Actualités de la santé
en Afrique
Septembre 2005

Au sommaire de cette semaine :

Burkina Faso :
© Epidémie de choléra : Le Bam désormais touché
© Lutte contre la tuberculose : Le PAMAC sensibilisé

Cameroun :
© L’ulcère de Buruli, un mal sournois : cette maladie, découverte il y a un siècle en Ouganda, et qui sévit dans les zones tropicales

Madagascar :
© La Réunion : L’épidémie de chikungunya menace toujours
© Personnes handicapées : Perdre un ou plusieurs membres est, et restera toujours, une épreuve difficile à surmonter
© La co-infection tuberculose-vih/sida gagne du terrain à Madagascar

Maurice :
© Secteur pharmaceutique : Controverse sur le contrôle du prix des médicaments

RD Congo :
© La poliomyélite dépistée en Angola menace les enfants de la RDC

Sénégal :
© Lutte contre le paludisme : Des résultats satisfaisants enregistrés par le District sanitaire de Kolda
© Cataracte, glaucome, trachome ... Ces méchantes affections oculaires aux dégâts irréversibles

Cette revue de presse est faite par nos services en accord avec les sources.
Seuls ces journaux détiennent les droits de reproduction de ces articles.
Si vous souhaitez exploiter autrement que pour votre propre usage, l'une des informations de cette rubrique, nous vous demandons de bien vouloir vous mettre en relation aves les responsables afin de solliciter leur autorisation.
Chaque article reproduit comporte le lien vers la page d'accueil du journal ainsi qu'un lien vers l'article original.
Merci de votre compréhension.

Nous vous souhaitons d'agréables moments sur
Santé Tropicale



Abonnez vous gratuitement à l'édition numérique de Médecine d'Afrique Noire
5097 abonnés - 17 nouveaux abonnés cette semaine !

La Réunion : L’épidémie de chikungunya menace toujours - L'express - Madagascar - 13/09/2005
La Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) avait annoncé l’éradication du chikungunya pour l’hiver austral. On est loin du compte. L’épidémie n’est même jamais rentrée en phase de déclin.
Janvier 2005, une épidémie de chikungunya est en cours aux Comores.
En raison de la proximité géographique et des importants mouvements de population entre la République des Comores, l’île de Mayotte et l’île de la Réunion, l’importation de cas ainsi que l’extension de l’épidémie aux territoires français de l’océan Indien est envisagée dès la fin du mois de mars.
Cette maladie infectieuse étant non mortelle, les services de santé locaux semblent la sous-estimer. En effet, cette maladie se manifeste généralement pendant la saison des pluies, quand la densité de moustiques vecteurs est la plus importante. Alors va-t-on assister dans quelques semaines à une épidémie galopante à la Réunion ? Difficile en tous les cas d’imaginer qu’elle ne va pas s’étendre quand on sait que la Drass avait annoncé son éradication au cours de l’hiver austral.
Pour faire face à une éventuelle aggravation de la situation cet été, la Drass est en train de former des agents de mairie à la lutte contre le virus et une réunion avec tous les acteurs mobilisés est également prévue dans les jours à venir.
On a du mal à imaginer ce qu’ils vont bien pouvoir sortir de leur chapeau puisqu’ils affirment déjà aujourd’hui appliquer “le meilleur moyen de lutte considéré par l’OMS”, dixit la Cire. Larvicides (pour venir à bout des gîtes larvaires), pulvérisation d’insecticides (sur les plantes) et camions atomiseurs (créant un nuage insecticide et détruisant tout insecte à la ronde) sont les seuls moyens à ce jour susceptibles de contre-attaquer le moustique Aedes porteur du virus chikungunya.
Peut-être 20 000 cas.
Malgré la mise en place de ce dispositif, l’épidémie a crû de manière alarmante jusqu’au mois de juillet. On se situerait depuis en phase de stagnation, avec pour moyenne une cinquantaine de cas nouveaux recensés par semaine.
Depuis le début de l’épidémie à la Réunion, le 28 mars, la Cire a recensé 3 181 cas, dont 883 confirmés par une analyse de sang. Mais on peut raisonnablement penser que le nombre est largement supérieur dans la réalité. “Ce chiffre, il faut au moins le multiplier par... je ne sais pas combien, mais beaucoup”, avoue Jean-Sébastien Dehecq, entomologiste. “Il y a peut-être 20 000 cas, on ne peut pas savoir.” Car les trois filières de recensement des cas ne peuvent être exhaustives.
Il y a tout d’abord les signalements de particuliers suivis des enquêtes de terrain des agents du service de lutte anti-vectorielle de la Drass (3/4 des cas recensés), les informations transmises par les laboratoires (elles sont obligatoires) qui ont effectué des analyses sérologiques et les médecins “sentinelles”. Ce sont une trentaine de médecins répartis dans les 24 communes de l’île et volontaires pour faire des signalements. Marie Payrard
Lire l'article original : http://www.lexpressmada.com/article.php?id=35860&r=14&d=2005-09-13

