Dans la capitale burkinabè, à en croire le Directeur régional de la santé (DRS), Dr Lionel Wilfried Ouédraogo, les indicateurs en matière de planification familiale sont satisfaisants. Ce qui se traduit par un taux d'utilisation des contraceptifs de 32,64% pour une moyenne nationale de 17% en 2012, selon le DRS. Le district sanitaire de Sig-Nonghin (ex-secteur n°22) enregistre le plus fort taux d'utilisation, 61,99%. Le plus faible taux d'utilisation est observé dans la commune rurale de Komki-Ipala avec 18,91%. Toutefois, de nombreux défis restent à relever par les différents acteurs pour l'atteinte des objectifs fixés par le plan de relance de la planification familiale en 2015. Comme l'a souligné le DRS du Centre, « il ne faut pas se réjouir de ces chiffres, mais plutôt chercher à exploiter les potentialités, notamment l'accessibilité de toutes les utilisatrices potentielles à toutes les méthodes contraceptives ».

Au nombre des défis, figure la prise de conscience par les hommes que la planification familiale participe à l'épanouissement de la famille et partant, du chef de famille qu'il est. La disponibilité de ressources humaines compétentes ainsi que des produits de planification familiale dans toutes les formations sanitaires est une autre gageure pour la région. Selon Dr Ouédraogo, la région envisage également la mise en place de programmes spécifiques pour les adolescents, les jeunes, ainsi que les populations des zones périurbaines de Ouagadougou. Des innovations telles que la méthode « Sayana Press », la contraception post partum immédiate dans les formations sanitaires sont déjà en cours.

L'UNFPA, un partenaire stratégique

La région sanitaire du Centre peut compter sur l'appui de ses différents partenaires au nombre desquels, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), Marie Stopes international, la Croix-Rouge, les médias pour l'atteinte des résultats escomptés en matière de promotion de la planification familiale. A titre d'exemple, la caravane qui a sillonné quatre régions sanitaires du Burkina Faso a été organisée par la Direction de la promotion de la santé (DPS) en partenariat avec la Direction de la santé de la famille (DSF), avec l'appui financier de l'UNFPA.

A la fin de la tournée, les caravaniers sont allés faire le point de leur sortie dans les régions visitées au directeur du département de la communication de l'UNFPA, Siaka Traoré. Il a salué l'initiative de la caravane. « La collecte et la diffusion d'informations sur le sujet participent de la promotion de la planification familiale », a-t-il indiqué. L'UNFPA est un des partenaires stratégiques du ministère de la santé dans la mise en œuvre du plan de relance 2013-2015 de la planification familiale au Burkina Faso. Grace à l'appui financier et technique de cette institution du Système des Nations unies au Burkina Faso, des actions sont en cours pour le renforcement des compétences des agents de santé dans le domaine de la planification familiale, de la disponibilité des produits dans toutes les structures de santé. L'initiative de l'école des maris qui vise une plus grande implication des hommes dans la planification familiale est mise en œuvre avec le concours de cette organisation.

Les journalistes étaient accompagnés dans leur périple des représentants des deux structures de tutelle du plan de relance de la planification. Le Dr Euphrasie Wetta, en service à la DSF s'est dit confiante de l'atteinte des objectifs du plan de relance au regard de l'adhésion constatée sur le terrain de tous les acteurs. Elle a également constaté sur le terrain des besoins de renforcement des compétences, des gants et l'indisponibilité du matériel de retrait des contraceptifs à longue durée d'action ( jadelle et dispositif intra utérin).

Nadège YE

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