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Revue de presse de Santé tropicale

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Tribune - « Parce que la santé est un bien public mondial, la réponse à la pandémie de covid-19 doit être multilatérale, massive et solidaire ; et l'accès aux vaccins équitable, universel et transparent »

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 03/03/2021 | Lire l'article original

A / Parce que la santé est un bien public mondial, la réponse à la pandémie de covid-19 doit être globale, massive et solidaire ; et l'accès aux vaccins équitable, universel et transparent.
Cette crise planétaire inédite nous place collectivement devant l'un des plus grands défis que nous avons à relever depuis des générations : celui de combattre ensemble, l'ennemi invisible qui, en quelques mois, a profondément bouleversé nos vies, nos sociétés ainsi que notre capacité de penser l'avenir. C'est pourquoi, la réponse à cette crise se trouve dans la cohésion internationale, l'unité des Nations, et la solidarité des consciences. C'est le sens du message que porte la France. Oui, elle devra être solidaire ; solidaire les uns envers les autres, car face à un tel défi, la solidarité n'est pas qu'une question d'efficacité collective. Elle est aussi une exigence morale qu'il nous appartient de traduire en actes. La clef de sortie de cette pandémie réside fondamentalement dans le recours au multilatéralisme, c'est-à-dire l'action commune et concertée de tous les Etats concernés. Dans un monde globalisé et interconnecté, aucun pays, même les plus grands, ne pourra seul, vaincre la pandémie. Ne pas agir collectivement, sur tous les continents, c'est prendre le risque que le virus nous échappe et revienne encore plus fort.

Cette crise a conduit certains acteurs internationaux à favoriser leurs propres intérêts avant d'œuvrer en faveur d'une réponse coordonnée à la riposte. C'est évidemment regrettable. Toutes les puissances doivent inscrire leurs actions dans le cadre multilatéral car il serait inopérant, contreproductif et immoral, au regard des enjeux de santé publique et de la pression sanitaire qui s'exerce à l'échelle de notre planète que la « diplomatie vaccinale d'influence » prenne le pas sur l'enjeu essentiel qu'est la protection des populations les plus vulnérables, comme ici en Afrique. Il en va de l'esprit de responsabilité de la communauté internationale. La lutte contre la pandémie ne doit pas être un enjeu de puissance, mais un enjeu de santé et de coopération. La « guerre des vaccins » n'a pas sa place dans la réponse à cette crise multiforme.

B / Ce devoir de solidarité et cette exigence de recours à l'action multilatérale, que porte la France, se sont matérialisés dès avril 2020, avec l'initiative ACT-A (Access to Covid Tools) lancée conjointement par le directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le président de la République française et la présidente de la Commission européenne. L'Accélérateur ACT s'articule autour d'une idée simple : garantir à tous un accès équitable et universel aux outils de lutte contre la Covid-19, qui s'inscrit dans une approche de « Bien public mondial ».
Inédite par son ambition, son format et sa rapidité de mise en œuvre, cette initiative « ACT-A » est tout de suite devenue le fer de lance de la riposte multilatérale à la pandémie, notamment à travers son mécanisme COVAX, qui constitue le pilier « vaccin » du programme ACT-A, qui comprend également les piliers « tests diagnostiques », « traitements » et « soutien aux systèmes de santé fragilisés par la pandémie ».
Co-dirigée par l'OMS, la Facilité COVAX est l'initiative multilatérale la plus importante depuis l'Accord de Paris sur le Climat (2015). Elle vise à mutualiser les ressources de très nombreux pays en rassemblant 7,5 milliards de dollars pour financer 2 milliards de doses de vaccins, dont 1,3 milliard sera destiné aux 92 pays les plus fragiles. Pour le Congo, COVAX a ainsi confirmé la livraison d'un premier stock de 360.000 doses d'ici la fin du mois de mai.
Si cette initiative permet de garantir à tous l'accès aux vaccins, elle n'est cependant pas suffisante. Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort pour assurer une répartition mondialement équitable des vaccins.

