L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) tient, les 21 et 22 février 2017, à Ouagadougou, une réunion consacrée à la revue des quatre projets financés par la Banque mondiale. Depuis 2013, l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) conduit quatre projets financés par la Banque mondiale (BM). Il s’agit du Projet régional de renforcement des capacités en surveillance épidémiologique et riposte en Afrique de l’Ouest (WARDS) (septembre 2013-juin 2017), le projet Autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel (SWEDD) (avril 2015-décembre 2018), le projet Renforcement des systèmes de surveillance des maladies en Afrique de l’Ouest (REDISSE) (novembre 2016-octobre 2022) et le projet Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel (P/MTN) qui a été signé en décembre 2015 pour une durée de quatre ans.

Tous ces projets sont financés à plus de 700 millions de dollars soit environ 420 milliards de F CFA. Afin de permettre une meilleure conduite de tous ces plans, les deux parties, à savoir l’OOAS et la BM sont en réunion, les 21 et 22 février 2017 dans la capitale burkinabè.

« La revue qui nous réunit permettra de faire l’évaluation des progrès réalisés dans la mise en œuvre de chacun des projets, d’identifier les goulots d’étranglement systématiques et formuler des recommandations », a déclaré le directeur général de l’OOAS, Dr Xavier Crespin à l’ouverture des travaux. D’ores et déjà, il a reconnu que l’exécution de ces projets requiert la mise en place d’un mécanisme de coordination et un suivi adéquat de l’ensemble des interventions aussi bien au niveau régional que des pays. « L’OOAS a créé une unité de gestion des projets dont les attributions aujourd’hui vont au-delà de la coordination des seuls projets financés par la BM », a assuré Dr Crespin.

A propos du contenu de l’ensemble de ces plans, Dr Xavier Crespin a fait savoir qu’il est question, entre autres, de renforcement des systèmes de santé, de réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, de l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de moins de 5 ans, de la réduction de la forte prévalence du paludisme et des maladies tropicales négligées, du renforcement des capacités de contrôle des maladies, de prévention et de riposte aux épidémies.

« Je peux vous rassurer que les activités mises en œuvre au cours des trois années écoulées sont satisfaisantes et ont permis à l’OOAS de renforcer ses ressources humaines, ses capacités techniques et administratives pour faciliter l’exécution des projets et programmes de développement concourant au renforcement des systèmes de santé des pays de l’espace CEDEAO », a-t-il déclaré. Selon le chargé de programme et projets à la Banque mondiale, Christophe Lemière, le partenariat avec l’OOAS est satisfaisant au vu de la rigueur dans la mise en œuvre des quatre projets.

Il a, de ce fait, souhaité que cet esprit de veille soit renforcé afin d’atteindre les objectifs escomptés. Une idée partagée par le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Lucien Robert Kargougou.

Il a salué cette démarche de l’OOAS qui permet de mieux suivre l’exécution des projets. Il a laissé entendre la disponibilité de son département à contribuer à l’atteinte des objectifs de l’organisation ouest africaine de la santé.

Gaspard BAYALA

Lire l'article original