Secteur pharmaceutique : Controverse sur le contrôle du prix des médicaments - L'express - Ile Maurice - 13/09/2005
Ramener la marge de profits sur la vente des médicaments à 15 %. Tel est l’objectif du gouvernement. Des pharmaciens craignent la pénurie au détriment des malades.
Après le lait en poudre, le gouvernement s’attaque aux médicaments. Jugée trop élevée, la marge de profits sur ces produits – elle se situerait dans une fourchette de 27 % à 40 % – pourrait être ramenée à 15 %. Une perspective qui n’est pas sans inquiéter les opérateurs du privé.
Ces derniers arguent en effet que les chiffres dont le gouvernement dispose sont inexacts et estiment, eux, que les profits sont répartis comme suit : 9,9 % pour les importateurs et près de 20 % pour les pharmacies.
A l’instar de Kumar Guness, directeur de la firme de produits pharmaceutiques Unicorn Trading, les importateurs sont nombreux à craindre une décision en ce sens. “On ne pourra plus opérer surtout que la roupie se déprécie par rapport aux devises étrangères.”
Pour Kumar Guness, il y a tout un programme que le gouvernement doit mettre en place dans le but de favoriser la consommation de produits génériques. Ces derniers, moins onéreux – jusqu’à 50 % moins cher – sont importés par la majorité des compagnies mais n’ont pas vraiment la cote auprès des acheteurs. Selon l’importateur, le malade et son entourage croient à tort qu’il s’agit de produits de qualité inférieure.
Pour de nombreux pharmaciens, une baisse de prix de médicaments pourrait avoir des répercussions néfastes si les distributeurs refusaient d’importer certains produits, dont des médicaments récemment mis au point à l’étranger. Ils n’écartent pas non plus le risque de pénurie et de vente au marché noir des médicaments, voire de fermetures de pharmacies.
Siddique Khodabocus, président de l’Association pharmaceutique de l’île Maurice, note pour sa part que le secteur pharmaceutique n’est pas un business lucratif. Il met en avant les frais encourus par les pharmaciens, dont la location et les salaires des employés. Et de préciser que le National Remuneration Board a récemment émis des recommandations à l’intention des employés de ce secteur et qu’il a fallu mettre en pratique.
Produits génériques
Selon lui, les pharmacies éprouvent d’énormes difficultés à opérer, dans la mesure où il s’agit d’un service complémentaire à celui proposé par les hôpitaux. Il précise en effet que près de 60 % des Mauriciens obtiennent gratuitement des médicaments dans les hôpitaux, principalement des génériques en provenance de l’Inde, de la France, de l’Espagne et de l’Egypte, entre autres.
Un distributeur de produits pharmaceutiques indique toutefois que le ministère de la Santé est obligé de faire des exceptions et d’offrir certains produits non génériques sur la recommandation des médecins de l’Etat. Vu la complexité de certaines maladies, ces derniers estiment préférable de ne prendre aucun risque et privilégient des médicaments comme la cyclosporine, qui peut coûter jusqu’à Rs 800 dans le privé. De même l’insuline pour les diabétiques, qui se situe entre Rs 275 à Rs 600 est offerte gratuitement dans les hôpitaux.
De son côté, un haut responsable du ministère de la Santé indique que certaines pharmacies utilisent des subterfuges : au lieu de vendre des génériques qui sont prescrits au patient, ils vendent le médicament original qui coûte jusqu’à 60 % plus cher. Ce que récusent les pharmaciens. Un pharmacien de la capitale indique que la composition chimique étant la même pour un médicament générique et pour le médicament original, l’ordonnance du médecin est respectée à la lettre. Selon lui, ce sont les médecins qui prescrivent rarement les médicaments génériques. “C’est une question de choix et de confiance et pour le médecin et pour le patient On ne peut imposer des médicaments aux malades.”
Lire l'article original : http://www.lexpress.mu/display_article.php?news_id=50024

