Jeudi, le Pr Sinata Koulla-Shiro, coordinateur Sud du site ANRS-Cameroun, les éditeurs et investigateurs principaux, ont démontré que la décentralisation de l’accès aux ARV aura été bénéfique pour le Cameroun au regard des progrès réalisés. Ainsi a-t-on constaté une intensification des recours aux ARV dans les 136 centres de traitement agréés répartis sur le territoire. Le nombre de personnes sous ARV est passé de 600 en 2001 à 76 000 en décembre 2009. Ceci, grâce également à la modicité des coûts. Les traitements mensuels par ARV de première ligne qui coûtaient 600 000 F en 2001, sont aujourd’hui devenus gratuits grâce à des subventions de l’Etat et de l’OMS entre autres... En outre, l’on a enregistré une nette diminution de la stigmatisation des malades.

Seulement, ont reconnu les orateurs, les contraintes et défis de l’accès décentralisé aux ARV au Cameroun restent nombreux. C’est le cas des risques de ruptures de stocks de médicaments en raison des dysfonctionnements dans la chaîne financière et le problème des ressources humaines, inégalement reparties sur le territoire national, entre autres.

Dans la phase des échanges, le Minsanté a précisé que cet ouvrage de 324 pages édité en février 2010 par l’ANRS est déjà disponible sur Internet. Il a aussi déclaré que les aides soignants pourraient bientôt compléter l’équipe de prise en charge des patients constitués des médecins et infirmiers pour pallier le défaut de personnel. Toutefois, il a déploré le boycott des régions de l’Adamaoua et de l’Est par les partenaires. Et, s’exprimant sur l’état de la recherche d’un traitement contre le sida, André Mama Fouda, a précisé que le Vahinax du Pr Anomah Ngu, est présentement en étude et a annoncé pour bientôt une conférence avec les acteurs de la recherche.

Hugues Marcel TCHOUA

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