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L'essor | Mali | 18/03/2014 | Lire l'article original
Les travaux étaient présidés par le Pr. Kalilou Ouattara, président de la Commission santé, développement social et solidaire du parlement. C’était en présence des représentants des 11 commissions parlementaires. Ont également participé à la cérémonie, le directeur pays de Save the children pour le Mali et la Guinée, le Dr Raphael Sindaye, le représentant de World Vision, Souleymane Henikoye, la représentante de la direction nationale de la Santé, le Dr. Bouaré Saran Diakité, et nombre d’autres invités.
La journée a permis de discuter avec les parlementaires de la situation actuelle de la mortalité maternelle, néonatale et infantile dans notre pays. Les députés ont pu apprécier les progrès enregistrés, mesurer les défis et les perspectives en la matière dans notre pays pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 4, 5 et 6. La couverture sanitaire universelle et ses implications politiques et budgétaires dans notre pays sont désormais parfaitement maitrisées par les participants à l’issue d’une journée marquée par plusieurs exposés faisant le point de la problématique de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. La couverture sanitaire universelle ainsi que la fistule ont également été au cœur des discussions.
Qu’est ce donc la couverture sanitaire universelle ? Elle consiste à assurer à l’ensemble de la population l’accès aux services préventifs, curatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin, de qualité suffisante pour être efficaces sans que leur coût ne soit des barrières pour les usagers. Bref le système permet l’accès équitable aux services de santé de qualité à moindre coût. Dans notre pays, la couverture sanitaire universelle reste toujours un objectif recherché.
Des efforts ont été entrepris dans ce domaine grâce notamment à la création ainsi qu’à la mise à échelle des CSCOM, la prise en charge du traitement du paludisme des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes. S’y ajoutent la gratuité de la césarienne, la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), le Régime d’assistance médicale (RAMED) et l’appui aux mutuelles de santé. La politique nationale de financement de la santé pour la couverture sanitaire universelle en gestation est une bonne illustration de la volonté des pouvoirs publics d’assurer l’accès de tous aux services de la santé.
Dans ce processus, l’engagement des parlementaires s’avère nécessaire. D’où l’organisation de la journée de plaidoyer à l’intention des députés. Ceux-ci ont été encouragés à adopter dès que possible le projet de politique de financement de la santé en gestation visant à assurer une assurance maladie universelle aux Maliens. Il est également indispensable d’augmenter le budget de la santé à hauteur de 15% du budget national conformément aux engagements pris par notre pays. Au cours de la rencontre le gouvernement a été sollicité afin de prioriser le financement de la santé communautaire parce que l’essentiel des décès survient dans les ménages établis dans les villages et hameaux.
Un plan de financement accru
Le directeur pays de Save the Children pour le Mali et la Guinée a salué les dispositions prises par les autorités maliennes dans le domaine malgré la crise multidimensionnelle qui a secoué notre pays. Les pouvoirs publics sont en effet restés constants dans leurs efforts visant à améliorer la situation sanitaire des populations. Le montant des dépenses publiques de santé a ainsi plus que doublé au cours des dix dernières années au Mali. Les dépenses totales par habitant ont également suivi la même tendance, s’est félicité le Dr Raphael Sindaye. Néanmoins, le niveau des dépenses de la santé reste faible, a-t-il tempéré. Celles-ci étaient d’environ 40 dollars, environ 20.000Fcfa, par habitant en 2011. La part du budget d’Etat consacré à la santé était de l’ordre de 12% en 2012. Les allocations du budget d’Etat n’atteignent ni le niveau prévu dans les cadres de dépenses à moyen terme ni celui des engagements d’Abuja (15% du budget d’Etat alloués à la santé). La part des dépenses de santé ne représenterait guère plus de 2% du produit intérieur brut (PIB), a regretté Raphael Sindaye.
Le représentant de World Vision s’est focalisé sur la problématique de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Celle-ci est plus qu’un problème, c’est une « tragédie silencieuse», a déploré Souleymane Henikoye. Des efforts ont été entrepris par notre pays pour assurer le mieux-être du couple mère-enfant, mais force est de reconnaître qu’il reste beaucoup à faire notamment dans le domaine de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans, des méfaits du paludisme, des infections respiratoires aiguë ainsi que de la faible allocation des ressources financières et humaines à la santé de la mère et de l’enfant.
Souleymane Henikoye a plaidé pour un plan de financement accru afin de rendre disponibles et opérationnels un nombre suffisant de professionnels en matière de santé maternelle, néonatale et infantile. L’accent doit être mis, de son point de vue, sur la prévention des infections évitables et de la malnutrition chez les enfants de moins de 5 ans. Il s’agit aussi et surtout d’accroître les ressources affectées à la nutrition afin de faire progresser la mise en œuvre de « Scalling up nutrition » (SUN).
Le Pr Kalilou Ouattara a jugé l’initiative salutaire en ce sens que notre pays est dans une perspective d’améliorer son système de santé et surtout de répondre aux aspirations des populations pour une couverture sanitaire universelle. Il a assuré de la disponibilité des députés à s’engager en faveur de la promotion de la couverture sanitaire universelle pour le bien être de la population malienne.
M.A. TRAORE
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