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Le potentiel | Congo-Kinshasa | 07/04/2014 | Lire l'article original
Félix Kabange s'est exprimé à l'issue de la réunion hebdomadaire du Conseil national de la santé (CNS), à laquelle ont pris part différents responsables nationaux et provinciaux dans le secteur de la santé et un représentant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Joseph Kabore.
M. Kabore a présenté la situation qui prévaut ces derniers jours au Sierra Leone, au Liberia et en Guinée, où au moins 137 cas de fièvre Ebola ont été enregistrés, avec 86 décès.
« Compte tenu du flux migratoire intense entre ces pays et la RDC, il est important que des mesures d'alertes soient prises dans ce pays sans faire paniquer la population », a dit M. Kabore.
Depuis décembre 2013, des cas d'Ebola-Zaïre, la souche la plus virulente de cette épidémie, ont été enregistrés en Guinée, mais la notification n'a été faite que le 21 mars dernier, a-t-il fait savoir.
Le virus Ebola a été découvert en 1976 en République démocratique du Congo.
Le Liberia déjà atteint
La souche la plus virulente, diagnostiquée en Guinée, est la souche « Zaïre » : le nom de la RDC lors de la découverte de la maladie.
En Guinée, l'épidémie de fièvre hémorragique a officiellement tué 86 personnes sur 137 cas enregistrés depuis janvier. 45 de ces cas ont été confirmés comme étant dus à Ebola.
Plusieurs cas suspects, dont certains mortels, ont été signalés ces derniers jours au Liberia et en Sierra Leone voisins. Les tests au virus Ebola ont été positifs pour deux cas au Liberia, et négatifs pour les cas en Sierra Leone. Jeudi soir, le Mali a annoncé avoir décelé trois cas de fièvre hémorragique virale.
« Compte-tenu du flux migratoire », a souligné le ministre congolais, la RDC a décidé de « relever le seuil de surveillance » au niveau des 98 points d'entrées du pays et du milieu hospitalier, qui « constitue par excellence le milieu d'amplification de l'épidémie ». Les contrôles viseront « particulièrement [les voyageurs] qui viennent de l'Afrique de l'Ouest », a-t-il ajouté.
« La RDC qui dispose d'une expérience de cinq épidémies d'Ebola en 1976, 1995, 2007, 2008 et 2012 a l'obligation, par le principe d'urgence de santé publique de porté internationale, d'appuyer les pays concernés », a expliqué le ministre Félix Kabange.
Il a annoncé que le pays a rehaussé le niveau d'alerte en augmentant la surveillance épidémiologique dans les 88 postes frontaliers du pays.
A cet effet, M. Kabange a annoncé que les voyageurs en provenance des pays d'Afrique de l'Ouest devront remplir une fiche d'accueil sanitaire en vue de détecter tout cas de fièvre.
Par ailleurs, il a appelé les médias et les organisations de la société civile à observer une sensibilisation de la population sur les notions d'hygiènes même si l'épidémie n'est pas encore déclarée au pays.
Le virus Ebola est hautement contagieux et la plupart du temps mortel, et il n'existe ni vaccin ni traitement. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés, qu'il s'agisse d'hommes ou d'animaux, vivants ou morts.
La RDC a connu cinq épidémies d'Ebola. La dernière, causée par une souche ougandaise, a fait officiellement 36 morts d'août à novembre 2012 dans le Nord-est du pays.
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