Lutte contre le paludisme : Des résultats satisfaisants enregistrés par le District sanitaire de Kolda - Le Soleil - Sénégal - 12/09/2005
Le médecin chef du district de Kolda et ses collaborateurs ont fait le bilan des activités du premier trimestre du plan d’action sur la lutte contre le paludisme au cours d’un atelier tenu le vendredi 19 août dernier, en présence des tradipraticiens, des représentantes des groupements féminins, des Ong et des journalistes et correspondants de presse.
Au cours du premier semestre de l’année 2005, sur 159 cas d’hospitalisation, 94 intéressent le paludisme. Pour ces 159 cas d’hospitalisation, le district a enregistré 26 décès dont les deux sont liés au paludisme. Il y a donc une baisse du nombre de décès pour cause de paludisme. Le docteur Ibrahima Claude Touré, médecin-chef de district et ses collaborateurs expliquent cette baisse par l’impact des moustiquaires imprégnées, le renforcement de la formation des Infirmiers chefs de poste (Icp) et des relais, la précocité des consultations (liée à l’impact des activités de sensibilisation).
Cependant, avertit Dr Touré : « Des efforts restent à faire parce que jusque-là certaines personnes ne dorment toujours pas sous moustiquaire, d’autres le font mais seulement pendant l’hivernage. L’objectif est d’installer définitivement la culture de la moustiquaire ».
Dans la mise en œuvre du plan d’action, plusieurs activités ont été réalisées. Après l’atelier de planification tenu en janvier dernier, un réseau départemental de lutte communautaire contre le paludisme a été installé. Des relais ont ensuite été formés et des visites à domicile organisées et couplées à des dotations de moustiquaires imprégnées. Cent quarante (140) causeries ont été animées par les relais sur la prévention contre le paludisme. Pour la dotation en moustiquaires, les Organisations communautaires de base (Ocb) ont été mises à contribution. Ce qui a permis de rapprocher les moustiquaires des bénéficiaires. En plus, cinq émissions radio ont été organisées sur la prévention.
L’évaluation a permis de cerner les points forts du plan de lutte. D’abord l’engagement des communautés est réel dans la lutte contre le paludisme. Dans la plupart des communautés, on a commencé à initier de bonnes pratiques de lutte contre le paludisme.
Le département de Kolda compte des villages et des quartiers qui déroulent des activités hebdomadaires d’investissement humain. Le plan de lutte a bénéficié de l’appui constant des Organisations communautaires de base et des Ong. Enfin, le district sanitaire a réussi à s’appuyer sur la bonne disponibilité de la presse locale.
Cherté des moustiquaires
Il reste cependant à améliorer quelques points. L’insuffisance des ressources financières et matérielles mises à la disposition des communautés pour les activités d’assainissement, ainsi que la faible participation des Collectivités locales ont empêché la réalisation de certaines activités prévues dans le plan de lutte. Autres obstacles dans la réalisation de ce plan de lutte : l’absence de système de collecte d’ordures issues des journées de « Set-Setal » et l’inexistence d’articles de promotion venant du Programme national de lutte contre le paludisme.
Les responsables des Ocb chargés de vendre les moustiquaires ont fait remarquer que les cibles se plaignent de la cherté des moustiquaires. Vendues aux cibles (enfants de moins de cinq ans et aux femmes enceintes) à 1.000 FCfa pour les produits subventionnés par l’Unicef et 2.300 FCfa pour ceux de la Jca, les moustiquaires ne sont pas ainsi à la portée de tous. Le médecin chef de district a informé les partenaires que pour les cibles (enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes), sur instruction du ministre de la Santé et de la Prévention médicale, la moustiquaire sera vendue à 1.000 FCfa.
Par ailleurs, il a recommandé aux Ocb d’innover dans les stratégies de vente, pour permettre aux personnes démunies d’amortir le coût de la moustiquaire par le biais des systèmes de solidarité communautaire comme la tontine.
Rappelons que le département de Kolda fait partie des 15 districts sanitaires choisis dans le pays pour tester le plan de lutte accélérée contre le paludisme. Les techniciens de Santé et leurs partenaires ambitionnent de placer le département de Kolda à la tête de ces 15 districts à l’évaluation finale du plan national. Pour obtenir ce record, le docteur Touré a demandé aux uns et aux autres de redoubler d’effort en vue de mieux combattre le paludisme, surtout dans la période critique qui coïncide avec les mois d’octobre, novembre et décembre. IBRAHIMA MANÉ
Lire l'article original : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=3141