Par ailleurs, la France a aussi exprimé sa solidarité internationale en ayant fermement soutenu l'initiative du G20 et du Club de Paris de suspension du service de la dette (ISSD) pour les pays les plus fragiles, comme le Congo qui en a bénéficié jusqu'au 31 décembre 2020, afin de lui permettre de libérer des ressources pour augmenter ses dépenses sociales, sanitaires ou économiques, en réponse à la crise. La fin initiale de la période de suspension a été prolongée jusqu'à fin juin 2021.

C / Considérant que le traitement de la pandémie constitue un enjeu essentiel de santé publique mondiale et que le vaccin doit être équitablement réparti, le président de la République française, Emmanuel Macron a, le 19 février dernier, présenté aux membres du G7, après échange avec l'Union africaine, une initiative complémentaire.
Ce nouveau plan prône la mise en place de mécanismes de partage des vaccins, afin qu'une partie des doses disponibles et pré-réservées par les pays du G7 et de l'Union européenne puisse rapidement bénéficier à l'Afrique. La France plaide pour que ces pays consacrent 4 à 5 % de leurs stocks de vaccins au continent africain, encore insuffisamment doté en vaccins.
Concrètement, le président français a appelé les membres du G7 à donner rapidement 13 millions de doses, afin de vacciner prioritairement les 6,5 millions de soignants du continent africain, premier rempart contre la pandémie et permettre ainsi aux systèmes de santé de mieux résister.
Tout en s'inscrivant dans le cadre de la Facilité COVAX, la France entend porter cette nouvelle initiative au plus haut niveau pour permettre, dans de très courts délais, ce don de vaccins. Seule une victoire totale, incluant pleinement l'Afrique dans la riposte à la pandémie, permettra de venir à bout du covid-19. La France invite tous les pays qui le souhaitent, à s'associer à cette démarche à laquelle, la chancelière allemande, Angela Merkel et le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ont déjà apporté leur total soutien.

Il faut également se féliciter de l'arrivée dans les prochains mois de 270 millions de doses de vaccins commandées par l'Union africaine, dont l'expertise du CDC Afrique en matière de lutte contre les épidémies mérite d'être saluée.

D / Le président Macron plaide aussi pour une accélération des transferts technologiques en vue de permettre la fabrication de vaccins sur le sol africain, en particulier là où des capacités peuvent exister, comme au Sénégal ou en Afrique du Sud.
L'idée est de créer des « hubs » de production pour l'ensemble du continent, afin de renforcer les capacités de riposte des pays d'Afrique face au Covid-19 et de réduire leur dépendance aux pays étrangers. IL paraît essentiel que l'Afrique soit dotée de tous les outils de lutte contre la pandémie. Les laboratoires pharmaceutiques devront également prendre part à cette initiative de transfert technologique, et en premier lieu en appliquant un principe de transparence et de régulation tarifaire. « Il n'est pas acceptable que les laboratoires vendent aux pays africains des doses à des prix trois fois supérieurs à ceux facturés en Europe ».

E / S'il en était encore besoin, la pandémie de covid-19 démontre, plus que jamais, que l'action collective doit primer sur l'égoïsme des enjeux d'influence et des considérations économiques.
Au-delà de l'exigence de solidarité, ne pas agir rapidement et massivement pourrait engendrer des conséquences encore plus graves pour les économies et les sociétés africaines, parfois déjà fragilisées. Sans une répartition mondiale équitable de ce vaccin, nous ne pourrons pas mettre un terme à la propagation du virus lui-même, ni atténuer les impacts sociétaux de cette crise sur les cinq continents.
Cet enjeu fondamental justifie de faire de la santé un bien public mondial, afin d'apporter une réponse multilatérale, massive et solidaire à la pandémie et d'assurer à tous un accès aux vaccins équitable, universel et transparent. Seule une approche collective peut répondre au défi auquel nous sommes tous confrontés./.

Francois BARATEAU
Ambassadeur de France auprès de la République du Congo

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