Le virus Zika fait peur sur le continent américain, notamment en Amérique latine. Pour les autorités sanitaires de Madagascar, il n’y a pas lieu de s’alarmer outre-mesure. Néanmoins, l’OMS a déclaré au début de ce mois, qu’il s’agit désormais d’une urgence de santé publique de portée internationale et ce, face à l’explosion des cas de contamination par le Zika, liés à plus de 4 000 cas de microcéphalie (enfants nés avec une tête et un cerveau anormalement petits), notamment au Brésil.

Selon Margaret Chan, présidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les membres du comité d’urgence de l’OMS ont conclu que le lien entre le virus et ces malformations congénitales dont souffrent les enfants présentant une microcéphalie, constitue un événement extraordinaire. La preuve scientifique de la transmission du virus par la femme enceinte à son bébé, n’est pas encore complètement établie, souligne toutefois, l’OMS, mais il y a de fortes suspicion sur le lien.

Pas de panique ! L’organisation estime alors important que la communauté internationale réponde de façon coordonnée face à la propagation du virus, mais affirme qu’il n’y a aucune justification pour imposer des interdictions de voyage ou de commerce dans les zones affectées par le Zika, pour l’instant. Rappelons que les principaux pays directement touchés par le Zika sont notamment le Brésil, Colombie, Paraguay, Venezuela, Mexique, Guatemala, Haïti, République Dominicaine, Puerto Rico, Guyane et les Antilles. Des cas importés du virus ont été observés dans quelques pays d’Europe (Espagne, Italie, Royaume Uni, Suède, Finlande, Portugal), aux Etats-Unis et au Canada. L’Afrique est pour le moment épargnée par l’épidémie actuelle, bien que le virus existe sur le continent. Le Zika a, en effet été découvert en Ouganda en 1947 sur un singe dans la forêt de… Zika. Selon les entomologistes plusieurs génotypes du virus existent, à savoir le génotype africain et asiatique. C’est ce dernier qui est retrouvé dans l’épidémie actuelle sur le continent américain.

Recueillis par Hanitra R.

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