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Les dépêches de Brazzaville | Congo-Brazzaville | 22/11/2012 | Lire l'article original
Les dernières statistiques y afférentes font état de 435.000 personnes vivant avec le VIH/sida dans la capitale. Nonobstant le taux de prévalence de la pandémie en constante progression, l'autorité urbaine paraît plutôt absente dans la dynamique de lutte contre le VIH/sida enclenchée à l'échelle nationale. Pendant que dans les autres provinces du pays, des efforts considérables sont entrepris au niveau des exécutifs provinciaux afin de mobiliser des ressources nécessaires censées accroître le budget provincial alloué dans la lutte contre le VIH/sida, Kinshasa continue de rester à la traîne.
Sans un engagement appuyé dans la stratégie globale de lutte mise en place dans le cadre du Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/sida (PNMLS), la ville de Kinshasa paraît ne pas prendre conscience du danger. Et pourtant, c'est dans la capitale que les cinquante-trois premiers cas du VIH/sida dépistés ont été officiellement reconnus en 1983 la prédisposant de fait à être le porte-étendard dans la lutte contre l'ennemi invisible que représente le sida. Plusieurs faits corroborent ce constat lié à la non-implication de la ville de Kinshasa dans la lutte contre la pandémie. La non-tenue des réunions du Conseil provincial multisectoriel de lutte contre le sida, sous la haute autorité du gouverneur et des forums avec des partenaires tant internes qu'externes, est un signe qui ne trompe pas. D'aucuns y voient une marque d'indifférence renforcée, par ailleurs, par l'absence au niveau provincial d'un plan d'action spécifique, mieux d'une cartographie déterminant l'éventail des besoins et des actions à mener. Des disparités criantes observées dans la couverture des antirétroviraux (ARV) pour un meilleur suivi des personnes vivant avec le VIH/sida (PVVIH) dans la ville procéderait, d'après maints analystes, de l'absence d'une cartographie provinciale détaillée des risques et de vulnérabilité, mais aussi des formations sanitaires et des PVVIH par zone de traitement.
Sans une quantification précise des besoins en ARV et autres produits, la réponse à cette pandémie dans la ville de Kinshasa demeure, encore et toujours, sujette à caution. L'absence d'une ligne de crédit consacrée à la lutte contre le VIH/sida dans le budget de la ville complique la donne à Kinshasa qui, manifestement, paraît ne pas en faire une priorité au grand désarroi des malades et des partenaires. Il est temps d'élaborer, au niveau provincial, un plan d'action précis établi dans le temps dont la mise en œuvre pourra être assurée par des intervenants travaillant avec efficience dans un environnement harmonieux pour le bien-être des Kinoises et Kinois. Un engagement financier accru de Kinshasa contre la propagation du VIH/sida est très attendu pour espérer booster les fonds disponibilisés à ce jour au niveau national lesquels fonds sont largement inférieurs aux besoins exprimés.
Alain Diasso
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