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Revue de presse de Santé tropicale

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AVC : l’alerte du Dr Loseke

Le phare | Congo-Kinshasa | 14/02/2014 | Lire l'article original

L’homme n’est plus à présenter. Acteur politique de premier plan, il fut ministre de l’Environnement, Tourisme et Conservation de la Nature du gouvernement des « vertébrés », selon les termes de Mgr Laurent MONSENGWO, dirigé par Etienne TSHISEKEDI à l’issue de sa brillante élection en août 1992 par la Conférence Nationale Souveraine comme Premier Ministre de la Transition.

Tharcisse LOSEKE Nembalemba, qui totalise plus de trente ans de carrière comme professeur d’universités, avait surpris l’opinion en faisant montre d’une témérité sans pareil en 1981, en opposant un refus catégorique aux offres des agents des services de sécurité du régime du MPR/Parti Etat, qui lui demandaient de contresigner le certificat ayant déclaré Etienne TSHISEKEDI fou, car ayant perdu toutes ses facultés mentales. A l’époque, le jeune professeur Tharcisse LOSEKE Nembalemba dirigeait le département de Neurologie du C.N.P.P. (Centre Neuro-Psycho-Pathologique) des Cliniques Universitaires de Kinshasa, tout en assurant les cours de Neurologie à la Faculté de Médecine.

Les stratèges du régime Mobutu avaient monté un plan machiavélique pour obtenir ce certificat médical déclarant l’un des treize parlementaires fou, afin de démontrer que l’un des animateurs de ce mouvement politique n’était qu’un détraqué mental. Contre toute attente, fidèle à son serment d’Hippocrate et tenant à sauvegarder sa conscience et sa probité de professeur d’université, le professeur LOSEKE cracha sur cette offre, au risque de se voir aussi chassé du corps professoral et pourquoi pas condamné à une peine privative de liberté en cette période où le MPR se croyait détenir le droit de vie et de mort sur tous les ex-Zaïrois et ceux qui avaient choisi ce pays comme leur deuxième patrie.

Après avoir réussi brillamment sa thèse de Professeur agrégé en médecine, il fut retenu comme professeur à l’université McGill, considérée comme le Harvard du Canada. Il est aussi professeur de Neurologie à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Unikin.

Le Phare a pu obtenir, pour ses lecteurs, des éclaircissements importants sur l’AVC (Accident Vasculaire Cérébral), qui ne cesse d’endeuiller chaque année des milliers de familles congolaises. Ces éclaircissements sont, on l’imagine, de nature à aider ceux qui trimbalent en eux, probablement sans le savoir, cette mort silencieuse appelée AVC, de faire davantage attention à leur mode de vie. Ce neurologue a particulièrement insisté sur la prévention, notamment par les exercices physiques et les sports, tout en évitant à tout prix de se livrer à la consommation de la drogue, de l’alcool, des cigarettes, des graisses, etc.

Le Phare : On constate, depuis quelques années, une recrudescence de l’AVC en RDC en général et à Kinshasa en particulier ? Comment expliquer pareille situation ?

Professeur LOSEKE : Sur le plan physiologique, le cerveau d’un être humain reçoit par seconde 20 % de la quantité de sang de l’organisme. Ce sang arrive par les artères qui viennent du cœur et passent par le cou pour alimenter le cerveau en deux substances : le glucose (sucre) et l’oxygène. Le sang artériel contient aussi, en plus du sucre et de l’oxygène, d’autres éléments moins importants. De telle sorte que si le cerveau est privé de glucose ou d’oxygène ou les deux à la fois pendant quelques secondes, une partie du cerveau ou tout le cerveau se trouvera automatiquement à l’arrêt. Les cellules du cerveau que sont les neurones seront immédiatement détruites. Et si cette situation se prolonge, les neurones sont définitivement détruites et c’est ainsi ce qu’en l’infarctus du cerveau. L’AVC, c’est donc le fait qu’une partie du cerveau n’est plus alimentée par le sang artériel en glucose ou oxygène, ce qui entraîne la « mort » de cette partie, avec comme conséquences la paralysie totale ou partielle, la perte de la parole par l’individu. L’AVC est aussi dû à l’obstruction d’une artère par un caillot (trombe) de sang venu du cœur ou d’un vaisseau sanguin du cou.

La recrudescence des cas d’AVC en RDC est due aux mauvaises conditions hygiéniques du point de vue environnemental et alimentaire, lesquelles entrainent des risques prédisposant à cet accident, notamment l’obésité, l’hypertension artérielle, l’excès de cholestérol, les troubles du sommeil, le diabète, le stress. Tout cela est dû à l’absence des centres de prévention de ces facteurs de risque tout comme de l’amélioration des conditions sanitaires des populations.

Le Phare : Pourquoi ce phénomène s’est-il aggravé aujourd’hui et pas hier ?

