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Midi Madagasikara | Madagascar | 06/03/2018 | Lire l'article original
La campagne pour l’élimination de la fistule obstétricale, lancée vendredi dernier à Ambovombe, a été une occasion de plus pour sensibiliser les familles et les femmes sur les moyens d’éviter cette maladie à l’origine de la mort sociale des victimes.
Depuis le lancement en 2011 des campagnes nationales pour l’élimination de la fistule obstétricale, Madagascar s’est fixé l’objectif d’opérer 1500 femmes par an. Les opérations chirurgicales sont menées dans des centres hospitaliers où des médecins ont été formés pour la chirurgie réparatrice de la fistule obstétricale. Cette année, la campagne menée à Ambovombe du 1er au 25 mars 2018, a pour objectif de réparer 150 femmes auprès du Centre Hospitalier de Référence Régionale (CHRR) Monja Jaona à Ambovombe, où une équipe chirurgicale composée de cinq chirurgiens malgaches les prend en main. Les femmes sont opérées et bénéficient d’une visite médicale systématique journalière par les sages-femmes, ainsi que d’une prise en charge psycho-sociale. Après l’opération, l’adoption systématique d’une méthode de planification familiale est recommandée.
Grossesse précoce. La fistule obstétricale concerne plus de 50.000 femmes à Madagascar selon l’enquête sur les OMD réalisée en 2012-2013. On estime à 4000 le nombre de nouveaux cas chaque année, dont une majorité de femmes jeunes et d’adolescentes. Cette maladie, fortement handicapante et à l’origine de la mort sociale de la femme victime, résulte généralement d’un travail trop long et difficile, principalement en raison de la grossesse précoce. Présentant des ruptures de tissus au niveau de la vessie et/ou du rectum, elles souffrent d’incontinence permanente, à l’origine d’une exclusion sociale. Bien plus d’un problème de santé, la fistule obstétricale revêt ainsi une dimension sociale, prise en compte dans la prise en charge.
Accouchement sécurisé. Le lancement de cette campagne qui a vu la participation de divers partenaires, dont l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population), a été une occasion de plus pour sensibiliser les femmes à opter pour l’accouchement en milieu hospitalier, et à éviter les accouchements à domicile et sans assistance médicale. Zoro, la doyenne des femmes victimes de fistule obstétricale bénéficiant de la chirurgie réparatrice dans le cadre de cette campagne à Ambovombe, témoigne : « J’ai 50 ans et 13 enfants. Cela fait 10 ans que je suis avec cette maladie. J’encourage vivement les jeunes femmes à accoucher dans les hôpitaux si elles ne veulent pas rentrer chez elles avec la fistule, après leur accouchement ! ». Rappelons que Madagascar vise la réduction de 20% de la prévalence de la fistule obstétricale d’ici 2020 et de 50% d’ici 2025.
Hanitra R.
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