L’Harmonisation pour la santé en Afrique (Hha) se préoccupe du faible niveau de gouvernance continuant d’être un défi qui entrave le travail de l’amélioration de l’efficience du système de santé et de l’efficacité opérationnelle. En conclave, depuis hier, à Dakar, les directeurs régionaux du Hha comptent faire le point sur la collaboration et l’harmonisation des actions menées à l’échelle nationale et régionale. Cette rencontre permet ainsi de tirer les leçons des progrès enregistrés dans la mise en œuvre du plan d’action Hha 2013 et de définir les priorités pour 2014.

Selon cette institution, le continent africain rencontre d’énormes défis dans la mise en place et la mise en œuvre de politiques de santé nationale efficace. Ces défis ont occasionné des faiblesses dans le système. Elles sont souvent caractérisées par une pénurie d’agents de santé, un faible niveau de motivation du personnel existant, une formation inadéquate… « Nous envisageons de définir des approches harmonisées, voir ce qui se passe dans chaque pays, pour ensuite chercher ce qu’il y a lieu de faire », a expliqué Dr Soumaré du secrétariat de mécanisme de Hha.

Quant au directeur régional de l’Oms pour l’Afrique, Dr Louis Gomes Sambo, il a soutenu que de nombreux efforts ont été faits par les pays africains pour la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd) en matière de santé, notamment dans la réduction de mortalité maternelle, du paludisme de la tuberculose, etc. Toutefois, il a estimé qu’il faudra, par exemple, travailler au développement des services de santé nationaux et encourager la création de mécanismes au niveau national. Dr Sambo a insisté sur la nécessité de plaider pour que l’agenda de 2015 prenne en compte les maladies non transmissibles. Dans les débats, il a été aussi question de comment étudier la possibilité de la mise en œuvre de la couverture maladie universelle.

L’Hha est un partenariat créé en 2006 pour fournir aux pays de la région africaine un « appui technique concerté et coordonné dans le domaine du renforcement des systèmes de santé, en vue d’accélérer l’atteinte des Omd liés à la santé ». Il engage les partenaires techniques et financiers à traduire en actions concrètes la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide et celle de Tunis sur le financement de la santé.

Ibrahima BA

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