Chaque cas de poliomyélite confirmé, a-t-il expliqué, est une épidémie et autour de chaque malade, il y a au moins 200 enfants porteurs du virus qui continuent de le propager. « J’appelle toutes les familles vivant au Cameroun, ayant des enfants de 0 à 5 ans, vaccinés ou pas, à les faire immuniser à nouveau et à chaque passage au cours des trois prochains tours », a-t-il martelé avec insistance. Sans manquer de préciser que plusieurs doses de vaccin contre la poliomyélite renforcent la protection de l’enfant et ne peuvent en aucun cas nuire à sa santé.

C’est que, maladie infectieuse, très contagieuse envahissant le système, et pouvant provoquer une paralysie irréversible et le décès parfois, la poliomyélite touche essentiellement les enfants (0 à 5 ans) et dans certains cas les adultes. Aucun traitement n’existe pour l’instant et la vaccination reste le moyen de prévention le plus efficace. Cependant, poursuit le Minsanté, jusqu’en 2013, le dernier cas de polio virus sauvage datait de 2009 et le Cameroun était en bonne voie pour éradiquer la maladie. Mais en octobre 2013 et mars dernier, sept cas ont été détectés dans trois régions : Ouest, Centre et Sud. Les enfants étaient âgés de 8 mois à 7 ans. Point commun des sept patients, explique le Minsanté, ils étaient non-vaccinés ou n’avaient pas achevé leur calendrier vaccinal. « La survenue de ces cas est surprenante. Il y a donc lieu de penser que le virus circule dans toutes les régions et pourrait se propager dans les pays voisins », a fait savoir André Mama Fouda.

Et dans 24 heures, le Minsanté lance une nouvelle riposte, après les sept campagnes de 2013 et du premier trimestre 2014. A partir de demain jusqu’à dimanche pour ce qui est de ce mois d’avril. Deux autres passages sont prévus pour les mois de mai et juin prochains. Objectif, a expliqué le Minsanté, vacciner tous les enfants qui ne l’ont pas encore été et renforcer la protection de ceux qui ont déjà été immunisés. Il a ainsi invité les parents à ouvrir les portes de leurs concessions aux vaccinateurs. Et ceux qui ne veulent pas le faire, doivent eux-mêmes conduire leurs progénitures dans les formations sanitaires les plus proches.

Elise ZIEMINE

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