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L'essor | Mali | 19/05/2015 | Lire l'article original
La salle de conférence de la fondation Mérieux a abrité à la fin de la semaine dernière, un atelier de présentation des résultats de l’évaluation finale d’un programme dénommé Labomedcamp Mali. La rencontre de 2 jours (vendredi et samedi) a regroupé des participants venus des régions de Kayes, Koulikoro et Ségou, les trois régions bénéficiaires du projet.
Le programme Labomedcamp vise à améliorer la qualité des soins de santé offerts aux population dans les centres de santé de 1ère ligne dans notre pays par la mise en place de petits laboratoires de biologie dans les villages possédant déjà un centre de santé avec médecin.
Il a été initié depuis de nombreuses années par l’ONG Sud-Santé avec l’appui du ministère de la Santé et sera renforcé avec la collaboration du Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) de Bamako et l’appui de la fondation Mérieux et de l’Association des médecins de campagne (AMC). Il vise à renforcer les capacités de diagnostic au niveau le plus proche des populations, les CSCOM, et à les intégrer dans le réseau national de laboratoires existant. Cela à travers la formation continue, le contrôle qualité et la surveillance épidémiologique, sous la tutelle des Centres de Santé de REFérence (CSREF).
Le Programme a bénéficié d’un soutien important de la direction de la coopération internationale de la Principauté de Monaco dans le cadre d’un projet de 3 ans (2011-2013) pour la mise en place de 9 nouveaux laboratoires de campagne.
Ainsi ces 9 nouveaux laboratoires ont été installés dans les régions de Kayes, Koulikoro et Ségou, soit trois laboratoires par région. Un 10è a aussi pu être implanté dans la région de Kayes grâce à des économies budgétaires et des dons d’équipements. Pour la bonne marche de ces laboratoires, le programme s’est attelé à effectuer une remise à niveau en matière de techniques de laboratoire adaptées au contexte des techniciens de laboratoire et des médecins de CSCOM.
L’atelier de vendredi entendait présenter aux acteurs et valider avec eux, les résultats de l’évaluation finale et le plan de pérennisation de ces laboratoires installés dans les Cscom. Ainsi, la rencontre a présenté et débattu un plan de pérennisation de ces laboratoires. Afin d’assurer cette pérennisation, il a été reconnu que ces labos doivent être intégrés dans le plan de pérennisation globale de chaque centre de santé communautaire. Et pour ce faire, il faut une implication de tous les acteurs selon leurs compétences.
Selon Mme Lorène Fofana de la fondation Mérieux, l’atelier a retenu à cet effet trois point essentiels. Il s’agit d’abord d’un plan technique pour la dispensation d’examens biologiques de qualité. S’y ajoute un plan économique qui permettra au laboratoire de pouvoir recouvrer ses coûts par un système de recettes et dépenses dans un cadre d’autonomisation financière. Le dernier plan qui est institutionnel déterminera le rôle de chaque acteur (Etat, Asaco, population, partenaires) dans le cadre du management.
Le processus de pérennisation s’articule primo, autour de l’engagement de la communauté à travers la mise à disposition du local pour abriter le laboratoire et son engagement à prendre en charge le salaire des techniciens et à assurer le renouvellement des consommables et des petits matériels du laboratoire sur les recettes générées par le CSCOM de façon globale et sur les recettes du laboratoire en particulier.
Dans ce dessein, une tarification a été mise en place en tenant compte de la tarification des différents examens au niveau du district sanitaire et du coût de revient de chaque examen.
Deuxièmement, il faut définir le paquet d’activités en fonction du plateau technique et des conditions de travail de première ligne (CSCOM) dont le contrôle de qualité est assuré par l’ONG Santé-Sud et le CSREF concerné pendant la durée du programme.
Le représentant de la direction nationale de la Santé, le Dr Boureïma Pléa, qui a présidé la cérémonie d’ouverture a confirmé que le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique souhaitait promouvoir l’offre des soins de qualité dans tous les CSCOM. Cela passe par la médicalisation des CSCOM ainsi que la mise à échelle des laboratoires de biologie médicale dans ces structures sanitaires.
Salimata MAIGA
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