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Revue de presse de Santé tropicale

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Colopathie fonctionnelle : très répandue, mais bénigne

L'essor | Mali | 08/05/2012 | Lire l'article original

Selon une étude menée au Centre hospitalo-universitaire Gabriel Touré, 28 à 40% de la population générale en souffriraient. Colopathie fonctionnelle, dénommée encore trouble fonctionnel intestinal ou colon irritable est une pathologie assez répandue dans notre pays. Selon une étude menée au Centre hospitalo-universitaire (CHU) : Gabriel Touré 28 à 40% de la population générale en souffriraient.

Mais il convient de préciser d’entre de jeu que la colopathie fonctionnelle est une maladie bénigne qui n‘évolue pas vers le cancer et qui n’a pas de complications. Elle est définie par les spécialistes (les gastro-entérologues naturellement) comme une maladie caractérisée par des symptômes digestifs à type de douleurs abdominales, ballonnement abdominal, des troubles de transit à type de constipation, de diarrhée ou une alternance des deux. Ces symptômes évoluent de façon chronique et surviennent par récurrence (sous forme de crise). Le Pr Anselme Konaté, hépato-gastro-entérologue au CHU : Gabriel Touré nous explique la colopathie fonctionnelle. Le colon irritable est plus fréquent chez la gent féminine et survient généralement à partir de 30 ans. L’explication de cette prédilection de la colopathie fonctionnelle pour les femmes serait simplement du fait de la coquetterie, les femmes se retiennent plus et même trop dans les manifestations de diarrhée ou de ballonnement. Or c’est un besoin naturel qu’il faut réaliser à temps. Le Pr Anselme Konaté, un spécialiste aux compétences avérées rappelle que l’étiologie (cause) de la colopathie est plurifactorielle. Elle peut résulter des troubles de la motricité digestive, selon l’expression consacrée par les gastro-entérologues, d’une hyper sensibilité viscérale, d’une post infection au niveau de l’intestin. Il y a également un facteur psychosomatique. Les signes de la colopathie fonctionnelle, trouble fonctionnel intestinal sont connus. Le reste c’est l’hépato-gastro-entérologue de Gabriel Touré qui l’explique. La douleur abdominale liée à la colopathie peut-être localisée à un point précis du ventre et qui peut diffuser en tout ou partie de l’abdomen. C’est une douleur qui ne survient pas la nuit et qui est soulagée par l’émission de gaz ou de selles. La douleur est le maître symptôme de la colopathie fonctionnelle. En plus il y a un ballonnement caractérisé par un gonflement du ventre avec des bruits du ventre (météorisme) qui débouche sur un inconfort abdominal. On y retrouve aussi des troubles de transit à type de constipation (difficultés d’émettre des selles) avec une fréquence de moins de 3 selles par semaine. Ce sont des selles dures sous forme de crottes de chèvre. Le patient est souvent obligé de céder par le doigt. On a parfois une diarrhée caractérisée par l’émission de selles liquides ou la fausse diarrhée du constipé. Celle-ci est marquée par l’émission d’un bouchon fécal et derrière, suit une débâcle diarrhéique. Mais à côté de ces symptômes existent des manifestations extra digestives de la colopathie fonctionnelle qui surviennent dans 25% des cas à type de fibromyalgie qui se caractérise par des douleurs musculaires et articulaires. On a aussi un syndrome de fatigue chronique, des douleurs pelviennes chroniques chez les femmes et une inflammation de la vessie (cystite) mais également des douleurs de dyspareunie, c’est-à-dire des douleurs ressenties par la femme lors des relations intimes et des douleurs prémenstruelles. Il y a aussi un état d’angoisse.

