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L'essor | Mali | 03/12/2012 | Lire l'article original
Le coup d’envoi des activités qui marqueront tout le mois de décembre consacré symboliquement à la lutte contre le sida a été donné samedi au Centre international des conférences de Bamako (CICB). Trois thèmes sont retenus cette année autour de trois chiffres : « zéro nouvelle infection, zéro discrimination, zéro nouveau décès lié au sida ».
La cérémonie était présidée par le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré. C’était en présence de plusieurs membres du gouvernement dont le ministre de la Santé, Soumana Makadji. Parmi les autres personnalités présentes, il y avait le président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré et les chefs de missions diplomatiques et consulaires, le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS), Malick Sène, la représentante de l’Onu-Sida au Mali, Yamina Chakkar, de la présidente du Réseau malien des associations de personnes vivant avec le Vih/sida (RMAP+), Mme Djerma Oumou Diarra.
La Journée mondiale de lutte contre le sida se veut une opportunité de mobilisation générale contre la pandémie du sida qui affecte de dizaines de millions de personnes. Selon les statistiques de Onu-Sida, le monde compte 34 millions de personnes vivant avec le Vih dont 29 % se trouvent sur notre continent, notamment dans sa région subsaharienne.
Il est toujours utile de rappeler que la découverte du premier cas d’infection au sida dans notre pays remonte à 1985. Depuis, les autorités nationales ont pris plusieurs initiatives pour briser la chaîne de transmission du virus de la pandémie et assurer une prise en charge correcte des personnes affectées. Ces efforts ont donné des résultats tangibles. Notre pays est passé d’un taux de prévalence général de 1,7% en 2001 à une prévalence de 1,3% aujourd’hui.
En outre, une décision politique dont l’initiative revient à l’ancien président de la République, Amadou Toumani Touré, accorde la gratuité des antirétroviraux (ARV) aux personnes infectées par le Vih. Ainsi que le bilan biologique.
D’autres actions ont été engagées dans le cadre de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Il ressort des statistiques du ministère de la Santé que 281 sites PTME (prévention de la transmission mère-enfant) sont fonctionnels sur 338 créés. Ces sites s’emploient à conseiller les femmes enceintes dans les différentes étapes de leur grossesse. Les mêmes statistiques indiquent sur les sites de PTME, 22 372 femmes enceintes ont accepté, sur la base de conseils de spécialistes, de se soumettre volontiers au test de dépistage du virus. Parmi ces femmes, 629 étaient atteintes du virus de la pandémie et 581 de ces femmes séropositives ont bénéficié d’une prise en charge correcte. C’est-à-dire d’une prophylaxie ARV pour éviter la contamination de leurs enfants par le VIH.
Dans son intervention à la cérémonie de la journée, le président de la République par intérim a indiqué que la Journée mondiale de lutte contre le sida engage tous à la réflexion et à marquer plus de solidarité avec les personnes vivant avec cette maladie. Dioncounda Traoré a réaffirmé la détermination des pouvoirs publics à éradiquer la pandémie qui freine quelque part le développement. Mais ce combat doit se mener au quotidien. Le président de la République par intérim a aussi évoqué les droits humains dans la lutte contre le sida. « L’une des violations les plus flagrantes de ces droits humains reste la stigmatisation. C’est une attitude incompréhensible et intolérable et qui va à l’encontre de nos valeurs d’entraide et de solidarité », a-t-il relevé. En termes plus précis, il nous appartient à tous d’accompagner, de soutenir moralement les personnes vivant avec le virus dans la dure épreuve qu’elles vivent.
Le ministre de la Santé a fait un large tour d’horizon des résultats engrangés par notre pays dans la lutte contre le sida, avant de souligner que les difficultés auxquelles notre pays est actuellement confronté en termes de financement externe de la riposte contre le Sida, risquent de mettre en péril les progrès réalisés.
Auparavant, le secrétaire exécutif du HCNLS, Malick Sène avait rappelé que la lutte contre le sida restait une priorité de santé publique et que de grands programmes ont été développés avec le soutien des partenaires techniques et financiers pour l’éradiquer.
La célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida intervient dans un contexte très particulier avec la crise institutionnelle et l’occupation des trois régions du Nord. Il n’empêche que les acteurs de la lutte contre le sida (pouvoirs publics, organisations non gouvernementales, associations de personnes vivant avec le Vih etc..) s’accordent sur la nécessité de créer un Fonds national de lutte contre le sida. Les choses sont bien engagées à ce niveau et le HCNLS soumettra bientôt aux autorités compétentes un projet de loi dans ce sens.
Les parrains des quatre semaines thématiques du mois de lutte contre le sida sont respectivement, l’épouse du président de la République par intérim, Mme Traoré Mintou Doucouré, Me Alwata Ichata Sahi, ministre de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, Soumana Makadji, le ministre de la Santé et Mme Touré Safiatou Traoré, présidente du Réseau des parlementaires engagés dans la lutte contre le sida.
B. DOUMBIA
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