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Sidwaya | Burkina Faso | 03/06/2012 | Lire l'article original
Les Maladies tropicales négligées (MTN) restent encore un problème majeur de santé publique au Burkina Faso. L’Etat burkinabè, avec l’appui de ses partenaires, a engagé, depuis une dizaine d’années, des campagnes de distribution de médicaments qui les combattent.
Pour l’année 2012, c’est la commune rurale de Koubri qui a abrité le lancement de la campagne le vendredi 1er juin dernier. Pour le ministre de la Santé, Pr Adama Traoré, malgré les efforts consentis par son département dans la lutte contre ces maladies, il y a toujours du travail à faire. « Les résultats sont encourageants mais nous devons toujours intensifier la lutte afin de pouvoir bouter ces maladies hors de nos frontières », a déclaré le ministre. Selon Adama Traoré, la présente campagne va se dérouler en trois phases.
La première, du 1er au 6 juin 2012, va viser l’élimination de la filariose lymphatique, l’onchocercose et les vers intestinaux par la prise de l’ivermectine et de l’albendasole. Elle ambitionne toucher plus de 12 millions de personnes âgées de 5 ans et plus dans 57 districts sanitaires. La deuxième étape va du 13 au 18 juin 2012 et concernera 8 districts sanitaires et 2,5 millions de personnes. Il va s’agir d’administrer aux populations concernées, de l’azithromycine associée à la tétracycline pour la lutte contre le trachome. Concernant la dernière phase, prévue du 2 au 7 juillet 2012, elle va consister à lutter contre la bilharziose par l’administration du praziquantel aux populations de 5 à 15 ans. 3,6 millions de personnes et 44 districts vont être concernés.
Des résultats encourageants
A entendre Pr Adama Traoré, la mise en œuvre des campagnes précédentes de traitement de masse a permis au Burkina Faso d’enregistrer des succès. Ainsi, 32 districts sur 63 ont interrompu la transmission de la filariose lymphatique et la prévalence du trachome a considérablement diminué dans les zones de traitement. Il en est de même de la bilharziose urinaire qui est passée de 15,4% en 2008 à 8,26% en 2011. Pour améliorer ces résultats, M. Traoré a lancé un appel à tous les acteurs de la lutte contre ces maladies à rester toujours mobilisés.
C’est ainsi qu’il a demandé aux agents de santé de continuer à observer la même rigueur dans la distribution des médicaments et aux populations d’accepter les prendre. « Nous voulons faire un appel à la population qui a un rôle à jouer en prenant les médicaments, mais en consultant chaque fois qu’il y a des signes de ces maladies », a-t-il lancé.
Le ministre a par ailleurs indiqué que ces maladies sont favorisées par la pauvreté et les difficultés en matière d’hygiène. « Le cadre de vie amélioré, une meilleure hygiène sont autant d’éléments qui vont nous permettre de remporter des victoires par rapport à ces maladies handicapantes », a souligné le chef du département de la santé. Quant au maire de la commune rurale de Koubri, Athanase Compaoré, il a remercié le ministre de la Santé pour le choix fait à sa commune et a invité la population à sortir nombreuse pour prendre ces médicaments. « Ce choix est fait pour insister sur les régions où la lutte doit être encore menée », a expliqué Adama Traoré. Les MTN sont composées essentiellement de la filariose lymphatique ou « éléphantiasis », de la bilharziose, du trachome, des parasitoses digestives et l’onchocercose.
Joseph HARO
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