Epidémie de choléra : Le Bam désormais touché - Sidwaya - Burkina Faso - 12/09/2005
Après le Kadiogo, le Boulkiemdé et le Boulgou, le Bam vient d'être touché par le choléra. L'épidémie s'est déclenchée à Momené, village du département de Zimtenga situé à 38 km au Nord de Kongoussi. A la date du 08 septembre 2005, sept (07) cas ont été notifiés dont quatre (04) confirmés par le laboratoire du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO).
C'est dans la semaine du 24 au 31 août que l'alerte a été donnée. Selon nos investigations, le premier cas est survenu dans une famille qui a accueilli un parent venu du quartier Nonsin (secteur n°19) de Ouagadougou. C'était un bébé de deux (02) ans. Ce cas a failli échapper à l'agent de santé du CSPS de Momené compte tenu du fait que les diarrhées et les vomissements sont fréquents chez les bébés. C'est quand la mère a commencé à présenter les mêmes signes cliniques que la "machine" de détection a été très vite mise en place.
Des cas confirmés au laboratoire
Informé, le médecin-chef du district sanitaire de Kongoussi, le Docteur Cyriac Da a, à son tour, saisi la direction régionale de la Santé du Centre- Nord. Très vite, des prélèvements ont été effectués chez la patiente et transmis au laboratoire du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo (CHUYO) de Ouagadougou. Ce cas sera confirmé par ledit laboratoire le 1er septembre. A la date du 08 septembre 2005, sept (07) cas, tous enregistrés à Momené, ont été officiellement notifiés dont quatre (04) confirmés après analyses de prélèvements au laboratoire du CHUYO.
Les mesures prises
Avant même que les cas ne soient signalés et confirmés, eu égard à la situation nationale, le District sanitaire de Kongoussi était sur le "pied de guerre ". Il y a eu des sorties de supervision et de renforcement des connaissances des agents de Santé opérant dans les différentes formations sanitaires du Bam et la sensibilisation des populations. Avec la confirmation, les mesures ont été renforcées. Les 7 malades de choléra, tous du village de Momené et provenant de trois familles, ont été pris en charge gratuitement. Pour circonscrire l'épidémie, les patients ont été isolés et les lieux fréquentés, désinfectés. Les infirmiers traitants et les accompagnateurs des malades se sont vu administrer des comprimés préventifs et prier de respecter de façon stricte, les conditions d'hygiène et les consignes de sécurité. La sensibilisation a été intensifiée. Surtout à Momené et dans les villages environnants. Un plan d'actions d'urgences a été élaboré par le district sanitaire de Kongoussi et transmis au niveau supérieur. Face à la situation, les autorités provinciales du Bam ne sont pas restées les bras croisés. Chaque sortie est une occasion de sensibilisation, d'appel à la mobilisation. Le mercredi 07 septembre 2005, le haut-commissaire, M. Siaka Ouattara a convié les préfets, les directeurs provinciaux et les représentants des services techniques à une rencontre qui s'est tenue à la salle de réunions du CMA de Kongoussi. Les échanges avec la trentaine de participants ont porté sur les mesures idoines à prendre pour faire face à la situation. A l'issue des échanges, un comité provincial de gestion de l'épidémie a été mis en place. Présidé par le haut-commissaire lui-même, il a comme vice-président le médecin-chef du district sanitaire de Kongoussi.
Les difficultés
Mais il ne faut pas se leurrer, le choléra une fois déclenché, a la vie dure dans les pays en voie de développement. Pauvreté engendrant un manque d'hygiène appropriée oblige. L'inaccessibilité à l'information juste ou la désinformation ne font que compliquer davantage la situation et la tâche des agents de santé. C'est le cas au Bam où malgré la sensibilisation, les mesures d'hygiène individuelle et collective ne sont pas satisfaisantes. Exemple, sur 22 vendeurs(ses) d'aliments que nous avons rencontrés à Kongoussi, 17 affirment être au courant de l'épidémie de choléra et seulement 3 disent utiliser le savon et l'eau de Javel pour désinfecter les aliments. C'est pourquoi à la rencontre du 07 septembre, il a été suggéré une large campagne de proximité pour bouter "la maladie des mains sales" hors du Bam.
