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Le phare | Congo-Kinshasa | 16/10/2018 | Lire l'article original
Cela fait deux mois que la terriblement meurtrière fièvre hémorragique à virus Ebola fait des ravages, officiellement, dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri. Alors que le bilan des morts et de nouveaux cas ne fait que s'alourdir, les communiqués officiels penser à un recul de l'épidémie. Tout en admettant que les décideurs politiques ne peuvent pas se comporter en alarmistes, il y a lieu de déplorer les faiblesses du tissu sanitaire national et du dispositif de surveillance des mouvements des personnes aussi bien dans les zones touchées qu'en dehors de celles-ci.
En effet, pendant que les équipes chargées de la riposte s' pour éradiquer Ebola et éviter de nouvelles contaminations, l'insécurité et une campagne anti-vaccination perturbent leur sur le terrain. Il se remarque, malheureusement, au Nord-Kivu comme Ituri, des mentalités négatives de mobilisation des autochtones contre le vaccin anti-Ebola, au motif qu'il nuisible à la santé des adultes comme des enfants, de soustraction cas suspects aux équipes chargées du dépistage et de leur prise charge, d'enterrements clandestins des victimes d'Ebola.
L'autre facteur fort préjudiciable à la détection des suspects est cherché dans la transformation de barrières militaires et en sites de rançonnement des voyageurs. Au lieu d'aider les médicales positionnées sur les routes du Nord-Kivu, de l'Ituri, de Tshopo, les hommes en uniforme sont uniquement intéressés par les « taxes » de passage. En conséquence des centaines voire des milliers voyageurs circulent, en toute liberté, entre les trois provinces, le maximum de risque de passage des cas suspects d'une province l'autre.
La mise en quarantaine des cas suspects est quasi impossible regard de la porosité des frontières interprovinciales et de cupidité de ceux qui devraient assurer leur surveillance sanitaire.
Les mouvements incontrôlés des personnes et des biens entre Nord-Kivu, l'Ituri et la Tshopo sont tels que nul ne peut jurer, à jour, que des sujets atteints d'Ebola ne séjourneraient pas déjà Goma, Kisangani, Bumba, Lisala, Mbandaka et... pourquoi pas Kinshasa. Faut craindre qu'au regard de l'élargissement des aires de d'Ebola et de la précarité des moyens de dépistage des cas, campagnes de résistance aux vaccins, de l'insécurité qui empêche autochtones de se sédentariser et d'être dépistés ou vaccinés, assiste, dans les semaines ou mois à venir, à une implosion des d'Ebola dans plusieurs contrées du pays.
Des actions combinées de sensibilisation des populations et des « gestionnaires » des barrières routières, fluviales et s'imposent, de même que des actions de rétablissement de la paix les zones troublées de l'Est et du Nord du pays. Les hygiéniques des Congolais de Beni, Bunia, Butembo, Goma, Kisangani,
Mbandaka, Kinshasa et autres devraient changer, dans le sens de prévention. Les médias publics, trop focalisés sur la pré- électorale des candidats de la majorité au pouvoir, devraient régulièrement et suffisamment d'informations sur la riposte face à Ebola. Si les Congolais continuent de vivre comme si appartenait au passé, le péril national est devant tous.
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