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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 21/01/2010 | Lire l'article original
« Faire du Congo une destination médicale » pour une véritable convergence d'autres pays vers le Congo, tel est l'objectif que s'est assigné le ministre congolais de la Santé et de la population, Georges Moyen, à l'occasion de sa prise de fonction à la tête du département en septembre 2009. Un argumentaire corroboré par de jeunes médecins spécialistes en ophtalmologie qui estiment que le Congo dispose désormais d'une structure privée en la matière, la plus importante dans la sous-région d'Afrique centrale. A la vue de la sollicitation déjà importante des malades, l'ouverture officielle de la clinique est vivement attendue.
En comparaison avec d'autres structures déjà existantes au Congo, « le personnel qualifié ne manquait pas auparavant. Cependant, ce qui faisait défaut de tout temps c'était le matériel. Pour preuve, nos anciens en la matière n'ont jamais cessé de se plaindre. Disposer désormais à Brazzaville du matériel de pointe, c'est encourageant. C'est ce qui va faciliter d'ailleurs l'exercice du travail », a indiqué le docteur Charles Nganga-Ngabou.
Force est de constater qu'aujourd'hui, de plus en plus de Congolais souffrent de maux oculaires. Sans doute parce que les populations mènent plus qu'avant des activités intellectuelles qui nécessitent une bonne vue. Or, les Congolais restent méfiants vis-à-vis des médecins et préfèrent souffrir plutôt que d'aller voir un médecin.
Le docteur Williams Atipo-Tsiba, très rassurant, estime que les Congolais ont intérêt à faire confiance à ceux qui sont vraiment formés pour un travail donné. « C'est vrai que parmi nous, on peut compter également sur des médecins pas vraiment bien formés. Pour ce qui est de notre cas, nous qui avons été sollicités pour travailler dans cette clinique, nous avons du donner la preuve du sérieux de notre travail. Si l'Etat congolais a mis autant de moyens en jeu, c'est pour que nous rendions, en retour, service aux Congolais. Que les Congolais soient donc assurés de notre expérience. Ils peuvent compter sur nous », a-t-il souligné.
« Même dans les pays développés, la médecine connaît toujours quelques ennuis. Le manque d'équipement a toujours été un souci. Maintenant que nous disposons du matériel adéquat qui fera de ce centre l'un des plus sollicités, la confiance est donc permise », a insisté Williams Atipo-Tsiba.
En dépit du manque d'assurance médicale au Congo en comparaison à d'autres pays, la consultation au CMO est fixée à 15 mille Fcfa. Les animateurs de la clinique estiment que ce montant est largement à la portée de la bourse des Congolais. « Si on veut rester compétitif, on doit donner un peu plus. Déjà à 15 mille Fcfa, la consultation est largement moins chère que si l'on doit se rendre en France par exemple. Et même juste à côté de chez nous, à Kinshasa, ça se paye en dollar » s'est exprimé le docteur Williams Atipo-Tsiba.
Située sur l'avenue Félix Eboué, au rez-de-chaussée de l'immeuble ex-Cotrade, dans le même alignement que la tour Nabemba, la Clinique médicale optique souhaite combler les attentes des Congolais. La visibilité de ce centre qui constitue un gros investissement, ne pourra être effective qu'avec le concours des Congolais eux-mêmes.
Une initiative louable à en croire les médecins, surtout avec l'autorisation du gouvernement de la République du Congo, « qui accorde aujourd'hui la possibilité aux médecins que nous sommes d'exercer à la fois dans les structures publiques que dans celles du privé. Ce qui favorisera d'ailleurs la stabilité de ceux-ci qui ont souvent tendance à vouloir trouver mieux ailleurs quand le pays ne reconnaît pas leurs mérites », a poursuivi Williams Atipo-Tsiba.
A noter dans le domaine de l'ophtalmologie, quatre appareils types sont mis à la disposition des malades pour cerner l'ensemble des aléas liés aux maladies des yeux. Toutefois, la clinique s'occupe également de médecine générale, dermatologie, gynécologie et très prochainement, d'Ori et d'orthophonie.
Le souhait à court ou long terme serait que soient formés ici les futurs médecins en ophtalmologie, susceptibles d'assurer la relève de demain. Car, le Congo ne compte à ce jour que moins de dix spécialistes en la matière. Pour cela, un partenariat entre la Clinique médicale optique et le Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville d'une part et l'université Marien Ngouabi d'autre part, serait bienvenu.
Jean Dany Ébouélé
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