L'appel des autorités
Pour vaincre le choléra, il faudra une grande mobilisation et des moyens appropriés. Une prise en charge efficace des personnes infectées, de leurs accompagnateurs ainsi que la désinfection immédiate du matériel utilisé et des lieux fréquentés par ces derniers s'imposent. Il faut également mener une campagne de sensibilisation de sorte à atteindre toute la province qui compte plus de 255 000 habitants. Le district sanitaire à lui seul ne peut donc le réussir. C'est pourquoi le haut-commissaire Siaka Ouattara et le MCD/Kongoussi, le Docteur Cyriac Da qui ont conduit une mission à Momené le 08 septembre ont lancé un appel à la population et aux partenaires à appuyer les efforts du gouvernement burkinabè. Car avec cette épidémie de choléra, c'est un second front de bataille qui vient de s'ouvrir après celui de la famine.
M. Mahamoudou Sawadogo, responsable du C.I.S.S.E/Kongoussi : "Le C.I.S.S.E, Centre d'Information Sanitaire et de Surveillance Epidémiologique du district sanitaire de Kongoussi centralise les informations et assure la surveillance de toutes les maladies à caractère épidémique. A cet effet, nous signalons tous les cas suspects en vue d'investigations approfondies et de la prise de mesures appropriées. Et c'est ce que nous avons fait et très vite dans le cas de l'épidémie de choléra qui s'est déclenchée à Momené. Pendant que les personnes infectées sont soignées nous luttons pour circonscrire l'épidémie, nous assurons la surveillance des autres localités. Nous lançons un appel à la population pour que tout cas suspect de diarrhée et de vomissement nous soit signalé et le plus tôt possible ".
M. Ali Tarnagda, infirmier, chef de poste du C.S.P.S/Momené : "Nous avons hospitalisé sept (07) malades du choléra depuis le déclenchement de l'épidémie le 25 août 2005. On s'y est pris tôt. C'est pourquoi d'ailleurs on ne déplore aucune perte en vie humaine. Six (06) des sept (07) personnes infectées sont déjà guéries. Avec l'appui du district sanitaire, les mesures de santé ont été renforcées : ravitaillement en médicaments et consommables médicaux, renfort en personnel, sensibilisation, désinfection des lieux à risque et des points d'eau. Avec le soutien du comité de gestion du C.S.P.S et de celui des leaders d'opinion, nous continuons la sensibilisation pour l'adoption de mesures d'hygiène appropriées".
Dr Cyriac Da, MCD/Kongoussi : "A la date du 08 septembre 2005, sept (07) cas de choléra ont été enregistrés dans le village de Momené. Les quatre (04) premiers cas ont été confirmés après des analyses de prélèvements par le laboratoire du Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Avant même ces cas, nous avons entamé une campagne de supervision et de renforcement des connaissances des agents de santé depuis le 23 août. Il y a également la sensibilisation à grande échelle que mène le service d'information, d'éducation, de communication et d'assainissement (S.I.E.C.A) du district. Avec la confirmation des cas suspects, les mesures ont été renforcées. Nous avons pris en charge les personnes infectées. Nous nous battons pour circonscrire l'épidémie. Dans cette lutte, nous avons le soutien de nos supérieurs hiérarchiques : la direction régionale de la Santé, les autorités provinciales du Bam, le ministère de la Santé et l'ensemble du gouvernement de notre pays. Nous lançons un appel à la population pour qu'elle renforce les mesures d'hygiène individuelle et collective car le manque d'hygiène est la principale cause de contamination. Nous invitons la population à rester solidaire et vigilante. Notre souhait le plus ardent est que toute personne qui a connaissance d'un cas suspect le signale systématiquement à la formation sanitaire la plus proche pour que toutes les mesures appropriées soient prises » Propos recueillis par Loro Rigobert MALO
Lire l'article original : http://www.sidwaya.bf/sitesidwaya/sidwaya_quotidiens/sid2005_12_09/sidwaya.htm

