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Revue de presse de Santé tropicale

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Gratuité de la césarienne : « Tous les documents sont sur la table du ministère de la Santé et de la Population », selon Léon Hervé Iloki

Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 22/02/2011 | Lire l'article original

Le chef du service de gynécologie obstétrique du centre hospitalier universitaire (CHU) de Brazzaville, qui a présidé la commission chargée d'élaborer les documents d'application de la gratuité de la césarienne, nous fait part de son travail.

Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Six mois après l'annonce du chef de l'État de la gratuité de la césarienne, la population s'impatiente. Quand cette mesure sera-t-elle mise en application ?

Prof. Hervé Iloki (HI) : Je tiens tout d'abord à remercier le président de la République, Denis Sassou N'Guesso, pour avoir pris cette initiative salvatrice au bénéfice des populations de notre pays. La commission a déjà accompli sa mission. Tous les documents sont sur la table du gouvernement, précisément au ministère de la Santé et de la Population pour la mise en œuvre. La balle est donc dans son camp.

LDB : Quel est le contenu de ces documents ?

HI : Nous avons élaboré au total quatre documents synthétisés en trois. Le premier document concerne le plan stratégique de réalisation de cette gratuité. Le deuxième est celui relatif au manuel de procédures. Il a fallu élaborer des procédures pour que la gratuité soit applicable partout et de la même manière. Dans ce manuel de procédures, nous avons inclus les outils de gestion qui devraient constituer un document à part. La procédure prévoit également un cadre institutionnel pour piloter la mise en œuvre. Ce cadre inclut des organes comme le comité de pilotage, organe politique. Il est supervisé par le ministre de la Santé lui-même avec son équipe et des partenaires techniques et financiers, particulièrement les agences des Nations unies que sont l'Organisation mondiale de la santé, l'Unicef et la Banque mondiale qui pourront ainsi observer de temps en temps le déroulement de ce processus. Cela donne une sorte de garantie vis-à-vis de ces institutions. Mais l'organe exécutif de mise en œuvre de la gratuité est l'Organe d'achat de prestation de service.

LDB : Quel est précisément le rôle de cet organe exécutif ?

HI : C'est au niveau de cet organe que l'on trouve les techniciens qui seront sur le terrain pour mettre en œuvre la gratuité des soins pour la femme enceinte et le nouveau-né. Ces techniciens sont des médecins, des financiers, des administratifs, etc. Au niveau des départements, il y aura des comités départementaux de vérification et de validation de la mise en œuvre, car la stratégie mise en route est basée sur les résultats. Cela veut dire que le payement se fera sur les résultats obtenus à partir du travail produit. Au départ, on mettra à la disposition des hôpitaux les moyens nécessaires pour commencer, et par la suite, le payement sera basé sur les performances. L'hôpital paye, on examine la facture, l'organe d'achat des prestations vérifie qu'effectivement l'acte a réellement été réalisé. C'est à l'issue de cette vérification et de la validation que l'argent sera reversé aux structures médicales.

LDB : Concrètement, qu'est-ce que cela implique pour les patientes ?

HI : La réponse est simple. Si l'on décide de pratiquer une césarienne à une femme qui vient accoucher, l'opération est gratuite. Elle sera opérée, hospitalisée gratuitement à l'issue de la césarienne. Elle ne paiera rien et pourra sortir quatre ou cinq jours plus tard de l'hôpital et rentrer chez elle avec son bébé si ce dernier se porte bien. Elle bénéficiera directement de la gratuité.

DB : Le nouveau-né bénéficiera-t-il également de la gratuité des soins ?

HI : Depuis la mise en place le 11 octobre dernier de la commission d'élaboration des stratégies de mise en œuvre la gratuité de la césarienne, cette question déontologique et éthique a été réglée. Il est prévu que le bébé né dans ces conditions puisse lui aussi être pris en charge. Donc, la gratuité ne concerne pas seulement la mère, mais également le nouveau-né.

LDB : En cas de complication, la prise en charge sera-t-elle poursuivie jusqu'à la maison ou s'arrête-t-elle à l'hôpital ?

HI : Après l'intervention, normalement, on donne quarante-cinq jours pour le rétablissement. Il est évident que si une femme revient dans les quarante-cinq jours qui suivent une césarienne ou une autre intervention majeure, elle sera forcément prise en charge dès lors qu'il sera établi qu'il s'agit d'une complication liée à l'intervention.

LDB : En tant que chef du service de gynécologie obstétrique au CHU de Brazzaville, vous êtes chaque jour témoin des difficultés des femmes enceintes. Il s'agit d'une situation malheureusement courante ici, au Congo. Qu'en pensez-vous ?

HI : Depuis l'annonce de cette mesure présidentielle, je pense que le premier bénéficiaire est d'abord le médecin ou la sage-femme. Lorsqu'une femme arrive dans la nuit pour accoucher, qu'il y a des complications, que l'on décide de faire une césarienne et qu'elle ne dispose pas de moyens financiers, le médecin est malheureux d'assister à sa mort. Croyez-moi, on nous a facilité le travail de façon extraordinaire. Nous pensons que la mise en œuvre de la gratuité est une mesure majeure qui vient régler un problème dans les soins obstétricaux et néonataux d'urgence. Le président a vu juste et si tout est appliqué correctement, nous pourrons relever le défait des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) consacrés à la mère et à l'enfant. D'ici 2015, si l'on s'y met et que l'on ajoute des équipements dans les hôpitaux, nous pourrons atteindre des chiffres qui seront satisfaisants lors de l'évaluation des OMD.

DB : Vous avez parlé des équipements. Qu'en est-il du personnel qui sera chargé de mettre en œuvre cette stratégie ?

HI : Vous savez que l'une des faiblesses du système sanitaire de notre pays vient des ressources humaines à plusieurs niveaux. D'abord quantitativement, les ressources humaines ne sont pas suffisantes. Le deuxième problème se situe au niveau de la mauvaise répartition du personnel. Le peu de personnel qualifié est concentré à Brazzaville et Pointe-Noire, ce qui est anormal. Le troisième sujet de préoccupation est la qualité des prestataires. Vous conviendrez avec moi que le niveau a considérablement baissé. Le niveau de technicité des sages-femmes qui sont formées actuellement nous pose quelques problèmes. Les curricula de formation sont donc à regarder. La question des ressources humaines se pose donc avec acuité et, à côté, bien entendu, celle de l'équipement et de l'amélioration des plateaux techniques. Si l'on ne voit dans la gratuité que des kits, des médicaments, sans tenir compte de la réhabilitation des plateaux techniques, je vous assure que ce sera inopérant.

Propos recueillis par Thierry Noungou et Yvette Reine Nzaba

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