« Un enfant qui est malnutri est plus susceptible d’avoir les infections, les diarrhées. Il va développer la malnutrition, car il ne peut pas se nourrir correctement. Ce nouveau produit se présente comme la solution pour briser ce cercle vicieux. Car le Cérélac mil couvre avec un seul repas, 55% des besoins journaliers du nourrisson. Si l’enfant prend deux repas par jour, il a ses besoins couverts », a expliqué Christian Gnango, du Centre de recherche et de développement de Nestlé en Côte d’Ivoire.

Il a tenu ces propos, ce vendredi 25 juillet, à Abidjan-Yopougon, lors du lancement de ce produit à base de mil. Il vient compléter la gamme de céréales infantiles de ladite société. Ce produit distribué aux formats de 500g et 40g, est fortifié en fer, zinc, vitamines A et C, ainsi qu’en probiotiques (Bifidus BL).

« L’action des chercheurs vise à améliorer la qualité des matières premières locales par des procédés scientifiques à la pointe de la technologie. C’est d’ailleurs ce que nous sommes en train de vivre quant au lancement de cette céréale qui répond au souci de notre département. Et quant à la réduction de l’anémie », a fait savoir la représentante de la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Dr Ekra.

Ce produit, a-t-elle poursuivi, « a une bonne teneur en fer sans oublier les autres micronutriments qu’il contient (...). Nous avons vu ce que vous faites et ainsi que votre apport au monde de la nutrition. Nous espérons que ce produit sera exporté », a-t-elle souhaité.

Selon Patricio Astolfi, directeur général de l'entreprise, « ce lancement traduit leur engagement à réduire les risques de sous-nutrition en enrichissant les aliments et les boissons, en particulier ceux destinés aux enfants et aux femmes en âge de procréer. C’est une innovation qui vise également à valoriser les matières premières africaines ».

Plusieurs spécialistes se sont succédé pour expliquer la valeur ajoutée de ce produit à base de mil. De leurs démonstrations, il ressort: « lorsque la période de malnutrition (carences en micronutriments) n’est pas bien corrigée, cela provoque une conséquence à l’âge adulte. Cet adulte-là sera moins performant. Il aura un quotient intellectuel plus bas et donc sera peu productif pour la société ».

« Les besoins en fer du nourrisson sont dix fois plus élevés que ceux de l’adulte. Mais, il a une capacité gastrique très réduite. Comment essayer de trouver une solution pour les besoins du nourrisson et réduire les causes de la mortalité infantile qui est aussi liée aux carences en fer ?». Ce nouveau produit se présente comme une solution pour répondre à toutes ces préoccupations, a-t-on appris.

En 2011, l'on a estimé qu’il y avait 165 millions d’enfants, âgés de moins de 5 ans dans le monde qui étaient malnutris. Et l’Afrique a le taux le plus élevé de malnutrition avec près de 36%.

Isabelle Somian

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