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L'express de Madagascar | Madagascar | 22/01/2010 | Lire l'article original
En consultation ou durant les visites, Noël Zodaly s’expose à différentes maladies, comme la neuro-tuberculose, et risque d’attraper divers bactéries, microbes ou virus de toutes sortes. « En cas d’épidémie ou en présence de blessés lors des manifestations politiques par exemple, les risques augmentent encore », poursuit-il. Malgré tout, Zodaly ne manque pas de discuter avec les accompagnants des patients, et avec un sourire pour chacun pendant la visite. Mais lui et les autres ne sont pas indemnisés pour les risques encourus, si l’on se réfère aux conditions de travail des médecins en général.
Vérité des salaires
La galère des médecins ne se résume pas à cette situation lamentable. Encaisser le fruit du labeur mensuel est une éternelle désolation. « Je verse toujours une larme en touchant mon salaire, à chaque fin du mois. Je pense aux frais de scolarité de mes enfants, au loyer, aux factures de l’eau et de l’électricité, à la nourriture, etc. Je me demande si c'est ce que valent vraiment mes douze années d’études ! », se désole Noël Zodaly. Même avec une base de 400 000 ariary, suivant la grille indiciaire 1100 appliquée à la catégorie IX, pour ce spécialiste en neurologie, la vérité des salaires et diplômes n’est nullement respectée. « En tant que chef de clinique, mes tâches sont de plus en plus nombreuses, en rapport avec mon titre. Mais, jamais mon salaire n’augmente », regrette-il.
Face à ce triste tableau, ce chef de clinique, aux côtés de ses collègues conscients des maux rongeant les médecins, maintient ses revendications envers l’État, à travers une grève illimitée, déclenchée il y a une semaine. Et eux de scander : « Les médecins sont malades. Il faut revoir nos conditions. » Pour ses dizaines d’années de fonction, Zodaly conclut que son l’employeur qu’est l’État, ne se soucie guère de son sort. Ses remarques se révèlent alors très piquantes. « Les gouvernements successifs jouent avec la \1 de la population entière. C’est pourquoi, les médecins sont ignorés de la sorte ». Rien d’étonnant alors si des dispensaires en brousse, pourtant bien rénovés, sont délaissés par les médecins.
Noro Haingo Rakotoseheno
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