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L'express de Madagascar | Madagascar | 07/02/2006 | Lire l'article original
D'autres maladies comme le chikungunya émergent aussi. Qu'avez-vous
à dire sur ce sujet ?
Il faut d'abord noter que notre service s'occupe des maladies émergentes
et ré-emergentes. Une distinction doit se faire pour les deux cas. Le
chikungunya, qui sévit actuellement à la Réunion, fait
partie de la deuxième catégorie. Elle a déjà existé
depuis longtemps, même si son apparition dans l'île soeur est encore
récente. Pour les nouvelles maladies, donc émergentes, comme les
cas de la grippe aviaire ou du Sras, Madagascar reste en alerte à chaque
situation déclarée.
Quelles sont les précautions prises ou à prendre dans
la prévention, pour les deux cas ?
Se préparer à toute éventualité est la meilleure
des préventions. Notre service approvisionne les centres de santé
de médicaments spécifiques. Nous renforçons, de même,
les compétences de notre personnel technique. Pour le cas du chikungunya,
étant la maladie du moment, nos équipes sanitaires sont déjà
alertées de son existence dès l'année dernière.
En effet, elle est apparue dans les îles voisines en 2005. Chaque direction
du ministère de la Santé et du planning familial a déjà
reçu une note afin que tout le monde s'y prépare.
En quoi consiste cette préparation ?
Les tâches sont coordonnées au sein de la direction, où
plusieurs services sont regroupés. Nous communiquons en permanence avec
le service de surveillance épidémiologique, ce dernier déclenchant
la riposte chez nous. A chaque alerte, des stratégies sont menées
pour assurer la sensibilisation. Une planification est mise en place pour l'intervention
médiatique de notre action tout au long de l'année. Car, il faut
que les gens se rendent compte de l'ampleur de chaque type de maladies. Cette
année, le ministère a même renforcé la supervision,
afin d'éduquer les gens selon les éventualités qui présentent.
Des radios locales nous soutiennent dans ce sens.
En cas d'épidémie, existe-t-il une démarche spécifique
?
Toutes les démarches doivent être respectées, car il s'agit
avant tout de santé publique. Une alerte et une enquête justifient
le cas d'épidémie. Mais nous ne devons pas minimiser les analyses
jusqu'à la confirmation ou non. Pour le chikungunya, ces étapes
doivent être respectées, même si aucun résultat n'est
encore connu.
Le chikungunya présente-t-il un danger pour la santé
publique ?
Si les analyses révèlent un cas de chikungunya, le pays ne devra
pas s'affoler, car ce n'est pas une maladie mortelle. Nous disposons déjà
de mesures préventives adéquates. Depuis des années, le
programme de lutte contre le paludisme s'encadre dans la politique nationale
de la santé. Le chikungunya ne constitue pas un danger, car nous en sommes
mieux préparés. Contrairement à la Réunion, qui
n'avait pas connu auparavant de cas de malaria ou de maladies analogues. C'est
pourquoi elle a minimisé la prévention.
Mais si les analyses prouvaient un ou des cas de chikungunya, quelles
mesures prendriez-vous ?
Comme le chikungunya se transmet par l'intermédiaire d'un virus, il n'y
a pas de traitement fixe. Il dépend du symptôme qui se présente.
Le seul problème avec ce genre de maladie c'est que, même si elle
n'est pas mortelle, le traitement dure. En effet, celui-ci demeure symptomatique.
En tout cas, le ministère est mieux équipé grâce
à des stocks épidémiques. La mise en place de pharmacie
"Fanome" au sein de chaque centre de santé de base, ainsi que
la distribution de moustiquaires constituent un plus pour rendre la confiance
à tous les Malgaches.
Propos recueillis par Fanja Saholiarisoa
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