Haut de page

L’ulcère de Buruli, un mal sournois : cette maladie, découverte il y a un siècle en Ouganda, et qui sévit dans les zones tropicales - Cameroon tribune - Cameroun - 12/09/2005
Avez-vous déjà entendu parler de l’ulcère de Buruli ? Pas sûr. De " atom " ? Peut-être, si vous vivez dans les régions avoisinant le Nyong et Mfoumou.
L’ulcère de Buruli, maladie endémique des régions tropicales, a été découvert en Ouganda il y a près d’un siècle. Son appellation vient d’un fleuve de ce pays d’Afrique de l’Est. On le retrouve aussi en Australie, en Papouasie Nouvelle Guinée, au Ghana, en Côte d’Ivoire, etc. Mais ce qui est particulier avec ce mal décrit pour la première fois au Cameroun en 1975, c’est bien toutes les croyances diverses qui l’ont entouré chez nous, notamment dans la région du Nyong et Mfoumou. Ici, on croit qu’il s’agit d’un mauvais sort jeté sur certaines personnes, qui se seraient adonnées à des pratiques diverses. Sorcellerie et croyances mystiques donc au menu : " L’atom est considéré ici comme une malédiction, un mauvais sort. C’est la raison pour laquelle les populations villageoises ne venaient pas à l’hôpital et préféraient le traiter à l’indigène, mais sans beaucoup de succès ", affirme Sidonie Ndabomo, infirmière à l’hôpital de district d’Akonolinga.
C’est donc depuis 2001, avec l’avènement d’un projet soutenu par Médecins sans frontières et l’ONG Aide aux lépreux Emmaüs Suisse, que les premiers malades s’en remettront à l’hôpital. A ce jour, on compte à Akonolinga près de 450 cas recensés. " Il ne s’agit que du tiers des malades, précise le Dr. Ngos François, car la plupart des patients restent encore enfermés dans leurs croyances et traînent la maladie par ignorance ". L’ulcère de Buruli est donc dangereux. Il se transmet par piqûre d’insectes aquatiques des eaux stagnantes. " Ça commence par une piqûre. Après il y a une plaque qui se développe, on dirait une peau d’orange. Ensuite il y a l’ulcère qui peut être accompagné d’un cancer. Comme conséquence, on peut arriver à l’amputation des membres ", explique Patrick Murphy, de MSF. Les causes de la maladie sont encore floues. " On n’a pas encore découvert la provenance exacte du vecteur. Tout ce qu’on sait c’est qu’elle est liée à l’eau et à la déforestation. Nos recherches nous ont néanmoins permis de combiner la streptomycine et la rifampicine, pour soulager les malades. Mais le plus grand problème avec l’ulcère de Buruli ce sont les séquelles visibles sur les articulations qui restent encore contractées ", ajoute le spécialiste de terrain.
A Akonolinga, les patients sont à 50% âgés de moins de 15 ans. Comme cette fillette de deux ans qui a failli perdre un œil, ou encore ce jeune de 19 ans nommé Ava Bekono, qui, à cause d’une grave plaie au pied gauche, a dû subir une greffe de la peau pour sauver son membre proche de l’amputation. Ou encore ce patient venu de Ngaoundéré qui a traîné le mal pendant 11 ans. Pour le Dr. Ngos François, l’ulcère de Buruli tue à long terme. Mais les dégâts physiques qu’il entraîne chez les malades, reconnaissons-le, sont de véritables supplices. Alain TCHAKOUNTE
Lire l'article original

Personnes handicapées : Perdre un ou plusieurs membres est, et restera toujours, une épreuve difficile à surmonter - Midi-Madagasikara - Madagascar - 10/09/2005
Des prothèses gratuites aux femmes amputées
L’amputation. Nul doute sur la douleur causée par cette épreuve pour les personnes qui ont dû la subir. Souffrances tant physiques que psychologiques dont ces personnes se remettent difficilement. Pour les femmes, la situation est encore plus pénible et pour ces femmes malgaches privées d’un membre, voire de plusieurs pour certaines d’entre elles, la détresse est grande.
L’AHM (Association pour les Handicapées de Madagascar), une association d’aide aux femmes amputées et dysméliques, leur propose depuis plus d’une douzaine d’années, aide et assistance en leur procurant des prothèses ou en orientant certaines d’entre elles vers un métier qu’elles pourront exercer malgré leur handicap. C’est, en effet, en entendant la détresse de ces femmes en septembre 1992, que cette association caritative ayant son siège à Montpellier, en France, a décidé de leur venir en aide. 
Demandes
Depuis, l’AHM qui a un délégué local à Antananarivo, continue d’exercer bénévolement cette activité. L’hebdomadaire français « France Dimanche » avait réalisé un reportage sur ce thème et sa publication avait permis d’étoffer les actions en faveur de ces personnes amputées en suscitant la fondation d’une œuvre en France, laquelle avait apporté une aide non négligeable en collectant des prothèses et en les faisant parvenir à l’association. Mais au bout de plusieurs années passées à exercer bénévolement, l’AHM est restée inconnue des personnes susceptibles d’avoir besoin de ses services.
Le centre d’appareillage de Befelatanana est, sans doute, l’un des rares endroits connus qui permettent aux personnes amputées de trouver aides et appareils sans forcément se ruiner. Mais cette structure publique est loin de satisfaire toutes les demandes, tandis que les patients n’ont pas tous, la possibilité de se procurer l’élément qui pourrait les aider à pallier leur handicap, à savoir une prothèse. D’autres initiatives telles les actions de l’AHM pourraient leur venir en aide. Aussi, les femmes mutilées qui ne savent pas vers qui se tourner et les personnes connaissant dans leur entourage une femme privée d’un membre, peuvent-elles s’adresser à l’association à la BP 11037 (22.625.24). Hanitra R.
Lire l'article original : http://www.midi-madagasikara.mg/textes/cu050910.htm#cul1

