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L'actualité de la santé en Afrique

Antirétroviraux : Les fabricants lâchent du lest. Deux firmes pharmaceutiques européennes autorisent la fabrication de certains de leurs médicaments en génériques - Mutations - Cameroun - 16/12/2003

GlaxoSmithKline et Böhringer Ingelheim, deux sociétés pharmaceutiques anglaise et allemande, autorisent la fabrication à grande échelle en Afrique du Sud de versions génériques de leurs médicaments contre le Sida. Ces derniers accorderont aux fabricants de médicaments génériques davantage de licences de production de leurs antirétroviraux, seuls médicaments efficaces contre le sida. Elles en sont convenues mercredi dernier, en commun accord avec l'association Treatment action campaign (Tac), En terme de rentabilité, les deux firmes ne percevront que 5% de droits sur les ventes des versions génériques de leurs antirétroviraux dans ce pays fortement touché par la pandémie (soit 13% du total mondial). En outre, la Commission sud-africaine de la concurrence a déclaré qu'elle ne sanctionnerait pas Glaxo pour attitude anticoncurrentielle et qu'un accord similaire était à l'étude avec Böhringer.

En effet, la Commission avait déclaré en octobre dernier que les deux sociétés avaient fait preuve d'entrave à la concurrence en ce qui concernait la vente de médicaments contre le Sida. Et avait de ce fait recommandé qu'elles soient condamnées à une amende et placées dans l'obligation d'autoriser la fabrication de versions génériques. En retour, Glaxo, premier fabricant mondial de ce type de médicaments, a déclaré à Londres qu'il étendrait à d'autres sociétés la licence volontairement accordée en octobre 2001 au groupe pharmaceutique sud-africain Aspen Pharmacare. Mais déjà, une licence a été proposée à Adcock-Ranbaxy, filiale sud-africaine du groupe indien Ranbaxy Laboratories. Par ailleurs, Glaxo examinera deux autres demandes de licences concernant ses antirétroviraux Azt et Iamivudine. Le groupe précise que sa préférence ira à l'octroi de licences à des producteurs locaux, mais que des exportations en Afrique du Sud seront envisagées si ce choix s'avérait inapplicable.

42 millions de séropositifs

Böhringer accordera trois licences de production et d'importation de la nevirapine, médicament utilisé pour empêcher la transmission du Vih de la mère à l'enfant.

Malgré la concurrence des génériques et d'importantes réductions de coûts ces dernières années pour les pays pauvres, la thérapie moderne reste hors de portée de l'énorme majorité des patients africains. D'après les statistiques de l'industrie pharmaceutique, seuls 76.000 Africains ont pu bénéficier en juin dernier d'antirétroviraux à prix réduits. Ce chiffre reste une goutte d'eau dans l'océan par rapport aux besoins de l'Afrique subsaharienne, où vivent 30 des 42 millions de personnes infectées par le virus du sida dans le monde entier.

L'épopée de Glaxo a commencé modestement par le commerce du lait en Nouvelle-Zélande, il y a plus d'un siècle, et dont la notoriété des spécialités pharmaceutiques plaçait jusqu'à récemment la firme au deuxième rang mondial des laboratoires. Mais aujourd'hui, sa fusion avec Smithkline Beecham la place ainsi parmi les n°1 mondiaux de la pharmacie.

Cathy Yogo Sources, Infos Sciences

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1071569635

Dr. Pierre Sopngwi : Des retombées positives pour le Cameroun. Le Dg de la Compagnie camerounaise pharmaceutique revient sur la décision de GlaxoSmithKline.

Quel est l'état des lieux du médicament générique au Cameroun ?

Les génériques de qualité sont disponibles et accessibles au Cameroun. Les secteurs privé et public font des efforts louables pour une bonne promotion de ce produit au niveau des populations et surtout au niveau des médecins et pharmaciens qui sont les principaux acteurs de son intégration dans les moeurs. Néanmoins, on note une forte réticence au niveau des populations. Une attitude qui ne facilite pas une acceptation normale du médicament générique.

Deux firmes pharmaceutiques GlaxoSmithKline et Boehringer Ingelheim ont autorisé la fabrication de certains de leurs médicaments en générique en Afrique du Sud. Jusqu'où le Cameroun peut-il en profiter ?

De manière générale, il est important de noter que, GlaxoSmithkline (Gsk) et Boehringer Ingelheim (BI), détiennent les brevets de l'Azt. GlaxoSmithkline a également celui de la Lamivudine tandis que BI détient celui de la névirapine. Selon Médecins sans frontières, ces trois Antirétroviraux (Arv) rentrent dans les prescriptions les plus couramment formulées en Afrique. Et les termes des accords signés entre ces structures et les autorités compétentes, donnent la possibilité aux fabricants de génériques de produire et de distribuer librement ces trois Anti rétroviraux dans les conditions acceptables pour tout le monde. Bien entendu les royalties versées aux laboratoires n'excéderont pas les 5%. Cette décision est très sage et intéressante pour l'Afrique, car elle évite aux pays concernés de prendre des décisions (exemple les décrets, etc?) pour fabriquer les Arv en violation des Brevets et en même temps elle permet aux laboratoires concernées de rester en contact et de continuer à négocier leur intérêt. Ces accords prévoient également la possibilité pour ces fabricants de produire, d'exporter, de commercialiser et de distribuer leurs versions de médicaments dans les 47 pays d'Afrique subsaharienne à des prix raisonnables. Le Cameroun comme tous les pays de l'Afrique subsaharienne améliorera la disponibilité et l'accessibilité aux Arv.

De plus en plus, les firmes pharmaceutiques cèdent sur la protection de leurs Brevets. Quel peut être l'impact de ce phénomène sur le marché de la fabrication et de la vente du médicament ?

Les firmes pharmaceutiques cèdent facilement sur la protection de leur Brevet dans le cadre seulement des Arv. Nous devons apprécier cette initiative qui permet aux malades d'avoir des Arv accessibles. Concernant les autres produits, l'Afrique Subsaharienne en général et le Cameroun en particulier n'ont pas besoin d'attendre ou de négocier la cession d'un brevet. Il faut bien noter que 95 % de ces produits utilisés sont naturellement génériquables. Ainsi la promotion des génériques est le seul facteur bloquant dans la fabrication et vente des médicaments génériques.

Propos recueillis par C.Y.

Lire l'article original : http://www.quotidienmutations.net/cgi-bin/alpha/j/25/2.cgi?category=10&id=1071569556


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