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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 12/06/2018 | Lire l'article original
La campagne de vaccination lancée le 21 mai dernier, dans la province de l'Equateur, a permis d'atteindre au total deux mille deux cent quatre-vingt quinze personnes, dont sept cent treize à Mbandaka, quatre cent quatre-vingt-dix-huit à Bikoro, mille cinquante-quatre à Iboko et trente à Ingende.
Les différentes interventions déployées sur le terrain ont contribué à la réduction des cas dans les zones de santé touchées par la maladie à virus d'Ebola. La situation épidémiologique révèle la diminution des cas de fièvre passant, en date du 10 juin, à cinquante-cinq dont trente-huit confirmés, quatorze probables et trois suspects contre soixante-six cas de fièvre hémorragique rapportés le 9 juin.
Malgré la maîtrise de l'épidémie, le village d'Itipo continue à notifier des cas confirmés un peu plus d'un mois après le lancement de la riposte. Cette localité est désormais le centre de toutes les attentions pour renforcer la lutte afin d'arrêter la circulation de la maladie. Raison pour laquelle, le ministre de la Santé publique, le Dr Oly Ilunga Kalenga, et le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Dr Tedros Adhanom, ont effectué, le 11 juin, le déplacement à Itipo pour se rendre compte du niveau de l'organisation de la riposte.
A Itipo, le patron de la Santé publique a échangé avec les experts de son ministère pour évaluer le travail fait sur le terrain, dans le cadre de la lutte contre la présente épidémie. Il les a félicités pour avoir été en mesure, en une dizaine de jours, de mettre en place toutes les composantes de la riposte et une coordination efficace malgré des conditions logistiques difficiles.
Le Dr Oly Ilunga Kalenga a été particulièrement impressionné par le fonctionnement des commissions locales et le mécanisme de suivi des alertes ainsi que des contacts grâce à des équipes d'intervention rapide qui vont de village en village à moto. Ces experts ont également réussi à instaurer un véritable dialogue avec les communautés des pygmées qui leur a permis de faire accepter plusieurs mesures de santé publique, y compris l'enterrement sécurisé.
Dans le cadre d'une prise en charge médicale de proximité des cas, un centre de traitement a été installé à Itipo pour soigner sur place les malades. Bien avant, les patients étaient pris en charge temporairement dans un centre de transit à Itipo avant d'être transférés à l'Hôpital général de référence de Bikoro, se retrouvant ainsi éloignés de leur famille. Désormais, tous les malades pourront être soignés près de chez eux.
Le ministre de la Santé publique et le directeur général de l'OMS ont clôturé leur visite par une rencontre avec l'Association nationale des vainqueurs d'Ebola (Anve). Cette association regroupe aussi bien les personnes guéries de la maladie que leurs proches. Lors de la séance des échanges avec leurs hôtes, ils ont partagé des témoignages poignants. Malgré le fait que les membres de cette association ont perdu toutes leurs biens matériels qui ont été détruits afin d'éviter toute contamination, ils ont partagé des messages remplis d'espoir pour le futur et se sont montrés reconnaissants pour cette seconde chance qui leur a été donnée. Le ministre de la Santé s'est engagé à les soutenir à travers l'Anve afin de les aider à commencer une nouvelle vie.
Par Blandine Lusimana
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