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L'express de Madagascar | Madagascar | 28/01/2015 | Lire l'article original
Des innovations à la maternité publique. Désormais qualifié d’Hôpital Universitaire de Gynécologie Obstétrique (HUGOB), l’attribution de la maternité de Befelatanana dépasse l’accouchement et la césarienne. Cet hôpital de référence niveau 3 effectue des interventions chirurgicales par voie vaginale au lieu de celle abdominale. C’est le cas du prolapsus (descente d’organe), de l’hystérectomie (une opération qui consiste à enlever l’utérus), de l’amputation du col, du fibrome et de la fistule vésico-vaginale.
Selon les statistiques recueillies auprès de l’hôpital, environ quatre interventions par voie vaginale se pratiquent par semaine. Les gynécologues constatent que le prolapsus occupe le premier rang des opérations à cause du taux de la fécondité élevé des parturientes et des complications liées à l’accouchement. Les interventions par voie basse nécessitent le respect de certaines conditions, d’après le professeur Hery Andrianampanalinarivo Rakotovao, directeur de l’établissement hospitalier.
« Les minima dont on doit disposer, pour effectuer une chirurgie par voie basse sont une bonne lumière, une table gynécologique et une valve. L’intervention est délicate et nécessite de l’expérience », souligne t-il. C’était hier, lors d’un séminaire de formation sur la chirurgie gynécologie avec des spécialistes de la France et de la Réunion, à l’HUGOB Befelatanana.
Outre l’intérêt esthétique, les gynécologues estiment que la voie vaginale a l’avantage de durées opératoires inférieures à la voie haute. Par exemple, une patiente qui a subi une hystérectomie peut rester seulement un à deux jours à l’hôpital. Elle pourrait aussi réduire les risques de la mortalité et de la morbidité.
« La chirurgie par voie basse diminue à trois fois le nombre de décès à cause des complications. La voie vaginale permet une baisse des risques de la mortalité et de la morbidité », rassure le professeur Michel Cosson, de la faculté de médecine de Lille 2 et est praticien hospitalier en gynécologie-obstétrique à l’hôpital Jeanne de Flandre de Lille. Comme toute chirurgie, celle par voie vaginale oblige la patiente à accoucher par césarienne, dans le cas où elle pourrait avoir des enfants après l’opération. C’est le cas des femmes fistuleuses.
Plus de pratique pour les étudiants
Dans la même foulée, le programme Idefi Samsei (Stratégie d’apprentissage des métiers de santé et environnement immersif), l’université numérique francophone de la santé et du sport (UNF3S) a doté la faculté de médecine de l’université d’Antananarivo de simulateurs. Il s’agit d’un mannequin d’examen du sein, d’un mannequin modèle gynécologique, de deux éducateurs planning familial et de deux simulateurs de pose d’implants contraceptifs. Selon le gynécologue Jean de la Croix Rasolonjatovo, ces simulateurs permettront aux élèves infirmiers et sages-femmes d’avoir de l’expérience avant de pratiquer sur une patiente.
Michella Raharisoa
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