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L'express de Madagascar | Madagascar | 17/12/2012 | Lire l'article original
« L'ampleur du fléau (vente illicite de médicaments) est élevée. Mais il n'existe pas de statistique officielle ni de plainte formelle pour le vérifier. Si un décès survient après la prise de médicament acheté de façon illicite, il est qualifié de fatalité », a fait savoir le rapport du comité national de lutte contre le marché illicite de médicament (CNLMIM).
Connue de tous
« Tout le monde est au courant de l’infraction depuis des années. Mais les dirigeants successifs n'ont jamais osé prendre le taureau par les cornes », souligne le commissaire Jean Paul Rakotonarivo, membre du CNLMIM. Baovola Rajaosafara, présidente du CNLIM, tente d'apporter une explication plus scientifique, pour éclaircir la situation. « Le financement pour éradiquer ce fléau est insignifiant, alors que la vente est un système très complexe. Les gens et les autorités ont également peur de dénoncer leurs voisins. L'application des lois en vigueur reste aussi compliquée. En effet dès que l'affaire s'avère délicate, le texte devient ambigu », précise-t-elle. L'application d'une amende de 2 000 000 d'ariary à 50 000 000 d'ariary plus emprisonnement, d'un vendeur ou d'un pharmacien exerçant illicitement sa profession, reste une théorie.
Mais il existe d'autres contraintes « Ce sont les vendeurs illicites eux- mêmes qui viennent offrir leur service auprès des patients, habitant dans des zones enclavées. Ils pallient le manque cruel d'accès aux médicaments. L'arrestation de toutes ces personnes pourrait ainsi entrainer divers impacts », confie le commissaire de police. Mais le fond du problème pourrait venir également de l'État. « Nous sommes en train de concocter une opération pour démanteler le réseau d'Ambohipo. Mais le dernier mot revient toujours aux décideurs qui analysent l'opportunité de l'action suivant les contextes », enchaîne le commissaire Jean Paul Rakotonarivo.
Baovola Rajaosafara interpelle l'opinion, si une telle situation continue. « Tant que cette vente illicite existe, nous finirons un jour par acheter de l'eau bouillie à la place d'un vrai vaccin ou bien de la farine de manioc pour les antibiotiques, comme c'est déjà le cas dans différents pays africains », conclut la présidente du CNLIM.
Vonjy Radasimalala
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