Pour la bonne cause ou pour clouer le bec aux paramédicaux syndicalistes qui mènent la manif Un proche collaborateur du ministre de la Santé Publique, le professeur Lalatiana Andriamanarivo a confié l’existence d’un projet de recrutement de cinq cent vingt-trois paramédicaux, cette année. À l’entendre, le projet PASSOBA (Projet d’Appui aux Secteurs SOciaux de BAse)/Santé tendrait la main au ministère pour concrétiser le projet, en terme de financement.

Surprise, le recrutement donne plus de chance aux diplômés des institutions de formation de paramédicaux privés. « Un projet de recrutement de cinq cent vingt-trois paramédicaux est en perspective pour cette année, avec le projet Passoba. Le hic est que les diplômés des Instituts de Formation en Paramédicaux (IFP) sont presque tous en activité. On doit ainsi faire appel à ceux des universités privées », confie la source.

Selon lui, le but du projet est de rouvrir tous les Centres de Santé de Base (CSB) fermés durant la crise qu’a traversée le pays. Ceux-ci ont été au nombre de deux cent quarante-et un en 2009. À cela s’ajoutent les formations sanitaires publiques désertées par les médecins. Le responsable proche du ministre de la Santé ambitionne la réouverture de tous les CSB avant les 100 jours d’évaluation du gouvernement Ravelonarivo.

Recyclages

Bien que la nouvelle soit bonne pour les populations de la brousse qui sont privée de soins, elle l’est à moitié pour certains paramédicaux. Ces derniers doutent de la compétence de leurs pairs issus des institutions privées. « On n’a rien contre le fait que le ministère recrute des paramédicaux issus des centres de formation privés. Seulement, il doit bien savoir lesquels sont crédibles face à la multiplication des institutions de formation en paramédicaux partout, dans les quatre coins du pays », suggère Andry Niaina, un paramédical diplômé de l’IFP.

Le 5 mai, lors de la célébration de la Journée Interna­tionale des Sages-femmes au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Fenoarivo, Jeannette Rasoanirina, présidente de l’association des sages-femmes de la région Analamanga avait lancé un appel au représentant du ministère de la Santé Publique d’avoir un œil sur les instituts de formation en paramédicaux qui s’implantent partout. La Sage-femme déplore que le domaine paramédical soit un «bouche-trou » pour les gens qui ne trouvent rien à faire. Pour elle, la profession de Sage-femme doit être une vocation.

Le proche collaborateur du ministre de la Santé rassure qu’il y aura un concours avant le recrutement des paramédicaux. Et lui d’ajouter que les admis au concours auront six mois de recyclages avant de rejoindre leurs postes partout où ils seront placés.

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