Pour répondre à cette exigence, la Faculté de médecine, en collaboration avec l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), a décidé de lancer une formation en gériatrie gérontologie. Elle est destinée, dans un premier temps, aux médecins, infirmiers et assistants sociaux de l’Ipres, de la Fonction publique et des districts de santé identifiés par le ministère de la Santé et de la Prévention. Les cours se feront sous forme de session intensive en cotutelle avec les universités Paris XIII et Grenoble. Ils seront sanctionnés par une licence de médiateur en gérontologie pour les infirmiers et assistants sociaux, un diplôme universitaire (Du) de gérontologie pour les médecins généralistes, un Diplôme d’études spécialisées (Dess) en gériatrie pour les médecins hospitaliers.

Gériatre à Nice, le Pr Alain Franco, parrain de cette formation, a été invité à dispenser le premier cours de cet enseignement en gériatrie gérontologie. Se félicitant des efforts réalisés par le Sénégal en matière de prise en charge des personnes âgées avec la mise en place du Plan Sésame, il a souligné que cette formation incombe à tous les étudiants et devrait être intégrée dans la formation initiale en médecine. Et au-delà de la pathologie, il s’agit, dit-il, d’accompagner les personnes âgées dans leur vieillissement.

Pour cette formation, les autorités de la Faculté de médecine ont voulu être pratiques. En effet, en ce qui concerne la Licence professionnelle en médiation en gérontologie, les infirmiers et assistants sociaux bénéficieront de stages en France. Selon le responsable du module de la formation, le Professeur Thérèse Moreira Diop, ce stage permettra une initiation à l’encadrement de la personne âgée et au soutien de sa famille, en particulier au système d’Unité mobile de gériatrie (Umg) qui a séduit lors des missions effectuées en France et qui, selon le Pr Diop, en utilisant l’outil informatique et audiovisuel, permettra doute de répondre au challenge que constitue l’accompagnement des personnes âgées.

Au Sénégal, la personne âgée à la retraite accuse un fléchissement psychologique et économique qui mine sa santé, réduit son espérance de vie, mais aussi fragilise la famille dont elle est souvent le soutien. C’est pourquoi, l’Ipres s’est investi dans un combat visant à améliorer la prise en charge des personnes âgées. Son Directeur général, Alassane Robert Diallo, a souligné l’importance pour sa structure d’être partie prenante dans une telle initiative.

Président des retraités du Sénégal réaffiliés à l’Ipres, Alioune Diouf a salué cette initiative qui représente une aubaine pour les personnes âgées. De son avis, la disponibilité en personnel qualifié pour la prise en charge des personnes âgées ne fait que renforcer les acquis du Plan Sésame.

I. NIANG

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