Grandes
rencontres de fraternité Matin : Mme Gbagbo explique le sens de
son engagement - Notre voie - Côte d'Ivoire - 6/12/01
Pour
la première fois, selon M. Kouassi Kokoré, directeur général du
groupe Fraternité-Matin, une première Dame de Côte d’Ivoire est
invitée dans l’histoire des Grandes rencontres de ce groupe. Mme
Gbagbo a été invitée par Léon Francis, rédacteur en chef, pour expliquer
le sens de son engagement dans la lutte contre le VIH/sida. En effet,
cela fait maintenant un peu plus d’un mois que la première Dame
de Côte d’Ivoire a initié un projet baptisé “Ensemble contre le
sida”. Pour ce faire, Mme Gbagbo a rencontré différents groupes
composés de rois et chefs traditionnels ; les épouses des préfets
de région ; des chefs d’institution, les ONG de lutte contre le
sida et les associations de personnes vivant avec le VIH/sida ;
les chefs d’entreprise ; les organisations de jeunesse, les enseignants
et le personnel d’éducation… pour les sensibiliser aux dangers du
VIH/sida.
La
première Dame dans son introduction a expliqué le sens de son engagement.
Elle a cité trois raisons pour justifier cet engagement : la première
est biblique. Et c’est l’histoire du peuple de Nenive. Ce peuple
pour sa conduite immorale a failli être sanctionné par Dieu. Pour
être sauvé, il a fallu que le Roi de Nenive demande au peuple de
jeûner pour demander pardon. Ainsi pour Mme Gbagbo, quand un mal
frappe un pays, il faut que le roi (président de la République)
s’implique pour que le peuple suive. Ici le président Gbagbo ayant
montré le chemin en créant un ministère chargé de Lutte contre le
sida, il fallait qu’elle (Mme Gbagbo) suive en aidant ce ministère
dans sa lutte. La deuxième raison tient au fait qu’au niveau des
premières dames d’Afrique, un engagement a été pris pour combattre
le sida chacune dans son pays.
Enfin,
la dernière raison est motivée par la gravité, selon elle, du mal
(sida) en Côte d’Ivoire (12%). C’est donc clair pour la première
Dame qu’elle mène ce combat en se servant de son statut pour aider
à conscientiser le peuple de Côte d’Ivoire. Car pour elle, ce qui
a manqué pour que la lutte contre le sida dans les années précédentes,
c’est l’implication au plus haut niveau de l’Etat. Quant au bilan
de ses mois de campagne, Mme Gbagbo se dit satisfaite. Car la campagne
menée a permis de toucher plusieurs cibles. Où trouve-t-elle les
moyens pour mener sa campagne ? A cette question, la première dame
a répondu que c’est grâce à de bonnes volontés qui l’aident financièrement
et matériellement qu’elle arrive à mener sa campagne. Comment compte-t-elle
répartir les bénéfices de son action ? Trois directions sont à retenir
: à savoir la prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida
(surtout les malades) ; les femmes en grossesse ; l’aide aux ONG
de lutte contre le sida et enfin les orphelins (environ 600000).
Mme Gbagbo a par ailleurs exhorter les journalistes à médiatiser
les recherches dans le domaine du sida que font les chercheurs ivoiriens.
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l'article original : www.notrevoie.ci/story.asp?ID=4143
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