A Paoskoto, seuls 46 % des femmes enceintes suivent correctement leurs
consultations prénatales. Un faible taux qui en dit long sur les difficultés
que rencontrent, au plan sanitaire, les populations de cette communauté
rurale du département de Nioro. Cette difficulté vécue par
les femmes de cette contrée du Sénégal est la résultante
d’un manque criard de structures sanitaires et d’un enclavement total
des différents villages (132) que polarise l’une des communautés
rurales les plus vastes de la région de Kaolack.
Selon Modou Thiam, Infirmier chef de poste (Icp) de Paoskoto, « seuls deux
(2) postes de santé localisés à Paoskoto et à Dabaly
et une dizaine de cases de santé existent dans cette zone pour une population
estimée à 31 248 habitants. Pis, “ certaines de ces cases
de santé sont fermées faute de personnel qualifié ”,
révèle le Président du Conseil rural, Ousmane Bitèye.
Ainsi, l’accès aux structures sanitaires est difficile du fait de
l’éloignement. Les pistes sont cahoteuses, les moyens de locomotion
à traction animale se font rares surtout en période hivernale. «
Des fois, on ne trouve même pas de charrette pour pouvoir transporter un
malade », indique l’Icp de Paoskoto. Ce qui pour lui « pose
un sérieux problème de fréquentation. Le taux reste alors
faible avec seulement 46 % de femmes enceintes qui viennent au poste de santé
de Paoskoto pour leurs consultations prénatales ». Résultat
: les accouchements à domicile avec leurs complications sont de plus en
plus fréquents. A cela s’ajoute, le fait qu’aucune sage-femme
n’est en service dans cette communauté rurale et l’inexistence
d’une ambulance.
Et pour faire face aux difficultés que rencontrent les femmes dans ces
localités, des efforts sont en train d’être recherchés
en collaboration avec des partenaires pour accroître les structures sanitaires
et disposer d’un personnel qualifié.
Mohamadou Sagne
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