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Sud Quotidien | Sénégal | 01/03/2006 | Lire l'article original
Crée en 1996, le Ceforep célèbre vendredi 3 mars prochain ses dix années d’expériences dans la santé de la reproduction notamment celle de la mère et l’enfant. Les membres du Ceforep ont tenu hier un point de presse sur les activités menées par leur organisme durant la décennie, en matière de recherche et de renforcement des compétences au profit des pays du Sénégal et de la Sous-région. Ils ont présenté à la presse l’expérience capitalisée par leur organisation en matière de santé de la reproduction des adolescents, la planification familiale et les soins après avortements.
Le Pr. Moreau est revenu sur le concept de la santé de la reproduction
dont l’idée est née en 1994 lors d’une conférence
internationale sur la population et le développement, organisée
au Caire. Une conférence où un plan d’action sur 20 ans
avait été adopté par 179 pays. Un grand pas dans l’histoire
de la population et du développement ainsi. Selon le Pr. Moreau, cette
rencontre a permis de développer des stratégies permettant l’application
des recommandations du plan au niveau national pour une meilleure prise en charge
de la santé de la femme, de l’enfant, des jeunes, des hommes, de
la planification familiale, de l’accessibilité des soins et entres
autres.
Pour mieux appliquer cette conception selon l’homme de science, un travail
énorme est à mettre en œuvre pour lever les obstacles surtout
au Sénégal où les dernières statistiques ont révélé
que 40% des femmes accouchent en dehors des structures sanitaires. Ce qui traduit
cruellement la hausse de la mortalité maternelle plaçant le Sénégal
sur la liste rouge des pays à haute risque pour donner la naissance.
Sur la question de la planification familiale, les membres du Ceforep suggèrent
de nouvelles stratégies pour mieux sensibiliser les zones rurales et
urbaines où une frange importante de la population connaît quelques
difficultés au plan communicationnel. En Amérique du Sud, 35 %
des femmes utilisent les contraceptifs pour lutter contre l’espacement
des naissances, affirme le Pr. Moreau qui cite aussi en exemple des pays comme
le Ghana et la Tunisie, alors que le Sénégal lui n’a pas
dépassé les 10 %.
Pour la fermeture de la maternité de Dantec, le médecin a soutenu
que toutes les autorités du pays ont été informées
pour qu’elle soit réhabilitée. . Et de rappeler que ce fut
un service qui auparavant avait la capacité d’accueillir plus de
12.000 accouchements avec un total de 121 lits. Et avec la fermeture de ce service,
le personnel est réparti dans différentes structures sanitaires
du pays qui étaient en déficit criard de personnel qualifié.
Ce point de presse était ainsi un avant-goût sur les activités
marquant les dix ans du Ceforep. Une manifestation qui devra aider à
l’évaluation de son apport dans la conception, la mise en œuvre
et le suivi des différents programmes de santé de la reproduction
au Sénégal et dans la sous-région. D’éminents
experts nationaux, de l’Usaid, de l’Unfpa sont attendus à
cette rencontre.
Cheikh T. Mbengue
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