Selon les proches de la défunte, le médecin qui s’occupait de Sadeedah Jhoomun leur aurait dit que cette dernière présentait des symptômes de la Grippe A (H1N1). Les proches de la disparue n’ont jusqu’à présent pas été informés de la cause officielle du décès.

Le Dr Abdool affirme qu’il n’y a pas de nouveau cas de décès dû à la grippe A (H1N1) depuis les deux cas avérés de décès survenus, le dernier étant celui de Ramawatee Dig Dig, décédée le 13 juillet. Il a insisté sur le fait que le décès de Sadeedah Jhoomun était du à une infection pulmonaire qui s’est ensuite développée en septicémie et que l’acte de décès fait état d’une importante déficience rénale et de diabète.

Du côté de la famille de la défunte, on confirme que Sadeedah Jhoomun était bien diabétique mais qu’elle ne souffrait jamais de son rein et était en bonne santé. «Elle est restée 18 jours à la Intensive Care Unit (ICU) de l’hôpital du Nord. Comment, pendant 18 jours, aucun médecin n’a pu nous dire qu’elle avait toutes ces complications-là? On n’a pas arrêté de demander de quoi elle souffrait et on nous a toujours répondu que l’on attendait les résultats des analyses. Et là, subitement, elle est décédée suites à toutes ces complications», explique Naseeb Khadaroo, le frère de Sadeedah Jhoomun.

En outre, la famille compte demander les rapports des hôpitaux où la défunte avait été admise. En effet, Sadeedah Jhoomun s’était d’abord rendu à l’hôpital Jeetoo avant d’être admise aux soins intensifs de l’hôpital du Nord le 6 juillet dernier.

Concernant les interrogations de la famille quant à l’administration de Tamiflu à Sadeedah Jhoomun, le Dr Abdool a tenu à préciser que les centres de santé ont pour devoir de donner des traitements antiviraux à tout les patients à risque. «Les personnes à risque sont notamment les femmes enceintes, les patients souffrant de maladies chroniques, telles l’asthme, le diabète ou la tension. Si un patient à risque souffre de l’influenza, il reçoit des traitements antiviraux au plus vite», souligne le directeur par intérim du ministère de la Santé.

Le Dr Abdool a aussi fait ressortir qu’en cas de décès à cause de la grippe A (H1N1), aucune désinfection des lieux où habitait le défunt n’est nécessaire.

Estelle Bastien

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