Altérer la qualité de la vie

L’hépato gastro-entérologue de Gabriel Touré précise à ce niveau toute l’importance des facteurs psychosomatiques. Parce que chaque fois que le colopathe (personne atteinte d’un colon irritable) a une contrariété (un conflit familial, des difficultés au service et des moments d’angoisse entre autres) écoutera son corps. Il aura l’impression qu’il souffre. La colopathie fonctionnelle est une pathologie qui touche de nombreuses personnes. Selon le toubib du service de gastro-entérologie de l’hôpital Gabriel Touré, environ 60% de ses patients souffrent de cette pathologie dont le diagnostic est d’exclusion, c’est-à-dire qu’il ne faut jamais retenir systématiquement la colopathie sans éliminer toute organicité (action normale ou anormale d’un ou plusieurs organes). A partir de 50 ans, il faut faire une coloscopie pour voir si le colon n’a rien. Pour le spécialiste, le traitement consiste au respect des principes hygièno-diététiques. A cet effet, le scientifique de Gabriel Touré déconseille aux colopathes, la très grande consommation d’aliments fermentescibles, notamment le haricot blanc ou vert, les oignons, les pépins de tomate, le choux, le chocolat, les aubergines, la pomme et les raisins mais aussi les jus de pomme et de raisin, la patte alimentaire et les boissons gazeuses. Mais le Pr Anselme Konaté se veut on ne peut plus clair. Il ne faut pas aussi un régime draconien ; Il faut boire d’eau contre la constipation, consommer des fruits et légumes verts et mener aussi une activité physique. Dans le traitement de la maladie, les gastro-entérologues prescrivent aussi des anti-spamodiques (antidouleurs) et des médicaments contre le ballonnement et la diarrhée. Le praticien de Gabriel Touré rappelle que la maladie est bénigne mais évolue de façon chronique avec des périodes de rémission et d’exacerbation mais qui a des répercussions socio-économiques importantes du fait de la surconsommation médicale et l’absentéisme au travail. C’est une pathologie qui altère même la qualité de la vie. Mais le Pr Anselme Konaté fustige l’automédication dans le contexte. Une ancienne croyance mais tenace soutient qu’il suffit de faire le lavage du ventre « kono koli » chez des tradipraticiens pour guérir de la colopathie. C’est une absurdité qui risque d’endommager la flore au niveau du colon où vivent des organismes qui participent à l’équilibre de notre vie.

Internes des hôpitaux : plus de flou

Dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), les internes constituent un maillon essentiel de la chaîne de soins. Le statut d’interne n’était pas bien défini dans notre pays. Les étudiants en médecine et en pharmacie étaient les faisant fonction dont la prise en charge constituait un casse-tête pour les établissements hospitaliers du fait de leur nombre. A une certaine époque, les faisant fonction d’internes avaient créé une coordination nationale. Celle-ci avait multiplié les stratégies de lutte, notamment les assemblées générales, les grèves et les sit-in pour mettre la pression sur les autorités sanitaires d’une part et les responsables des structures hospitalières. Ils réclamaient un meilleur traitement financier et d’autres avantages. Les différentes parties avaient trouvé un terrain d’attente et les hôpitaux continuaient d’assurer la prise en charge de ces faisant fonction d’internes. Or il est connu que les internes des hôpitaux doivent être recrutés par voie de concours. Ainsi, l’arrêté N° 07-1604 MS-SG portant ouverture du concours de recrutement des internes dans les centres hospitalo-universitaires du Point G, Gabriel Touré, à l’Institut d’ophtalmologie tropicale (IOTA) et au Centre hospitalier universitaire d’odonto stomatologie (CHUOS) a été adopté en 2008. Ce premier concours d’internat fixait le nombre de postes à pourvoir à 48. Aujourd’hui, il y a deux catégories d’internes. Les internes recrutés par voie de concours et les autres : les étudiants hospitaliers considérés comme des faisant fonction. Mais tous sont pris en charge sur budget d’Etat pour les premiers et sur ressources propres des hôpitaux pour les autres. En plus de cette prise en charge financière, les deux catégories bénéficient d’autres avantages. Ils ont par exemple une dotation en blouse (deux blouses tous les deux ans). Mamady Sissoko, directeur général adjoint de l’hôpital du Point G explique que sa structure dispose de 38 internes, admis par voie de concours. Ils perçoivent tous sur budget d’Etat, le salaire d’un assistant débutant. Par ailleurs, notre interlocuteur a précisé que les étudiants hospitaliers qui étaient des faisant fonction d’internes coûtent aujourd’hui à l’hôpital du Point G 6 à 7 millions de Fcfa par trimestre. Mais le directeur général adjoint précise que de plus en plus, l’administration de l’hôpital du Point G, maîtrise le nombre d’étudiants hospitaliers ou faisant fonction d’internes. Il est aujourd’hui incontestable que de gros efforts ont été accomplis pour une meilleure prise en charge des internes. Sissoko déplore le vide juridique qui existe dans la prise en charge des internes. Ils sont considérés comme des médecins en spécialisation et au bout de 4 ans, ils doivent soutenir. Est ce qu’il faut continuer dans ce sens ? Mamady Sissoko précise même que certains internes recrutés par exemple au compte de la pharmacie n’ont pas fait un seul cours parce que le Certificat d’études spécialisées (CES) qui permet de former des spécialistes n’existe pas. Mais les responsables de CES de psychiatrie et d’anatomopathologie (Anapath), ont trouvé le moyen d’envoyer leurs internes à Dakar et Abidjan. Les autres établissements hospitaliers, disposent aussi des internes et des étudiants hospitaliers qui continuent de participer aux soins, notamment à la prise en charge des malades.

Bréhima Doumbia

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