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Gabonews | Gabon | 18/05/2011 | Lire l'article original
La recherche pour une meilleure prévention et un meilleur traitement de la tuberculose va s’articuler autour de deux axes. Le premier s’efforcera de développer un mécanisme de diagnostic plus rapide et plus fiable de la prévalence de la TB.
Des entretiens avec des chercheurs de l’hôpital, rapportés dans la presse locale, indiquent que les tests actuellement utilisés pour identifier la bactérie pathogène, le bacille de Koch, peuvent parfois être inefficaces, voire défaillants.
Le deuxième axe de recherche, qui débutera en juin prochain, se concentrera sur l’amélioration des méthodes de prévention de la tuberculose parmi les patients séropositifs sous traitement antirétroviraux. Cette étude devra déterminer si les patients séropositifs, simultanément sous traitements antirétroviraux et antituberculeux, ont un taux d’infection de tuberculose moins élevé. Si cela s’avère être le cas, ceci pourrait déboucher sur un nouveau protocole de prise en charge des patients affectés par le virus HIV.
Le HAS, l’un des quelques centres médicaux privés au Gabon, est géré par la Fondation Albert Schweitzer sous la direction de M. Marc Libessart, et reçoit des fonds du gouvernement gabonais et des donateurs internationaux.
Basé à Lambaréné, dans la province centrale du Moyen-Ogooué, l’hôpital sert principalement l’intérieur du pays, où les services de santé publique sont souvent insuffisants. Son unité de recherche médicale emploie environ 100 personnes, dont 40 spécialistes internationaux.
L’hôpital offre de nombreux services tels qu’un centre de chirurgie, des soins primaires, une clinique dentaire ambulante, un service de médecine interne et tropicale, de pédiatrie, de maternité et de gynécologie. L’hôpital a également annoncé son intention de créer une radio communautaire et de développer un programme de santé basé sur un module visant à réduire la mortalité infantile avant l’anniversaire du centenaire de l’institution en 2013.
Alors que le paludisme reste la cause principale d’hospitalisation et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans au Gabon, la tuberculose présente aussi un défi considérable, et de nouvelles ressources vont être allouées à la lutte contre cette maladie. Les projets du HAS concernant leur nouvelle unité de recherche arrivent en même temps qu’une recrudescence des cas de tuberculose au Gabon.
Le Ministère de la Santé a annoncé la vieille de la Journée mondiale de la santé le 7 avril dernier que la prévalence de la tuberculose au Gabon avait atteint 385 cas pour 100,000 habitants en mars 2007.
Pour le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, la prévalence de la tuberculose de toutes formes (TTC) a atteint 410 cas pour 100,000 habitants. De son coté, l’hôpital Albert-Schweitzer a rapporté l’identification de 200 à 300 nouveaux cas de tuberculose uniquement pour l’année 2010.
Les médias locaux à Lambaréné ont également rapporté une absence chronique des médicaments antituberculeux, ce qui limite l’accès aux traitements pour une partir de la population. Un entretien récent avec un des spécialistes de médecine interne du HAS dans les médias locaux a identifié la nécessité d’une distribution de médicaments plus fiable et régulière, ainsi qu’un meilleur dispositif de diagnostic et de prévention dans les centres de traitement antituberculeux, où beaucoup de patients ne sont admis qu’à un stade avancé et souvent irréversible de la maladie.
La propagation de la maladie est accélérée par le fait que les patients affectés par le virus HIV sont particulièrement vulnérable à la tuberculose ; en effet, plusieurs nouveaux cas de TB se développent parmi les patients séropositifs. Le Fonds mondial estime que le taux de prévalence du virus HIV se situe à 5,9% en moyenne, par rapport aux taux plus élevés de certaines provinces, notamment de 8,1% à Ngounié et de 8.7% au Ogooué-Maritime, qui comprend la capitale économique Port-Gentil. Le taux moyen national est légèrement plus élevé que la moyenne régionale de 4,9%, selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Le secteur de la santé doit toujours faire face à des obstacles considérables, mais les efforts de développer la recherche sur la tuberculose et une meilleure prise en charge des patients affectés par le virus HIV montrent que des initiatives ont été lancées pour mieux combattre ces maladies. Ce sont certainement des projets à long terme, mais qui ont le potentiel d’améliorer sensiblement la santé du peuple gabonais.
GN/11
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