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Le soleil | Sénégal | 28/02/2006 | Lire l'article original
Cette méthode préventive est particulièrement utilisée
chez la femme enceinte à partir du second trimestre de la grossesse où
l’on commence à lui administrer de la sulfadoxine-périméthamine.
Puisqu’elle a donné des résultats satisfaisants chez cette
cible, il fallait voir si elle allait produire les mêmes effets chez les
enfants de moins de 5 ans, d’autant qu’une étude menée
en Gambie et en Tanzanie a prouvé l’efficacité du Tpi chez
les nourrissons.
Au Sénégal, c’est le Docteur Badara Cissé, en collaboration
avec le Service Parasitologie afro-tropicale de l’Ird, la London School
of hygiene and tropical medecine, la Faculté de Médecine de l’Ucad
et le ministère de la Santé et de la Prévention médicale,
qui a entrepris des recherches dans ce domaine. Et les résultats auxquels
Dr Badara Cissé a abouti par rapport au Tpi chez l’enfant sont
révolutionnaires en ce sens que la stratégie déployée
peut réduire de plus de 86 % le nombre d’accès palustre
chez les enfants de moins de 5 ans. Mieux, les cas qui surviennent sont pour
la plupart de moindre gravité, renseigne Dr Cissé.
Cette étude s’est déroulée en milieu rural sénégalais
précisément à Niakhar entre 2002 et 2004. La première
année était exclusivement réservée à l’étude
principale alors que lors de la deuxième année d’étude,
il fallait voir s’il y avait des effets rebonds. C’est durant la
troisième année (2003) que les médicaments ont commencé
à être donnés aux enfants.
Pour Dr Badara Cissé, chercheur principal de l’étude, cette
dernière a consisté à administrer des doses curatives de
médicaments contre le paludisme à des intervalles réguliers
prédéfinis. Concrètement, il s’est agi de donner
une dose de médicaments et une seule fois au mois de septembre, une autre
dose le mois suivant et la troisième est administrée au mois de
novembre. Soit un intervalle d’un mois entre chaque administration de
doses de médicaments. Et ce sont 1200 enfants qui ont été
sélectionnés. Parmi eux, la moitié a reçu le Traitement
préventif intermittent saisonnier. “ En donnant une fois en septembre,
une fois en octobre et une fois en novembre, nous avons pu réduire le
nombre de cas de paludisme de plus de 86 % ”, soutient Dr Cissé
qui dit avoir été surpris par de tels résultats. Selon
lui, “ c’est beaucoup d’espoir ”. Ce qui le pousse à
affirmer : “ Maintenant, il faut passer à une étape supérieure
et faire le Tpi à une grande échelle ”.
Pour ce faire, il va falloir continuer la recherche et arriver à faire
adopter le Tpi comme protocole. “ Notre souhait est de mettre en place
ce traitement au niveau des districts sanitaires ”, indique Dr Badara
Cissé qui n’a pas manqué de faire savoir que le Tpi est
bien accepté par les populations.
En tout cas, le Programme national de lutte contre le paludisme du ministère de la Santé et de la Prévention médicale du Sénégal est disposé à accompagner cette étude dont les résultats sont révolutionnaires, à se l’approprier en collaboration avec les autres partenaires déjà impliqués. Cela afin d’aboutir à des conclusions qui seront profitables à l’ensemble des Sénégalais dans la prévention et le traitement du paludisme.
Maïmouna Guèye
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