Dr Ndo Bélinga, la prise en charge de cette maladie se fait par plusieurs spécialistes de la santé. Les médecins concernés par les problèmes de parasitologie, les kinésithérapeutes etc. Toutefois, le malade a deux issues le suivi médicamenteux ou alors une intervention chirurgicale. Mais la prévention demeure la seule issue pour éviter la maladie. Elle passe par la protection contre les piqûres de moustiques (moustiquaire, aérosol anti-moustiques, répulsif, etc.)

Cathy Yogo

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1090269668

 

Pour comprendre : Des origines grecques - Mutations - Cameroun - 20/07/2004

Éléphantiasis est un terme issu du grec éléphas, qui veut dire éléphant. Augmentation très importante du volume d'un membre ou d'une autre partie du corps due à un œdème (infiltration des tissus par de la lymphe) de consistance dure donnant l'apparence d'un membre d'éléphant. L'éléphantiasis est une affection chronique (s'étalant dans le temps) qui, regroupe plusieurs variétés. Il s'agit, entre autres, de :

  • L'éléphantiasis des Arabes ou des pays chauds, caractérisé par un œdème très volumineux du derme et du tissu cellulaire sous-cutané. L'éléphantiasis des pays chauds s'accompagne de sclérose (durcissement des tissus) située aux membres inférieurs et aux organes génitaux. Il s'observe dans l'ensemble de la zone tropicale et est secondaire à la pénétration dans les vaisseaux lymphatiques de la filaire du sang, Onchocerca volvulus.
  • L'éléphantiasis familial de Milroy, appelé également trophoedème. Cette affection est une variété d'éléphantiasis caractérisée par une augmentation très importante du volume d'un membre ou d'une autre partie du corps due à un œdème dur et chronique. Les causes sont héréditaires, dues à une malformation du système lymphatique, à une atteinte de la moelle épinière ou à une lésion des racines nerveuses (nerfs naissant de la moelle épinière).
  • L'éléphantiasis génito-anorectal ou syndrome de Jersild. Il s'agit d'une modification du calibre du rectum (dernière partie du côlon avant l'anus), due à une inflammation de cet organe, associée à des ganglions.
  • L'éléphantiasis nostras qui s'observe en Europe et qui est secondaire à la répétition d'érysipèles, est une infection de la peau d'origine bactérienne pouvant toucher également les tissus situés au-dessous de l'épiderme. L'érysipèle classique est constitué d'une plaque rouge brillante, accompagnée d'une fièvre. C'est une maladie inoffensive, mais des complications locales ou des récidives peuvent survenir. Elle touche l'adulte après 40 ans, avec un âge moyen de survenue vers 60 ans. Il existe parfois une recrudescence saisonnière en été et en automne, bien que cette notion ne soit pas vérifiée dans tous les cas. Cette maladie touche essentiellement les membres inférieurs, sans doute favorisée par l'insuffisance veineuse. Elle touchait autrefois essentiellement le visage; la diminution de cette localisation semble due à l'utilisation des antibiotiques de façon plus précoce que jadis. L'érysipèle se situe rarement aux membres supérieurs ou au niveau de l'abdomen. Malgré les progrès de l'hygiène et le développement de l'antibiothérapie, l'érysipèle est en constante augmentation en France depuis les 20 dernières années.
  • Il existe également l'Eléphantiasis du sein.

Jusqu'à tout récemment, le diagnostic de la filariose lymphatique posait de grandes difficultés. Il fallait en effet rechercher au microscope les microfilaires dans le sang et, dans la plupart des régions du monde, elles ont une périodicité nocturne qui ne les fait apparaître qu'en milieu de nuit. Le récent développement d'une "épreuve sur carte" très sensible, spécifique et simple, pour dépister les antigènes parasitaires en circulation sans devoir recourir à des installations de laboratoire et en utilisant une simple goutte de sang obtenue par piqûre du doigt à n'importe quelle heure du jour, a complètement transformé l'approche. Avec ce nouvel outil diagnostic et d'autres, il est désormais possible à la fois d'améliorer notre compréhension de l'endroit où l'infection survient et de surveiller plus facilement l'efficacité des traitements et des programmes de lutte.

C.Y. Sources infos sciences

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1090269581


Retour actualités
 
Copyright © 2004 NG COM Santé tropicale. Tous droits réservés. Site réalisé et developpé par NG COM Santé tropicale