Haut de page

Cataracte, glaucome, trachome ... Ces méchantes affections oculaires aux dégâts irréversibles - Le Soleil - Sénégal - 09/09/2005
Les maladies des yeux prennent de plus en plus de l’ampleur au Sénégal. Prés de 150.000 personnes sont atteintes de cécité. Pourtant, la plupart de ces affections pourraient être évitées. Cela, en respectant les mesures élémentaires d’hygiène. Cependant, pour d’autres maladies comme la cataracte ou le glaucome, la prise en charge est plus complexe. Car, l’intervention chirurgicale est réalisée juste pour stabiliser la vue. Alors, il faut prévenir. Et le Programme national de lutte contre la cécité au Sénégal donne le ton en initiant la notion de soins oculaires, qui veut que dans chaque centre de Santé, l’on puisse administrer les premiers soins nécessaires, dans le cadre de la prise en charge. Lire la suite

La poliomyélite dépistée en Angola menace les enfants de la RDC - Digitalcongo - RD Congo - 09/09/2005
Alors que la polio était éradiquée en Rdc depuis l’an 2002, elle se met à nouveau à menacer les enfants du côté de Matadi. Le virus de cette maladie qui a été en effet dépisté en Angola, menacerait d’entrer à Matadi où elle mettrait en danger la santé de plusieurs enfants.
C’est cela qui a déterminé les autorités sanitaires de la province du Bas-Congo à organiser une vaccination synchronisée du 22 au 25 septembre en cours pour combattre cette maladie trop affligeante
Le virus sauvage de la poliomyélite qui vient d’être dépisté en Angola mais éradiqué en RDC depuis l’an 2002, menace une fois de plus les enfants de la RDC, a-t-on appris mercredi de source épidémiologique à la division provinciale de la santé du Bas-Congo à Matadi.
C’est dans ce contexte que le comité provincial de lutte contre cette épidémie réuni en session extraordinaire, sous la direction de Mme Niongo Nsuami, conseillère au gouvernorat chargée des organisations des masses, a mis en place des stratégies visant à éradiquer ce fléau grâce à l’organisation du 22 au 25 septembre, d’une campagne de vaccination synchronisée de porte à porte en vue d’atteindre tous les enfants de zéro à 5 ans, dans l’ensemble de la province du Bas-Congo.
Le médecin épidémiologique du Bas-Congo, le Dr. Denis Lemba, qui n’a donné aucune précision sur le nombre des enfants à vacciner, invite les parents à vacciner leurs enfants, malades ou pas.
Lire l'article original : http://www.digitalcongo.net/fullstory.php?id=58087

Haut de page

La co-infection tuberculose-vih/sida gagne du terrain à Madagascar - Midi-Madagasikara - Madagascar - 08/09/2005
Le duo virus VIH et bacille de Koch forment, en effet, une association mortelle, chacun de ces deux agents infectieux aidant la progression de l'autre.
Environ 25.000 nouveaux cas annuels de tuberculose sont recensés à travers le pays, indique un responsable au sein des services du ministère de la Santé. Avec la stratégie DOTS (une association d'antibiotiques), cette maladie se soigne parfaitement aujourd’hui.
Toutefois, le traitement pour soigner les tuberculeux, doit être suivi au minimum 6 mois (et jusqu'à deux ans). Un traitement incomplet ou mal suivi est pire qu’aucun traitement. En effet, un traitement mal suivi n'élimine pas l'infection, mais peut provoquer chez le malade l'apparition de bacilles résistants aux antibiotiques. Ce qui fait que le taux de guérison de la tuberculose est maintenant de 85%.
Continent Noir
Bien que la situation de la tuberculose soit, actuellement, plus ou moins maîtrisée, les choses pourraient s’aggraver. Une récente enquête, dont les résultats vont être présentés officiellement d’ici la fin du mois, révèle qu’«une grande majorité des tuberculeux sont également séropositifs », a confié ce responsable. La co-infection tuberculose-vih/sida gagne donc du terrain à Madagascar. Le pays ferait ainsi partie des pays d’Afrique où «des mesures d’urgence extraordinaires devraient ainsi être prises pour endiguer l’épidémie de tuberculose dans le Continent Noir», comme l’a recommandé l’OMS dernièrement à l’issue de son Comité régional pour l’Afrique. Le duo virus VIH et bacille de Koch forment, en effet, une association mortelle, chacun de ces deux agents infectieux aidant la progression de l'autre. La tuberculose est, d'ailleurs, la cause principale des décès des malades du sida. Elle est responsable de la mort d'un tiers des malades du sida dans le monde et de 40% de la mortalité des malades du sida en Afrique.
 
