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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 28/02/2012 | Lire l'article original
Il y a un an, l'Initiative de la santé en Afrique a lancé un processus d'engagement participatif et inclusif entre les acteurs publics et privés du système de santé congolais. Il en a été de même pour d'autres pays de la région, mais le point d'entrée pour le Congo consistait à faire une évaluation de la santé dans le secteur privé. L'objectif de cet exercice analytique était double : d'une part, comprendre la contribution du secteur privé, ses contraintes actuelles, ses possibilités et comment les exploiter et, d'autre part, identifier les moyens de mobiliser le secteur privé afin d'aider le gouvernement à atteindre ses objectifs dans le domaine de la santé.
En effet, la présentation de ce rapport augure non seulement le nouveau processus de qualification pour la période 2012-2016, mais s'inscrit également dans la logique de l'initiative 2012, année d'accélération du progrès dans la couverture nationale en vue d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).
Les obstacles à la performance, les opportunités et les recommandations qui vont se traduire en plan d'action dans les grandes lignes devraient permettre d'améliorer quelques lacunes observées. L'état des lieux que le consultant avait effectué confirme que les services de santé offrent des lacunes en matière de chirurgie, de dentisterie, d'ophtalmologie, de radiologie, de stomatologie, de physiothérapie et de disponibilité insuffisante en médicaments.
Par exemple, il a été constaté que sur la prise en charge, un client sur cinq avait des difficultés de paiement. La conclusion est que le nombre d'activités par structures visitées reste très modeste. Et cela représente un manque à gagner pour le prestataire d'environ 27%. Ce qui se traduit par des prises en charge gratuites et des recouvrements ultérieurs qui représentent près de 50% de l'activité, et des prises en charge qui ont été rapportées par des prestataires à peu près pour 33%, les prix négociés pour 5% ou des refus de charge pour 10%. En outre, toujours sur le même registre, le rapport signale que les laboratoires et les pharmaciens ne prennent pas en charge la gratuité.
Sur l'équilibre financier et le fonds de départ, il a été constaté que l'accessibilité à un prêt bancaire est presque inexistante et que très souvent, c'est sur fonds propres que ces structures commencent.
En conclusion, les éléments clés tirés de cette étude sont les suivants : le secteur est peu réglementé et peu organisé (excepté les pharmaciens), peu ou pas appuyé par le secteur public, peu cité par les documents stratégiques ; un vide d'information fiable, peu utilisé par le ministère de la Santé pour atteindre les OMD et le PNDS 2007. Cependant le client apprécie le privé. Par ailleurs, le client utilise entre 30 à 50% de la médecine moderne, 31% pour les médecines libérales et 4% pour les associations. Enfin, le comité de pilotage de l'évaluation recommande un développement de la médecine ambulatoire.
Guillaume Ondzé
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