Accès aux sites pays BENIN BURKINA FASO CAMEROUN CENTRAFRIQUE CONGO COTE D'IVOIRE GABON
GUINEE MADAGASCAR MALI R.D. CONGO SENEGAL TOGO
Le potentiel | Congo-Kinshasa | 15/07/2014 | Lire l'article original
Il a fait observer que le ministère de l’ESURS en RDC a déjà défini les orientations nouvelles de la formation des pharmaciens, spécialistes, en autres, du médicament. En effet, a-t-il poursuivi, ils interviennent dans beaucoup d’autres secteurs, notamment les analyses biomédicales et la recherche scientifique.
Aussi, face à la mondialisation, a-t-il indiqué, l’ESURS est-il obligé à arrimer la formation aux normes et standards internationaux. Pour le secteur de la santé, le ministère de l’Enseignement supérieur, universitaire et de la Recherche scientifique est en train de revoir les curricula des professionnels de la santé. Et aujourd’hui, il est question de l’amélioration dz la formation des pharmaciens avec le concours financiers de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), à travers son partenaire Management Sciences for Health (MSH), a fait valoir Maker Mwangu Famba. Qui a assuré que le gouvernement ne ménage aucun effort pour accompagner ce Projet d’évaluation et d’accréditation du curriculum de la Faculté de Pharmacie de l’Université de Kinshasa.
L’intérimaire du ministre de l’ESURS s’est réjoui du fait que le problème de l’assainissement est attaqué à la base, c’est-à-dire au niveau de la formation du pharmacien. Cela avant de faire remarquer que la journée du lancement de ce projet est spéciale non seulement pour la Faculté des sciences pharmaceutiques de l’UNIKIN, mais aussi pour celle des autres universités du pays qui doivent s’en approprier.
Le premier pilier de notre système de santé
Pour sa part, le représentant du ministre de la Santé publique empêché, son directeur de cabinet, Schadrac Baitsura Musowa, a rappelé que, « bien que formateur de quelques cadres de collaboration, notamment les infirmiers, sages-femmes, laborantins, agents de d’assainissement et même assistants en pharmacie, son ministère dépend, pour l’essentiel, de cadres formés par le ministère de l’ESURS qui met à sa disposition des ressources humaines nécessaires à la réussite de la politique sanitaire de la RDC ». Et de soutenir que « le personnel sanitaire constitue le premier pilier de notre système de santé. A cet effet, les capacités intellectuelles et morales des cadres conditionnent le succès de tout programme de santé et, en somme, du développement même de notre pays ».
Il s’est dit convaincu que cette évaluation permettra de mesurer la formation actuellement dispensée à l’UNIKIN, en confrontation aux besoins réels exprimés, ce jour, par le système sanitaire congolais dans le secteur pharmaceutique. Il a rappelé que, depuis 2011, les ministères de la Santé publique et de l’ESURS travaillent ensemble « en vue de réviser le curriculum de formation des sages-femmes pour permettre à la RDC de chercher d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) 4 et 5, concernant la réduction de la mortalité maternelle et infantile ».
Le représentant de l’OMS en RDC a, de son côté, fait savoir que la RDC a amorcé, depuis 2006, le processus de réforme de secteur de la santé, avec l’appui de l’OMS « inscrivant le secteur pharmaceutique comme un ses maillons clés de cette réforme. Dont les orientations nationales visent la centralisation des achats et la décentralisation de la distribution des médicaments à travers une trentaine de centrales de distribution régionales (CDR) des médicaments à implanter dans le pays ». Pour leur mise en place, a-t-il relevé, « il faudrait investir davantage dans la formation du personnel de santé dont le professionnel pharmaceutique appelé à garantir la qualité des médicaments depuis son importation jusqu’à la dispensation du patient ».
Une menace réelle pour la santé publique
Aussi a-t-il souligné l’exigence de la participation de professionnels pharmaceutiques compétents dans le développement, la production, la distribution et l’utilisation appropriée des médicaments ainsi que les fonctions de soutien à la réglementation, la recherche opérationnelle et la formation. Il a déploré l’inéquation des compétences dans de nombreux pays. Ce qui, a-t-il dit, se traduit par une incapacité des effectifs actuels à répondre efficacement aux problèmes de santé locaux. Il en est de même de « l’invasion préoccupante des médicaments contrefaits et de qualité inférieure qui constitue une menace réelle pour la santé publique ».
Pour lui, ce Projet d’évaluation et d’accréditation du curriculum de la Faculté de Pharmacie de l’UNIKIN vient à point nommé pour permettre à l’ensemble des parties prenantes d’élaborer une feuille de route réaliste afin de réviser ce curriculum. Il est question, pour le gouvernement congolais, souhaite-t-il, « d’adopter des politiques visant à doter le pays de Facultés des sciences pharmaceutiques capables de produire un nombre suffisant de pharmaciens de qualité, équitablement répartis dans le pays, entre les milieux urbain et rural, et accessibles à tous ».
Quant au directeur adjoint de l’USAID/RDC, Christophe Tocco, il a indiqué que le plan national de développement sanitaire (PNDS) 2011-2015 relève le fait que « la qualité des médicaments est parmi les problèmes prioritaires du secteur de la santé en RDC ». Il a signalé que la révision du curriculum portera sur cinq domaines établissant l’équilibre entre le médicament et le patient. Il est question de « l’utilisation rationnelle des médicaments, de la pharmaco-surveillance, de la gestion des chaînes d’approvisionnement, de la résistance microbienne et de soins pharmaceutiques ». Il a rassuré que l’USAID se tiendra toujours aux côtés du gouvernement congolais en vue de contribuer à l’amélioration de la santé de sa population.
Dans son intervention, le secrétaire général académique de l’UNIKIN, représentant le recteur empêché, Cela avant d’affirmer que l’Université doit fonctionner en respectant l’assurance-qualité pour être reconnu sur le plan international. Ce projet, a-t-il dit, constitue un pont entre le ministère de l’ESURS et celui de la Santé publique.
S‘agissant du doyen de la Faculté de Pharmacie de l’UNIKIN, il a d’abord salué l’implication du représentant-pays de MSH en RDC, Dr. Philippe S.K. Tshiteta, qui n’est pourtant pas un pharmacien. Cela avant de reconnaître que les produits sortis de la Faculté des sciences pharmaceutiques accusent certaines faiblesses. C’est dire que ce Projet est le bienvenu. Qu’il soit réalisé à court terme, a-t-il souhaité. Les objectifs à moyen et long termes devant d’abord être discutés, puis adoptés.
Écrit par Olivier Dioso
Restez informés : recevez, chaque mercredi, la lettre d'informations de Santé tropicale. Inscriptions
Ce contenu gratuit vous est destiné :
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Actualités
Articles médicaux