Prise en charge conjointe
Dans le monde, une nouvelle personne par seconde, est infectée par le bacille de Koch. Près de 1% de la population mondiale est nouvellement infectée annuellement et environ 8 millions de personnes développent la maladie. Globalement aujourd'hui, un tiers de la population mondiale est infecté, et 22 pays totalisent à eux seuls 80% des cas mondiaux.
Plus de 2 millions des cas annuels de tuberculose surviennent en Afrique sub-saharienne, indique-t-on dans le site-web de « L’actualité des sciences ». Ce chiffre est en rapide augmentation, du fait de l'épidémie de sida qui touche particulièrement cette région. A Madagascar le taux de prévalence du sida, de l’ordre de 1%, n’est pas encore très alarmant. Il n’empêche, la situation est également préoccupante puisque la maladie est dans sa phase généralisée. Particulièrement pour les malades co-infectés par la tuberculose et le vih, la généralisation de la prise en charge systématique conjointe des maladies par un accès aux antirétroviraux, devrait être envisagée au plus vite. Vola A.
Lire l'article original : http://www.midi-madagasikara.mg/textes/cu050908.htm#cul1

Haut de page

Lutte contre la tuberculose : Le PAMAC sensibilisé - Le pays - Burkina Faso - 08/09/2005
Le samedi 3 septembre 2005 a eu lieu à Koudougou, une cérémonie de lancement d'une campagne de sensibilisation de lutte contre la tuberculose dans le Centre-Ouest. La cérémonie a été présidée par le secrétaire général de la région.
C'est par un cross populaire animé par des jeunes de différentes associations, que la cérémonie a commencé. Après le cross, le représentant des associations, Laetitia Gouzil, la présidente du Programme d'appui au monde associatif communautaire (PAMAC), le directeur régional de la Santé du Centre-Ouest et le secrétaire général de la région ont, tour à tour, pris la parole pour situer l'assistance sur cette campagne de sensibilisation.
On apprendra donc de leurs interventions que la présente campagne de mobilisation sociale en faveur de la lutte contre la tuberculose est une activité du Projet Fonds mondial de lutte contre la tuberculose, Ce projet au niveau du Burkina est piloté par deux structures : le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT) et le PAMAC.
Le PAMAC s'occupe du volet communautaire. Dans la région du Centre-Ouest, le PAMAC travaille avec l'Association des donneurs de sang bénévoles (ADOSAB) en tant que structure pivot. L'ADOSAB gère les activités de la campagne de la lutte contre la tuberculose dans la région du Centre-Ouest. Elle a en charge le recensement des associations qui vont mener les activités, le suivi des activités et leur financement.
Le rôle des associations dans cette campagne est d'informer et de sensibiliser les populations sur le dépistage et le traitement gratuit, ainsi que l'accompagnement des malades tuberculeux. L'objectif du programme est de réduire la morbidité et la mortalité liées à la tuberculose.
Selon les statistiques livrées par le directeur régional de la Santé du Centre-Ouest, la tuberculose, malgré la stratégie de lutte mise en place par le PNT, semble difficile à maîtriser. En 2004, seulement 15% des cas de malades ont été dépistés. De ces cas dépistés, seuls 65% ont été guéris, 13% sont décédés et 12% ont disparu. C'est pour cette raison qu'il a salué ce programme du Fonds mondial de lutte contre la tuberculose et a exhorté les associations identifiées pour la campagne de sensibilisation, à mettre les bouchées doubles pour la réussite de cette activité.
Lire l'article original : http://www.lepays.bf/quotidiens/select.asp?Numero=8273

Haut de page

Page précédente Accueil actualités Page suivante

Valid XHTML 1.0! Valid CSS!