Dans le cadre de la semaine française ouverte le 22 juin, avant de se clôturer le 26 du même mois, une conférence-débat a été organisée, à la halle de la Gombe, sur « Eau, santé, pharmacovigilance, drépanocytose en RDC ». Des experts du secteur de la santé ont rehaussé de leur présence cette manifestation. A tour de rôle, ils ont expliqué ce qu’est cette pathologie. Le ministre de la Santé Publique, Félix Kabange Numbi, qui a pris part à cette conférence-débat, s’est plus penché sur les questions liées à la santé publique. Il a, particulièrement, mis l’accent sur les défis à relever dans ce secteur. Il s’agit, entre autres, de la maitrise et contrôle durable des maladies infectieuses transmissibles ; la prévention de la survenue de la maladie à virus Ebola.

Docteur Kabange a noté, par ailleurs, des performances majeures enregistrées concernant la réduction de la mortalité infanto-juvénile (EDS 2013-2014, le taux de mortalité est passé de 148 pour 1000 naissances), l’éradication de la poliomyélite.

Pour le ministre, la méthode adoptée par son Ministère a été un succès en ce qu’elle explique l’amélioration des soins de qualité par le simple fait qu’après près de 4 ans, ils n’ont détecté aucun cas de poliomyélite sauvage. Une prise en charge efficace a été déployée pour rendre effective la modernité dans le secteur de la santé. Le processus de mise en place de la couverture sanitaire universelle est en cours, mais, la priorité réside dans les soins de santé de la mère et de l’enfant.

Toujours dans le secteur de la santé, la RD. Congo est confrontée au problème de l’anémie SS. A ce sujet, l’Institut des recherches en sciences de la santé, en l’occurrence le centre de médecine mixte et d’Anémie SS (CMMASS) a commémoré le 19 juin dernier, la journée mondiale de la drépanocytose sous le thème : « Connaitre son statut hémoglobinique, c’est sauver des vies ». Pour sa part, la Directrice générale du CMMASS, Mme Janine Kimboko Mpesi, a présenté un aperçu général de l’anémie SS ainsi que les défis et perspectives d’avenir.

De la découverte

La découverte de cette anémie a été faite en 1904 par James Herrik, médecin à Chicago, en examinant un étudiant noir âgé de 20 ans, hospitalisé pour la toux et la fièvre.

Quid de la drépanocytose ?

La drépanocytose est une mutation génétique qui est non contagieuse mais qui entraine la modification de la forme du globule rouge et qui provoque le problème de respiration ainsi que le problème au niveau du cerveau. Elle est particulièrement fréquente dans les populations d’origine africaine subsaharienne, des Antilles, d’Inde, du Moyen-Orient et du bassin méditerranéen particulièrement, Grèce et en Italie. Cette 1ère maladie génétique présente en RDC a une prédominance dans les provinces ci-dessous : les 2 Kasaï, le Bandundu, le Kongo Central,…

Cette anémie à cellules falciformes est due à la mutation d’un acide aminé au niveau de chaine beta de l’hémoglobine (Remplacement d’un acide Aminé : Acide Glutamique par la Valine en position 6 sur le chromosome11). Elle présente diverses manifestations qui sont regroupées par ordre de trois dont : les crises vaso-occlusive, Anémie hémolytique, les infections. Ces manifestations chroniques associent un retard de taille et de poids, des déficits nutritionnels.

Le CMMASS, cette institution de l’Etat Congolais spécialisée dans la prise en charge de la drépanocytose (Anémie SS), s’est fixée des objectifs relatifs aux recherches sur la drépanocytose en vue d’une bonne prise en charge de la maladie, diagnostiquer la maladie, la prévenir, sensibiliser la population Kinoise, en particulier, et celle de la Rd. Congo, en général, à se faire dépister à temps en vue d’éviter la maladie. Comme perspectives d’avenir, il est recommandé l’ouverture des antennes à travers les 26 provinces pour une prise en charge de proximité, mais aussi, organiser des campagnes de don bénévole.

Gloria Mukwama

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