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L'essor | Mali | 13/11/2013 | Lire l'article original
Les conférenciers étaient le Dr Nazoum Diarra, coordinateur du programme national de lutte contre les maladies non transmissibles, le Pr Assa Sidibé, chef du service d’endocrinologie à l’Hôpital du Mali. On notait aussi la présence du directeur général adjoint de l’hôpital du Mali, Ousmane Ataher Maïga et des responsables de la FENADIM.
Dans un exposé liminaire, le Dr Nazoum Diarra a expliqué que le diabète est une maladie métabolique qui représente un réel problème de santé publique dans notre pays. C’est une maladie qui n’a aucune cible de prédilection. Elle affecte indistinctement riches et pauvres, jeunes et vieux d’où l’urgence d’accomplir de gros efforts de communication pour réduire l’incidence de la pathologie.
Le Pr Assa Sidibé a décrit le tableau épidémiologique de la maladie à l’échelle planétaire. Celle-ci affecte de nombreuses personnes et si rien n’est fait d’ici à 2030, les diabétiques pourraient atteindre les 500 millions dans le monde avec une progression de 170 millions de cas dans les pays en développement. L’endocrinologue a aussi relevé l’importance de la formation des compétences pour une meilleure prise en charge des maladies métaboliques en général et du diabète en particulier mais surtout celle de la prévention. A ce propos, la conférencière a souligné le rôle capital de la presse dans la prévention primaire, secondaire et tertiaire.
La prévention primaire consiste à fournir le maximum d’informations utiles aux personnes saines afin qu’elles se préservent des facteurs de risque évitables comme le tabagisme, l’obésité, la sédentarité, etc. Mais, des facteurs sont inévitables comme l’âge et l’hérédité. La prévention secondaire est destinée aux malades pour éviter qu’ils n’évoluent pas vers les complications redoutables de la pathologie. Enfin, le Pr Assa Sidibé entend par prévention tertiaire, l’opportunité d’aider les malades dans une phase de complication à mieux vivre et peut être à être utiles aux autres.
Une croyance tenace mais non médicale s’est invitée dans le débat. Est-il vrai ou faux que le sérum glucosé soit une contre indication chez les malades diabétiques. Le Pr Assa Sidibé a levé toute équivoque sur la question. « C’est un faux débat ». Nous avons, en effet, tous un sérum physiologique qui contient une quantité de glucose et de sel. A cet effet, elle a précisé qu’administrer du sérum glucosé à 5% à un diabétique ne comporte aucun risque puisque ce flacon n’apporte au malade que 25 grammes d’hydrate de carbone soit l’équivalent de 4 morceaux de sucre. Mais la praticienne s’est empressée de préciser que les sérums glucosé de 10% et 30% qui ont une forte concentration peuvent comporter des risques pour les malades diabétiques.
Des questions ont porté sur la gestion des malades diabétiques pendant l’occupation des régions septentrionales de notre pays par les narco-jihadistes. Les responsables de la Fédération nationale des diabétiques du Mali ont confirmé que des efforts ont été effectués par l’Etat pour mettre des médecins à la disposition des malades déplacés voire ceux qui sont restés dans les localités occupées de l’époque.
Le directeur général adjoint de l’Hôpital du Mali a souligné la qualité de la prise en charge des malades diabétiques par le service d’endocrinologie de son établissement. Il a aussi souhaité que les efforts de sensibilisation pour la prévention se poursuivent.
Les conférenciers ont détaillé les activités programmées pour la célébration de la Journée mondiale du diabète, notamment une marche de la FENADIM et des campagnes de dépistage.
B. DOUMBIA
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