Selon un rapport de l’OMS, les rotavirus sont la première cause de diarrhée aiguë chez les nourrissons. D’après une enquête de l’Ins, seulement 18% des mères connaissent leur existence. Des études réalisées à la Fondation Chantal Biya, site-sentinelle, ont mené à la conclusion que le poids des infections à Rotavirus est réel au Cameroun. D’où la nécessité pour le gouvernement d’informer sur le mode de transmission du virus, le contexte et le bénéfice de l’introduction du vaccin permettant de protéger les nouveau-nés.

Le rotavirus est un petit virus en forme de roue, qui se transmet par les selles des personnes infectées et les objets souillés. Les diarrhées se manifestent entre autres par la fièvre, des selles-liquides non sanguinolentes et la perte d’appétit. Dans un exposé technique, Marie Kobela, secrétaire permanent du Programme élargi de vaccination (Pev), a expliqué qu’il n’existe pas encore de traitement contre ces diarrhées. « Le vaccin assure toutefois une protection contre les gastroentérites dues au germe », a-t-elle affirmé. Il est contenu dans un tube de 1,5 ml administrable par voie orale, à la 6e semaine et à la 10e semaine après la naissance. Le Pev exhorte les mères à respecter ces quatre semaines d’intervalle.

Quant au problème relatif à la distribution et à la disponibilité relevé par les hommes de médias, le ministre André Mama Fouda a rassuré : « Nous avons tenu compte du rapport coût -efficacité, des problèmes d’accessibilité économique, de l’impact sur le système de délivrance des vaccins et la population étrangère ». Pour un début, plus de 8 000 enfants de 0 à 11 mois recevront gratuitement les doses, disponibles dans les formations hospitalières publiques et confessionnelles du pays. Coût de l’opération, 2,5 milliards F. Un investissement auquel le Minsanté veut joindre les leaders d’opinion, les personnels de santé et les médias. Il leur a d’ailleurs demandé de communiquer au maximum afin que 90% de la population soit informée de l’introduction du vaccin contre les diarrhées à rotavirus et qu’elle adhère à la vaccination tout en étant bien accueillie dans les hôpitaux.

Michèle FOGANG

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