Et au terme de la surveillance épidémiologique menée dans le district de santé de Garoua-Boulaï, plusieurs cas de rougeole ont été alors détectés et confirmés. Faisant de ce district une zone en épidémie depuis quelques jours. Compte tenu de la présence massive des demandeurs d’asile dans ces villes frontalières de l’Est, le ministre de la Santé publique vient de décider la campagne de riposte contre cette maladie dans les sept districts de santé concernés. Il s’agit des districts frontaliers de Moloundou et Yokadouma dans la Boumba et Ngoko ; des districts de Ndélélé, Ketté et Batouri dans la Kadey et des districts de santé de Bétaré-Oya et Garoua-Boulaï dans le Lom et Djerem. Cette campagne a commencé le 19 mars par la ville de Garoua-Boulaï. Elle sera conduite sur l’ensemble de sept districts pendant quatre jours, du 19 au 22 mars.

En ce qui concerne le district de santé de Garoua-Boulaï où l’on a relevé un grand nombre d’enfants des réfugiés centrafricains malnutris, il faut préciser que des activités de nutrition seront couplées à cette vaste campagne de riposte nationale, dans le cadre de l’opération baptisée, dans le jargon sanitaire, le « screening ». Cette vaccination concerne aussi bien les enfants camerounais que ceux des réfugiés centrafricains, âgés de 9 mois à 15 ans. La stratégie adoptée est celle de porte à porte dans les camps et sites des réfugiés, dans les domiciles et quartiers de ces sept districts de santé. Il y aura la stratégie fixe dans les formations sanitaires et la stratégie fixe-mobile dans les écoles, les marchés et les grandes agglomérations. Lors du briefing des équipes cadres des districts de santé concernés, le délégué régional de la Santé publique pour l’Est, Dr Robert Mathurin Bidjang a prescris une vaccination de qualité pour sauver les enfants de cette dangereuse maladie et assurer une couverture vaccinale de sécurité dans tous les districts frontaliers.

Olivier LAMISSA KAIKAI

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