Professeur LOSEKE : Il sied de constater que l’AVC n’épargne aucune catégorie sociale. Il frappe aussi bien les riches que les pauvres. D’où l’urgence d’améliorer les conditions sanitaires et hygiéniques des populations ainsi que leur niveau d’alimentation. Il faut surtout déplorer l’absence des unités neuro-vasculaires, avec de cardiologues, des neurologues, des généralistes, chargés de la prévention et de la prise en charge des patients. Il faut des équipements outillés pour le traitement. Cela devrait être l’une des priorités des pouvoirs publics.

Lorsqu’il y a un cas d’AVC, il faut intervenir à temps. Evacuer les gens vers l’étranger n’est pas la solution, car si la prise en charge est déficitaire au départ du pays, ce sont des candidats pour le retour dans des cercueils.

Le Phare : Quel comportement doit-on avoir pour se prémunir contre une éventuelle attaque ?

Professeur LOSEKE : Il est donc recommandé d’observer une très bonne hygiène alimentaire, ne pas manger trop et n’importe quoi. Il faut aussi éviter trop de sucre, de sel, de graisses, etc. Il faut une alimentation équilibrée. L’obésité constitue un facteur de risque. Un vieil adage dit que « la mort est de l’assiette ». Il faut éviter la malbouffe dès l’enfance. Les tapages sont souvent à la base du stress involontaire et des insomnies. Il faut dormir suffisamment car le sommeil constitue un médicament naturel pour l’organisme humain. Une fois de plus, j’insiste sur le fait que le gros du travail doit être fait par les pouvoirs publics, notamment améliorer les conditions de vie, offrir aux populations des infrastructures sanitaires bien dotées en équipements et en personnel compétent et dévoué.

Le Phare : Disposez-vous des statistiques pour la RDC ?

Le Professeur LOSEKE : Les maladies cardio-vasculaires dont particulièrement l’AVC constituent la 1ère cause de mortalité dans certains pays du monde. En RDC, tout le monde constate les dégâts. Il y a lieu de prévenir d’autres maladies parasitaires comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’obésité, l’excès de cholestérol, etc.

Le Phare : Que faire alors ?

Le Professeur LOSEKE : Il est nécessaire d’agir sur la prévention. Certains pays ont mis en place des structures pour prévenir l’AVC en améliorant notamment les conditions de vie sur le plan sanitaire et alimentaire. Sur le plan personnel, il est recommandé d’éviter la consommation excessive d’alcool, des cigarettes, des graisses et de la drogue mais de se livrer régulièrement aux exercices physiques et aux sports. Mais à partir de 40 ans, il est recommandé d’effectuer un check up au moins une fois l’an, notamment le bilan vasculaire, le bilan sanguin complet et se conformer aux conseils des diététistes.

Le Phare : Comment concevez-vous l’installation de ces centres de prévention ?

Le Professeur LOSEKE : Les pouvoirs publics devraient procéder à l’installation des laboratoires modernes dotés des hautes technologies pour les examens de détection d’acide lyrique et de diabète. Ensuite, l’Etat doit recourir aux services des médecins urgentistes dans des centres dotés du matériel d’imagerie, notamment des appareils du genre scanner et échographie. L’Etat doit prévoir des infrastructures techniques pour le transport rapide des victimes de l’AVC vers les centres des soins intensifs.

Le Phare : Comment s’assurer que l’alimentation ne présente pas un risque pour les populations ?

Le Professeur LOSEKE : Pour l’alimentation, il se pose deux problèmes majeurs. Il y a d’abord la question du contrôle des produits importés au niveau des points d’entrée du territoire national. Compte tenu de la porosité de nos frontières aériennes, maritimes, terrestres, fluviales et lacustres, les services spécialisés de la police civile et militaire et plus particulièrement l’OCC et les agences de transit devraient faire preuve de patriotisme pour dénicher tous les déchets nocifs contenus dans ces produits destinés à la consommation courante. Dont les aliments et les médicaments.

Le deuxième problème a trait à la psychologie des consommateurs congolais. De nombreux consommateurs croient que pour bien vivre, il faut manger beaucoup et trop gras, sans se rendre compte que de ce fait, ils avalent trop de graisses, de sucre et de sel qui sont des facteurs de risque certains pour l’AVC.

Le Phare : Est-ce l’âge et le sexe constituent-ils des facteurs de risque pour l’AVC ?

Le professeur LOSEKE : Dès que l’on atteint l’âge de 40 ans, l’idéal serait de se soumettre chaque année à un check up complet, notamment les examens de sang complet et du bilan vasculaire. De même, il est conseillé de faire régulièrement des exercices physiques et des sports. La femme qui a atteint la ménopause est priée de se soumettre aux mêmes règles car elle est considérée aussi comme une personne à risque.

Propos recueillis par Fidèle MUSANGU

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